vendredi 13 mars 2015

Accord d’Alger pour la paix au Mali : Les mouvements de l’Azawad vont- ils (...) - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

Accord d’Alger pour la paix au Mali : Les mouvements de l’Azawad vont- ils (...) - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

jeudi 12 mars 2015



Près de deux semaines après son adoption, l’Accord d’Alger visant à instaurer la paix au Mali, attend toujours d’être signé par les mouvements de l’Azawad. Tous les regards sont tournés vers Kidal, où les membres de ces mouvements sont en train de se concerter pour prendre une décision sur la question.







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Accord d’Alger pour la paix au Mali : Les mouvements de l’Azawad vont- ils signer ?Signer ou ne pas signer. C’est la décision, à la fois simple et compliquée, que les mouvements de l’Azawad, dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), doivent prendre par rapport à l’accord d’Alger du 1er mars 2015, déjà paraphé par la partie gouvernementale. La décision paraît simple parce qu’apposer une signature ne prend pas plus de dix secondes. Elle est aussi compliquée car signer l’accord signifie, aux yeux des responsables des mouvements et bon nombre de membres de la communauté touarègue, renoncer purement et simplement à l’idée d’indépendance de leur territoire vis-à-vis de Bamako. Indépendance pour laquelle ils ont pris souvent les armes pour s’affranchir du pouvoir central.

Le texte de l’accord d’Alger du 1er mars prévoit de larges pouvoirs pour les collectivités territoriales y compris l’Azawad certes, mais il ne mentionne nulle part ‘’autonomie’’, assimilable à l’indépendance. Et les responsables des mouvements craignent de décevoir leur base qui attendait mieux d’eux. Ces responsables doivent aussi faire face à la pression de la communauté internationale qui s’est même accentuée ces derniers jours avec l’attentat meurtrier (5 morts) du 7 mars à Bamako, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune. Coincés entre le marteau et l’enclume, Bilal Acherif, secrétaire général du MNLA et les autres doivent absolument faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre dans les discussions tendues ouvertes depuis mardi dans leur fief de Kidal. Mais, quelle que soit la décision qui en sortira, elle ne garantira pas-nous touchons du bois- la paix au Mali. Ce n’est pas la première fois qu’un accord sera signé par les Touareg maliens. Le Mali a connu, faut-il le rappeler, une série de rébellions des Touareg depuis ses premières années d’indépendance dans les années 1960 ; la dernière rébellion datant de 2012. A chaque fois, des accords ont été signés, ils n’ont jamais résolu durablement les problèmes. L’accord d’Alger du 1er mars va-t-il échapper, s’il venait convenait à être effectivement signé par les mouvements de l’Azawad, à ce constat ? Wait and see ?

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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