mercredi 18 mars 2015

maliweb.net - L'étau se resserre davantage autour des séparatistes : Des sanctions et poursuites judiciaires brandies en cas de persistance de refus de parapher l'accord d'Alger

maliweb.net - L'étau se resserre davantage autour des séparatistes : Des sanctions et poursuites judiciaires brandies en cas de persistance de refus de parapher l'accord d'Alger

L'étau se resserre davantage autour des séparatistes : Des sanctions et poursuites judiciaires brandies en cas de persistance de refus de parapher l'accord d'Alger

azawadAlors que les regards sont rivés sur Kidal, où une équipe de la médiation internationale se réunissait avec les séparatistes à propos du sort réservé à l’accord, des organisations internationales, notamment l’ONU, travaillent sur des sanctions à imposer aux leaders des mouvements rebelles séparatistes. Ceci, au cas où ces derniers persisteraient dans leur refus de parapher le document issu du 5e round des pourparlers d’Alger. Au premier rang des personnes concernées par cette mesure figurent les chefs politiques et militaires tels que Bilal Ag Acherif, Alghabass Ag Intalla, Cheick Ag Aoussa, Sidi Brahim Ould Sidatt, Ibrahim Ag Assaleh…

Soupçonné de tirer les ficelles, le leader de l’ex-organisation terroriste, Ançar dine, Iyad Ag Ghali fait déjà l’objet de recherches actives de la part des Etats-Unis et de l’ONU. Bien qu’éloigné des écrans, il continue de transmettre ses directives à travers ses lieutenants, en l’occurrence le cadet des Intalla, l’ex-député et leader du HCUA, Alghabass Ag Intalla. Il passe également par le chef militaire du HCUA, Cheick Ag Aoussa.

Pour les autres, leur cas est à l’étude. Il nous revient que cette mesure pourrait s’élargir aux leaders du MNLA, Bilal Ag Acherif, de la CPA, l’ancien député de Bourem, Ibrahim Ag Assaleh – il avait exprimé sa loyauté au Mali avant de tourner casaque et de rallier le camp des séparatistes – du MAA-dissident, Sidi Brahim Ould Sidatt – devenu bien seul depuis que de grandes figures de son mouvement l’ont abandonné en faveur de la République.

Parmi les chefs militaires, outre Cheick Ag Aoussa du HCUA, on peut aussi mentionner l’ancien chef militaire du MNLA (un ex-colonel de l’armée libyenne devenu le chef d’Etat-major de la CMA). Ces individus sont considérés comme des obstacles au processus de paix et pourraient être poursuivis en conséquence, en justice. C’est ce que nous révèle une source proche du dossier.

Parmi les chefs d’accusation qui peuvent être retenus contre eux, on évoque les violations graves des droits de l’homme, le sabotage du processus de paix, l’incitation à la haine et à la violence. A noter que depuis janvier 2013, la Cour pénale internationale (CPI) a déjà ouvert une enquête préliminaire sur » les crimes les plus graves commis au Mali à partir de janvier 2012 « . En ce qui concerne les sanctions qui pourraient être prononcées contre ces individus, elles se rapportent à notamment l’interdiction de voyager au gel des avoirs à l’étranger, etc. C’est ce qu’a confirmé un diplomate représentant la France dans l’équipe de médiation ayant effectué le déplacement à Kidal.

Au regard de la réaction négative des séparatistes qui, apparemment, n’entendent pas renoncer aussi facilement à leurs velléités sécessionnistes, la machine des sanctions ne devrait plus tarder à se mettre en branle. Reste à savoir si la Communauté internationale se donnera les moyens appropriés pour les appliquer. Et, si besoin, appréhender et traduire les récalcitrants devant la juridiction qui sied à leur cas.

Pourtant, même l’accord de paix récemment paraphé par le Gouvernement malien et une partie des groupes armés prévoit des mécanismes de poursuites et de sanctions à l’encontre des auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ce qui semble bien être le cas de plusieurs de ces rebelles, autrement ils ne refuseraient pas de le parapher. C’est, apparemment, la dernière carte disponible aux mains des organisations internationales pour contraindre ces criminels et torpilleurs du processus de paix au Mali à revenir à de meilleurs sentiments.

Massiré Diop

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