jeudi 10 juillet 2014

Entre inquiétude et résignation - maliweb.net

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Entre inquiétude et résignation

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Mali - Affaire Tomi: IBK renonce à déposer plainte contre "Le Monde"
Ibrahim Boubacar Keïta, le 3 mai 2014 au palais de Koulouba. © Emmanuel Daou Bakary/Jeune Afrique
Lorsqu’il briguait la magistrature suprême, l’on a tout entendu de la part de Ibrahim Boubacar Keïta. Il a promis entre autres, de restaurer l’honneur, la dignité et la fierté des Maliens.

Il promettait de régler la question du nord, non pas par le dialogue, mais par le force.

Donneur de leçon, il n’a cessé de parler de lui. Lui qui n’a jamais détourné un sou de l’Etat, lui qui a souci, plus que tout le monde, de ce pays, lui qui a toujours défendu les valeurs de probité morale.



A l’arrivée, presque un an après son accession au pouvoir, quelle est la situation actuelle du Mali ? Quelle est la direction empruntée par le régime IBK ? Où mène-t-il le Mali ? A vrai dire, personne n’est en mesure de décrire l’état de déchéance du Mali. Pour bon nombre de citoyens, le pays connait actuellement une situation pire que sous la transition. Un jugement sévère ? Il reflète en fait la grosse désillusion d’une bonne frange de la population qui avait avalé toutes les promesses électoralistes de Ibrahim Boubacar Keïta.



Mais la réalité aujourd’hui est là. Depuis l’assaut avorté de l’armée, le 21 mai dernier, pour contrôler Kidal, le nord est (ré) annexé par les bandes armées. Face à l’avancée des rebelles, l’armée, la Munisma et Serval, assistent impuissantes.



Preuve qu’il n’y aura guère une solution militaire au problème du nord, contrairement à ce qui avait été promis aux Maliens. Mais le danger est à venir ? C’est que les autorités maliennes ne semblent avoir aucune solution politique.



Depuis des mois, ces mêmes autorités n’ont que ces propos à la bouche : « tout est négociable, sauf l’indépendance et la partition du pays ». Au-delà, il n’y a rien. Il n’y a ni vision claire, ni propositions concrètes pour s’opposer aux revendications indépendantistes du Mnla et associés. Alors des prochaines négociations, il est à craindre que nos autorités ne se fassent « trimbaler » et humilier par des gens plus futés et habitués à ce genre d’exercice surtout qu’eux sont entrain de se préparer doublement : militairement (ils continuent leur pression sur le pouvoir) et politiquement (avec le concours de leurs satellites basés à l’extérieur).



Mais la désillusion des Maliens ne se manifeste pas qu’à propos du nord seulement. Au sud, le sentiment dominant est : inquiétude.



Oui les Maliens sont inquiets par tout ce qui arrive au nord, mais aussi et surtout ils sont inquiets par la gouvernance instaurée par le chef de l’Etat. En attendant, les Maliens se sont enfermés dans une forme de résignation.



C. H. Sylla

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