Ce que je pense… La honte et le cynisme des « has been »… - maliweb.net
Notre pays depuis huit mois déjà vit une situation exceptionnelle tant au sud (des gouvernants peu soucieux du devenir du pays) qu’au nord, occupés par des bandits armés : pauvreté, banditisme, assassinats, la faim et le chômage. Ce qui est bizarre, personne ne pose des actes pour nous sortir de cette chienlit perpétrée par une classe politique avide de pouvoir et sans état d’âme. Pour preuve, huit mois après que la junte ait accepté de rentrer dans les casernes, c’est le statuquo.
Après le découpage forcé des régions du nord du pays représentants les 2/3 du Mali, voilà qu’au sud où se trouvent nos décideurs, les choses se corsent à tel point que la machine est totalement grippée. Aucune action concrète allant dans la reconquête des villes occupées au nord ainsi qu’aux populations vivant là-bas et celles qui se sont réfugiées tant au sud que dans les pays voisins et l’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes.
La classe politique, surtout la bande d’assoiffés de pouvoir ceux-là même qui ont vu leur rêve brisé par le putsch du 22 mars dernier, continuent leurs manœuvres machiavéliques. C’est toujours la même rhétorique : nomination d’un Chef de gouvernement, rien que des pieds de nez pour avoir des postes. Et tous les coups sont permis au grand dam des populations qui continuent à broyer du noir. A en croire nos sources, plus de cinq millions de maliens vivent dans des conditions difficiles pendant que nos politicards se crêpent le chignon pour des strapontins éhontés. Au même moment, nos compatriotes du nord qui se sont déplacés au sud, dans les pays voisins et ceux qui sont restés sous occupations des islamistes, broient du noir et ne savent pas à quel saint se vouer regardant impuissants le minable spectacle qui se déroule depuis que els militaires ont accepté rentrer dans les casernes. Aucune initiative viable n’est prise pour donner de l’espoir à nos compatriotes. A part, faire plaisir à d’autres par des nominations souvent ridicules avec la méthode de faire du nouveau du vieux, les jeunes sont ignorés. Et pour cause, pour quoi créer un Ministère chargé de la Religion et du Culte alors que l’on pouvait venir en aide à ces milliers, voir des millions d’enfants du pays qui errent tant dans la capitale que les autres villes du pays. Je veux dire créer un Secrétariat d’Etat en charge de l’enfance difficile celui-ci permettra de sauver une génération qui a de forte chance d’être sacrifiée avec la guerre au nord et une crise institutionnelle inexplicable par la faute de politicards.
Quant aux réfugiés, créer aussi un Secrétariat d’Etat. Ce qui permettra de canaliser et de venir en aide à nos compatriotes qui souffrent énormément pendant que nos dirigeants se la coulent en douce à Bamako et dans les autres capitales régionales du sud. A part de fausses activités au nom de nos compatriotes du nord et les réfugiés, rien de palpable et de visible, huit mois après le coup d’état du 22 mars 2012, n’a été entrepris. C’est cela le retour à l’ordre constitutionnel voulu par les assoiffés de pouvoir qui veulent continuer à piller nos deniers publics.
A ce rythme, si le nouveau Premier Ministre ainsi que le Président de la République par intérim appuyés par les politiques et l’armée ne sont pas concrets, le chaos n’est pas à écarter car, la pauvreté s’accentue de jour en jour, n’en parlons pas des rancœurs. Je veux dire la misère qui est visible ça et là tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays.
La conséquence de cette démission de nos gouvernants et des politiques (qui n’ont autre ennemi que le Capitaine Sanogo et ses camarades au lieu de se donner la main pour faire face à la crise grave que nous vivons), est la montée de la criminalité dans notre pays. Mieux, ces milliers, voir ces millions d’enfants qui envahissent les rues de nos villes, s’ils ne sont pas pris en charge, deviendront dans l’avenir, des criminels en puissance du fait de la démission de l’Etat qui ne s’assume pas.
Au regard de ce que nous vivions au Mali : la honte et le cynisme de nos politiques et des gouvernants qui ne pensent qu’à leur besace, il y a péril dans la demeure Mali. Et rien n’est encore joué. Donc, évitons qu’une finale inédite ne soit jouée avec ses conséquences graves pour la stabilité et la cohésion sociale.
Bokari Dicko
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