vendredi 13 mars 2015

Mali : La rébellion à dominante touareg au pied du mur pour signer l'accord d'Alger

Mali : La rébellion à dominante touareg au pied du mur pour signer l'accord d'Alger

l'accord d'Alger

Sous pression internationale redoublée pour faire la paix, la rébellion à dominante touareg du nord du Mali a débuté, mercredi, dans son bastion de Kidal, une réunion cruciale pour arrêter sa position sur l'accord d'Alger, déjà paraphé par le gouvernement.
Entre 150 et 200 personnes venues de toute la région, notamment de Mauritanie, du Niger, de Libye et d'Algérie, en grande majorité des Touareg et leurs alliés, participaient à ces consultations de la Coordination des mouvements de l'Azawad (Cma), qui devraient durer plusieurs jours, a précisé un membre du comité d'organisation. La réunion de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, a commencé par une lecture et un résumé de l'accord paraphé, le 1er mars, à Alger, par les représentants du gouvernement malien et des groupes armés qui le soutiennent, selon la même source sous le couvert de l'anonymat. L'accord vise à créer les conditions d'une paix durable dans le nord du Mali, en proie à des affrontements sanglants depuis plus de deux ans, et qui a connu une série de rébellions des Touareg depuis les premières années d'indépendance du pays, en 1960.
"Des diplomates de plusieurs pays européens à Bamako envisagent de se rendre à Kidal si la situation le permet pour encourager à la signature de l'accord", a, de son côté, affirmé une source diplomatique malienne. La pression déjà forte sur les rebelles pour signer ce document s'est intensifiée à la suite de l'attentat anti-occidental du 7 mars, à Bamako, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a fait cinq morts : trois Maliens, un Français et un Belge. "La France appelle toutes les parties à soutenir ce texte et cet accord", a déclaré, mercredi, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, rappelant qu'il "reste à convaincre un certain nombre de groupes du Nord".
"C'est précisément au moment où la paix est à portée de main que les terroristes veulent la mettre à bas", a-t-il répété devant l'Assemblée nationale.
AFP

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