17 mars 2015
Puisque les rebelles refusent de parapher l’accord de paix d’Alger, « la force doit s’imposer », pense Amadou Koïta, président du parti PS-Yeleen-Kura.
La coordination des mouvements de l’azawad (CMA) ne semble pas vouloir revenir à la raison après avoir déclaré « insuffisant » l’accord de paix issu du processus de dialogue d’Alger. Bien que paraphé par tous les autres acteurs (les médiateurs, le gouvernement et les groupes d’autodéfense), les rebelles séparatistes refusent de signer l’accord en l’état et demandent que des améliorations soient apportées au document.Une délégation de la communauté internationale s’est rendue ce mardi, sur invitation de la CMA, à Kidal pour échanger avec les responsables rebelles des suites possibles à réserver à l’accord présenté comme définitif.
En cas d’intransigeance des rebelles, la communauté internationale miroite des sanctions qui pourraient cibler individuellement les chefs rebelles. Mais ces derniers semblent décidés à enliser la situation. Ils disent, d’ores et déjà, ne pas craindre les sanctions qui planent sur leur tête.
Que doit faire l’Etat en cas de refus définitif des rebelles de parapher l’accord ?
Dans l’opinion malienne, les tergiversations de la CMA commencent à irriter plus d’un. L’on songe déjà aux différentes alternatives qui s’offrent au gouvernement pour ramener la quiétude si les négociations venaient à échouer irrémédiablement.Pour Amadou Koïta, le président du parti PS-Yeleen-Kura, la solution est déjà toute trouvée : « Il est grand temps que nous nous préparons pour aller recouvrir l’intégrité territoriale de notre pays ». (Propos tenus dans l’émission Grand Dialogue du lundi de Studio Tamani).Ce chef de parti de l’opposition ne croit plus, comme la plupart des maliens, à l’aboutissement du dialogue avec des rebelles qui, selon lui, sont « en train de se jouer du Mali et de l’ensemble de la communauté internationale », d’autant plus qu’« ils ne peuvent pas avoir un accord mieux que celui-ci ».
« La force doit s’imposer »
Amadou Koïta a estimé sur les ondes de Studio Tamani que le rejet de cet accord par les rebelles « doit ramener les autorités maliennes et surtout l’ensemble du peuple malien à reconsidérer sa position et se dire qu’avec ces gens, la négociation a atteint sa limite ».Il n’y a pas question, bien que l’opposition ait exprimé des réserves par rapport au présent accord, de procéder à une modification car, dira Amadou Koïta, « on ne doit pas laisser un groupuscule prendre en otage 15 millions de maliens ».
« Si ces groupes armés refusent de parapher ce document. Si ces groupes armés jouent encore au dilatoire, la force doit s’imposer », affirme-t-il.
La communauté internationale doit aider le Mali dans sa reconquête
Autant il est inadmissible que les groupes rebelles prennent en otage le peuple malien, autant il l’est de « défier la communauté internationale », celle-là même qui leur permis jusque-là d’être encore d’actualité.Selon le président du parti PS-Yeleen-Kura, les différentes résolutions des Nations Unies qui permettent aujourd’hui la présence de la communauté internationale au Mali l’engagent à aider le Mali dans la reconquête de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
« S’il y a des groupes armés qui ont pris les armes contre le Mali, que malgré que le Mali a engagé un processus de négociation et qu’au terme de ce processus, ils continuent à se jouer du Mali, ils continuent à se jouer de la communauté internationale, la seule option qui reste aujourd’hui, c’est de dire trop c’est trop ! », a-t-il analysé avant d’inviter à aider « le peuple malien à asseoir l’autorité du Mali sur toute l’étendue du territoire malien, y compris Kidal ».Cette mission de reconquête armée peut laisser perplexe surtout depuis la grande débâcle de l’armée nationale en mai 2014. Mais Amadou Koïta estime qu’aujourd’hui, les forces armées maliennes « sont capables » de relever ce défi qui s’impose, selon lui, désormais à eux.
© Par maliactu.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire