AFP
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pour se prononcer sur l'accord de paix d'Alger déjà paraphé par le gouvernement, a affirmé mardi à l'AFP un délégué devant y participer.
La pression internationale déjà forte sur les rebelles pour signer ce document s'est intensifiée à la suite de l'attentat meurtrier de Bamako le 7 mars, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et interprété par l'ONU et Bamako comme une tentative de saboter la paix au Mali.
La réunion de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), initialement prévue mardi "a été reportée. Si tout va bien, elle aura lieu mercredi", a expliqué ce délégué, Mohamed Ag Ayoub, membre du collectif de la jeunesse de Kidal, faisant état de "problèmes d'organisation".
Lors de la réunion, dont la durée n'a pas été précisée, les rebelles diront s'ils acceptent ou rejettent l'"accord de paix et de réconciliation" établi au terme de huit mois de négociations à Alger, a-t-il indiqué.
Le 1er mars, des représentants du gouvernement malien et des groupes armés qui le soutiennent ont paraphé le document, mais la CMA avait demandé un "délai raisonnable" pour consulter sa base après avoir exigé en vain des amendements.
La CMA comprend le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), la Coalition des peuples de l'Azawad (CPA) et une branche du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).
Lundi, le gouvernement malien et la communauté internationale, dont la France, ont pressé les rebelles de signer l'accord de paix afin d'isoler définitivement les jihadistes.
L'attentat de Bamako, qui a fait cinq morts, trois Maliens, un Belge et un Français, a visé un bar-restaurant très fréquenté par les expatriés; Selon une source officielle malienne ayant requis l'anonymat, il "a été planifié par de véritables terroristes organisés. Une dizaine de terroristes sont recherchés", dont un binational russo-malien.
Le groupe Al-Mourabitoune a affirmé avoir voulu venger un de ses chefs tué par l'armée française en décembre dans le nord du Mali, mais surtout le prophète de l'islam "insulté et moqué par l'Occident mécréant".
Le nord du Mali était tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été partiellement chassés par l'opération militaire Serval, lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l'opération Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la région sahélo-saharienne. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako.
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