mercredi 16 juillet 2014

Crise malienne: les groupes armés en position de force - maliweb.net

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Crise malienne: les groupes armés en position de force

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Un membre du MNLA à Kidal
Un membre du MNLA à Kidal, le 23 juin 2013.
REUTERS (photo archives)
Alger – Les groupes armés maliens vont entamer en position de force mercredi à Alger les négociations avec le gouvernement de Bamako en vue d’un accord de paix, et la marge de manoeuvre est étroite, a estimé mardi un diplomate algérien.

Après la grande défaite de l’armée malienne, qui a perdu 50 soldats dans le nord du pays en mai, les mouvements armés occupent maintenant presque les deux tiers du territoire et viennent à Alger en position de force, a confié à des journalistes cette source sous le couvert de l’anonymat.

Selon elle, la marge de manoeuvre d’Alger est étroite puisqu’il faut trouver un consensus pour le partage du pouvoir entre d’un côté, les mouvements qui veulent une autonomie du nord du Mali et de l’autre un gouvernement ouvert à toute idée en dehors de l’indépendance.

Ces négociations à Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des parties depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou et ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives.

Elles vont se dérouler en trois phases, selon l’ancien Premier ministre malien Modibo Keïta, représentant du chef de l’Etat: il faudra d’abord valider une feuille de route, puis négociations proprement dites (…) pour aller au fond des problèmes et obtenir un pré-accord et enfin la signature d’un accord de paix définitif.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta est convaincu que seule l’Agérie peut faire bouger les choses. C’est un fait inédit qu’un pays demande à un autre de s’associer à la gestion d’une partie de son territoire, a estimé le diplomate.

Selon lui, la situation n’a pas bougé depuis dix mois et c’est ce qui a amené le gouvernement malien à solliciter l’Algérie.

Mais la situation est très complexe car le Mali est l’un des dix pays les moins avancés au monde et n’a pas les moyens de surveiller son territoire de 1,2 million de km2, a-t-il ajouté.

Nous sommes en mesure aujourd’hui de voir une lueur au bout du tunnel. Cette lueur, il nous appartient de l’amplifier et d’en faire une lumière qui éclaire pour aboutir à un avenir pacifique, convivial et prospère du Mali, préservant l’intégrité territoriale, l’unité nationale et le caractère républicain de l’Etat, a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, cité par l’agence APS.

Rétrospectivement, beaucoup de choses ont été réglées et les mesures de confiance commencent à porter leurs fruits sur le terrain, a-t-il poursuivi en soulignant la présence d’institutions démocratiques et la légitimité populaire du président Keita.

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