Par Lundi 03 Septembre 2012 - Lu 4559 fois
Les provocations de Rabat à l'encontre d'Alger ont franchi un cap dangereux avec son appui au Mujao.
Le Maroc a-t-il trouvé un stratagème pour empêcher l'Algérie de poursuivre le soutien d'une solution juste au conflit du Sahara occidental? C'est ce que semble indiquer l'implication de ce pays dans la création du groupe terroriste du Mujao lequel se spécialise dans la prise d'otages. Selon une source informée, les accointances du royaume avec ce groupe ne souffrent plus d'aucun doute.Il est ajouté que c'est le seul outil sorti tout droit des services secrets du royaume pour conduire l'Algérie à s'embourber dans le conflit sahélien, délaissant de ce fait un autre conflit qui se déroule à ses frontières Ouest.
D'ailleurs, l'annonce de l'exécution d'un otage algérien intervient suite au revers subi par le Maroc à propos de la question du Sahara occidental. Il est donc certain que le chef du Mujao se présentant comme étant un certain Hamada Ould Mohamed Kheirou, alias Abu Qumqum, n'est qu'un agent inféodé aux services de renseignements marocains et qu'il fagote sous leurs ordres.
Le groupe n'a-t-il pas kidnappé des humanitaires occidentaux dans le camp de Tindouf dans le but de tenter, en vain, d'impliquer le Polisario dans sa stratégie? s'interroge notre source.
Tous ces agissements sont pour le royaume un bon moyen de détourner aussi l'attention sur les problèmes intérieurs qui ne cessent de remonter à la surface.
Le groupe terroriste fait justement parler de lui au moment où la crise économique et la lutte entre le parti islamiste au pouvoir et le Palais ont atteint leur paroxysme. Le Maroc ne serait pas loin, non plus, de penser que la création du Mujao est une façon de se venger de sa non-intégration au sein du Comité des chefs d'Etats-majors des pays du Sahel. Pourtant, une raison simple préside à ce choix: le Maroc ne fait pas partie du Sahel.
En tout, il ne s'agit là que d'une énième provocation du palais à l'encontre de l'Algérie. N'a-t-il pas agi de même en 1994 lorsqu'il a accusé le pays d'être derrière les attentats de Marrakech?
Depuis, l'Algérie ne consent plus à ouvrir ses frontières avec le Maroc. Ce qui s'ajoute à la longue liste de griefs que le Palais ressasse régulièrement.
Personne n'avait pensé que ce procès d'intention allait contribuer à provoquer la mort de diplomates.
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