mardi 15 juillet 2014

Affrontements intercommunautaire à Tabankort : Plus de 100 morts et 125 blessés - maliweb.net

Affrontements intercommunautaire à Tabankort : Plus de 100 morts et 125 blessés - maliweb.net

Tabankort : Plus de 100 morts et 125 blessés

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MNLA-nord-MaliParmi les victimes figurent l’auteur présumé du massacre du Gouvernorat de Kidal, Sidi Mohamed alias Ebrez, ainsi qu’un élément cl de la milice de Gamou, le Libyens Baya dit Bojan. Mais les ardeurs sont freiner par interposition des forces étrangères en attendant la signature d’un cessez-le-feu aujourd’hui à Gao.

Le bilan macabre n’est pas encore effectif, mais l’escalade survenue entre Tabankort et Anéfis, en milieu de semaine dernière, à quelques encablures de l’ouverture des négociations à Alger, aura fait des victimes d’une rare ampleur. Ouverte au lendemain du dernier épisode de Kidal, cette nouvelle zone chaude du septentrion, située à une trentaine de kilomètres seulement du dernier casernement de l’armée régulière, n’a cure visiblement du cessez-le-feu en vigueur entre l’Etat malien et les mouvements rebelles de la Région de Kidal. Ces derniers accusent la coalition arabo-sédentaires d’avoir les premiers déclenché les hostilités en attaquant leurs positions à Anéfis, tôt dans la matinée du jeudi. Quant aux arabes loyalistes et leurs alliés Imghad et Songhaï du CM-FPR, ils accusent à leur tour les mouvements séparatistes d’étendre leurs tentacules à des zones qui n’ont jamais compté parmi leurs chasses gardées et de constituer une réelle menace naturelle à la quiétude.

Qui qu’il en soit, le récent rebondissement des hostilités aura été d’une intensité inhabituelle et incomparable à tous les épisodes précédents, depuis que le nouveau front s’est ouvert dans la bande comprise entre Kidal et Bourem.

Les témoignages parlent de bilan lourds et de dizaines de cadavres qui jonchent les étendues désertiques, de blessés sans destination hospitalière précise, de véhicules calcinés à défaut de passer pour des butins de guerre. Voilà pour le décor. Quant à la question de savoir qui en a fait le plus les frais, elle demeure en suspens tant les belligérants se tirent chacun la couverture du vainqueur.

Le Mnla reconnaît de son côté moins d’une dizaine de morts, tandis la coalition tripartite (MAA loyaliste, Imghads et CM-FPR) parle de débandade dans les rangs adverses, qui ne devraient d’ailleurs leur salut que grâce à l’interposition des forces étrangères présentes dans la zone (Serval et Minusma). Seule une exhibition des butins de guerre et des prisonniers pourra être édifiante sur le bilan, lequel devrait se chiffrer à plus de la centaine de morts, selon certaines sources. A l’instar des belligérants d’en face, le camp des forces loyalistes attribuent la majorité des ces pertes à leurs adversaires. Ils parlent de 37 éléments du Mnla, 27 du Hcua et 47 de la branche dissidente du Mouvement Arabe de l’Azawad. Parmi les morts figurent, de même source, le combattant Sidi Mohamed dit Ebrez à qui l’on attribue la responsabilité du massacre perpétré contre les administrateurs civils au Gouvernorat de Kidal. Le camp loyaliste déplore également une perte de taille : celle du principal élément du Général Gamou ayant conduit l’assaut. Il s’agit d’un guerrier Imghad du nom de Baye dit Bojan rentré de la Libye après la chute de Kadhafi.

Les forces séparatistes dénoncent par ailleurs une sorte de guerre par procuration, en accusant l’Etat malien de livrer et munitions à ceux qu’elles désignent comme des «milices pro-gouvernementales». Dans tous les cas, à en croire nos sources, les ardeurs seront freinées par la signature d’un accord de cessez-le-feu par les parties, aujourd’hui à Gao, entre le Mnla et alliés et l’alliance tripartie des Imghad-CMFPR-MAA loyaliste. Ladite alliance, constituée des communautés les plus représentatives des populations du septentrion, est assise depuis 03 juillet dernier sur un protocole d’Alliance scellé par les Songhoï, les Imghad, les Arabes et leurs alliés respectifs. Ils se sont solennellement engagés devant Dieu à ne lâcher pour rien au monde le flambeau de la solidarité intercommunautaire et à tout faire pour la défense de terroirs respectifs contre toute forme invasion.

Dans tous les cas, les négociations d’Alger ne paraissent étrangères à la novelle escalade. Depuis leur annonce, lesdits pourparlers drainent dans leur sillage une bataille de positionnement sans merci et imposent aux groupes armés une certaine démonstration de force synonyme d’influence sur les négociations.

Il n’est pas non plus exclu que la nouvelle donne aura son pesant d’or dans la balance d’Alger.

A. KEITA

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