Le Mujao aurait mis à exécution sa menace en assassinant le vice-consul algérien, Tahar Touati. Selon son communiqué, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), cité par le site mauritanien, Sahara Media Agency, a annoncé, samedi soir, avoir exécuté le vice-consul d’Algérie à Gao, Tahar Touati, cinq mois après leur enlèvement avec d’autres fonctionnaires du consulat dont le consul à Gao au nord du Mali.
Jusqu’à hier soir, l’information n’est pas été confirmée officiellement. La mise à mort de l’otage algérien aurait été décidée en guise de «représailles» contre la position des autorités algériennes, a indiqué le communiqué qui porte la signature Abou Al Walid Sahraoui qui menacerait de «perpétrer des attentats sur le sol algérien». Difficile de vérifier la véracité de l’information. Le ministère des Affaires étrangères, jusqu’à hier soir, n’était pas en mesure de la confirmer ou de l’infirmer. «L’information fait actuellement l’objet de vérifications nécessaires pour s’assurer de son authentification», a indiqué le ministère, dans un communiqué, qui s’est dit surpris.
«Le communiqué annonçant l’exécution du fonctionnaire consulaire algérien ne peut par conséquent que susciter la surprise et justifier les démarches engagées en vue de confirmer la véracité de l’information diffusée samedi en fin de journée», a précisé le ministère de Affaires étrangères. Ce dernier a indiqué aux familles des fonctionnaires consulaires retenus en otages reçues par le secrétaire général du ministère, samedi matin, que «les contacts avec les ravisseurs n’étaient pas rompus». Alger est dans l’expectative. Relayée par les agences de presse et des sites spécialisés dans l’information sécuritaire, l’information faisant état de l’exécution du vice-consul algérien n’était pas encore confirmée. Un cafouillage médiatique entoure l’information. Selon le correspondant de l’agence américaine Associated Press à Bamako, qui cite le porte-parole du Mujao, Omar Ould Hamaha, le vice-consul algérien aurait été exécuté. «Le diplomate avait été exécuté. Il s’agissait de donner une leçon à l’Algérie», a déclaré le chef terroriste à AP.
Le site mauritanien Sahara Media Agency, qui avait donné en premier l’information samedi soir, a affirmé que le communiqué du Mujao a été remis à leur correspondant à Tombouctou samedi vers 18h. Son rédacteur en chef, Sidi Mohamed Younes, a indiqué au journal électronique, DNA, que «l’organisation, qui est basée à Gao, a remis à notre correspondant un communiqué d’une page rédigé en arabe. Auparavant, nous avions eu juste l’information faisant état de l’exécution de l’otage. Nous n’avons pas d’autres détails pour le moment sur cette exécution et attendons un document vidéo que nous pourrions diffuser sur notre site». Si l’information de la mise à mort du vice-consul venait à être confirmée, il resterait entre les mains des terroristes du Mujao trois autres otages algériens, dont le consul.
Le sort incertain des autres otages
Le Mujao, une organisation terroriste qui est apparue abruptement dans le sillage de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, avait au départ exigé des autorités algériennes de payer une rançon de 15 millions d’euros pour obtenir la libération des sept otages. L’organisation terroriste avait libéré trois fonctionnaires retenant le consul et ses trois collaborateurs.
Entre-temps, les forces spéciales de l’armée algérienne avaient arrêté à Ghardaïa un des chefs d’AQMI, Abou Ishak El Soufi. Ainsi, le Mujao change d’attitude en abandonnant la rançon et aurait proposé aux autorités algériennes l’élargissement des terroristes en échange de la libération des diplomates. Alger aurait refusé ce chantage d’où l’ultimatum lancé par le groupe terroriste menaçant l’exécution des otages dans le cas où le gouvernement algérien ne se plie pas à leur revendication.
L’évolution dramatique de l’affaire des otages met Alger dans une situation difficile et le sort des trois otages encore entre les mains des terroristes demeure incertain. Opposées à toute forme de paiement de rançon ou d’élargissement des terroristes arrêtés pour obtenir la libération des diplomates, les autorités algériennes vont-elles revoir leur position ? Poussé par les puissances occidentales à participer à une éventuelle intervention militaire dans le Sahel, Alger refuse toute implication militaire en sol étranger, alors que des groupes extrémistes religieux s’emparent et contrôlent une bonne partie du nord du Mali. L’urgence de sauver la vie des trois diplomates encore en vie obligerait-elle Alger à revoir sa doctrine ? Pas si simple. L’Algérie dispose-t-elle d’une manœuvre pouvant éviter un sort tragique aux trois diplomates algériens encore entre les mains des ravisseurs ?
