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«Nous sommes venus pour écouter et nous faire entendre, pour partager des conseils utiles», commente Bilal Ag Chérif (ici, à Ouagadougou le 16 novembre).Crédits photo : AHMED OUOBA/AFP
Bilal Ag Chérif, le leader des rebelles laïcs à l'origine du soulèvement, a été reçu à Paris.

Renoncer à la violence et reconnaître l'intégrité territoriale du Mali
Son mouvement est à l'origine du soulèvement touareg de janvier contre Bamako. Très vite, les indépendantistes et leur force de frappe constituée de Touaregs libyens qui ont abandonné Kadhafi avec armes et bagages prennent le dessus sur l'armée malienne. Mais très vite aussi, ils sont débordés par les islamistes touaregs d'Ansar Dine, d'Aqmi et du Mujao. Le MNLA est chassé de son fief de Gao en mai. Bilal Ag Chérif est grièvement blessé à la tête. La semaine dernière, ses hommes ont tenté de reprendre le dessus. Sans succès. «Nous manquons de munitions et de matériel alors que nos ennemis disposent d'importantes capacités financières grâce aux rançons des prises d'otages et à la drogue», lance le chef du MNLA.Bilal Ag Chérif se dit prêt à établir un dialogue avec Bamako «si les conditions sont réunies» mais n'est pas disposé «à tendre tous les jours la main». Il «souhaite» également un rapprochement avec les frères ennemis d'Ansar Dine si les islamistes «comprennent» qu'ils doivent couper les ponts avec al-Qaida et ses satellites. Les intéressés semblent vouloir se démarquer de leurs alliés terroristes mais leur évolution paraît fragile. Le Quai d'Orsay a ainsi précisé que «le dialogue ne peut être envisagé qu'avec les groupes qui renoncent à la violence et acceptent l'intégrité territoriale du Mali».
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Par Thierry Oberlé
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