Autant d’interrogations que soulève ce bourbier sahélien qui devient un champ de bataille régionale dont les conséquences affecteront une bonne partie de l’Afrique. Pour nombre d’observateurs, le tragique conflit qui a embrasé pendant des années le Moyen-Orient est en train de se déplacer vers le Sahel. La coopération antiterroriste entre les pays directement concernés par cette dégradation sécuritaire dans le Sahel reste «dispersée» et butte sur des «désaccords». Les grandes puissances, les USA en première ligne, agissent dans la région pour que la situation ne leur échappe pas. L’objectif principal de l’Administration américaine, selon la spécialiste Laurence Aida Ammour, «reste celui de la sécurisation de ses ressources d’approvisionnement en hydrocarbures en Afrique du Nord et dans le golfe de Guinée et celui de s’assurer que le Sahara ne devienne une zone grise, sanctuaire permanent du terrorisme islamiste et du crime organisé». La dimension sécuritaire du conflit peut cacher une guerre autour du contrôle des richesses dont regorge la région.
«Le communiqué annonçant l’exécution du fonctionnaire consulaire algérien ne peut par conséquent que susciter la surprise et justifier les démarches engagées en vue de confirmer la véracité de l’information diffusée samedi en fin de journée», a précisé le ministère de Affaires étrangères. Ce dernier a indiqué aux familles des fonctionnaires consulaires retenus en otages reçues par le secrétaire général du ministère, samedi matin, que «les contacts avec les ravisseurs n’étaient pas rompus». Alger est dans l’expectative. Relayée par les agences de presse et des sites spécialisés dans l’information sécuritaire, l’information faisant état de l’exécution du vice-consul algérien n’était pas encore confirmée. Un cafouillage médiatique entoure l’information. Selon le correspondant de l’agence américaine Associated Press à Bamako, qui cite le porte-parole du Mujao, Omar Ould Hamaha, le vice-consul algérien aurait été exécuté. «Le diplomate avait été exécuté. Il s’agissait de donner une leçon à l’Algérie», a déclaré le chef terroriste à AP.
Le site mauritanien Sahara Media Agency, qui avait donné en premier l’information samedi soir, a affirmé que le communiqué du Mujao a été remis à leur correspondant à Tombouctou samedi vers 18h. Son rédacteur en chef, Sidi Mohamed Younes, a indiqué au journal électronique, DNA, que «l’organisation, qui est basée à Gao, a remis à notre correspondant un communiqué d’une page rédigé en arabe. Auparavant, nous avions eu juste l’information faisant état de l’exécution de l’otage. Nous n’avons pas d’autres détails pour le moment sur cette exécution et attendons un document vidéo que nous pourrions diffuser sur notre site». Si l’information de la mise à mort du vice-consul venait à être confirmée, il resterait entre les mains des terroristes du Mujao trois autres otages algériens, dont le consul.
Le sort incertain des autres otages
Le Mujao, une organisation terroriste qui est apparue abruptement dans le sillage de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, avait au départ exigé des autorités algériennes de payer une rançon de 15 millions d’euros pour obtenir la libération des sept otages. L’organisation terroriste avait libéré trois fonctionnaires retenant le consul et ses trois collaborateurs.
Entre-temps, les forces spéciales de l’armée algérienne avaient arrêté à Ghardaïa un des chefs d’AQMI, Abou Ishak El Soufi. Ainsi, le Mujao change d’attitude en abandonnant la rançon et aurait proposé aux autorités algériennes l’élargissement des terroristes en échange de la libération des diplomates. Alger aurait refusé ce chantage d’où l’ultimatum lancé par le groupe terroriste menaçant l’exécution des otages dans le cas où le gouvernement algérien ne se plie pas à leur revendication.
L’évolution dramatique de l’affaire des otages met Alger dans une situation difficile et le sort des trois otages encore entre les mains des terroristes demeure incertain. Opposées à toute forme de paiement de rançon ou d’élargissement des terroristes arrêtés pour obtenir la libération des diplomates, les autorités algériennes vont-elles revoir leur position ? Poussé par les puissances occidentales à participer à une éventuelle intervention militaire dans le Sahel, Alger refuse toute implication militaire en sol étranger, alors que des groupes extrémistes religieux s’emparent et contrôlent une bonne partie du nord du Mali. L’urgence de sauver la vie des trois diplomates encore en vie obligerait-elle Alger à revoir sa doctrine ? Pas si simple. L’Algérie dispose-t-elle d’une manœuvre pouvant éviter un sort tragique aux trois diplomates algériens encore entre les mains des ravisseurs ?
Autant d’interrogations que soulève ce bourbier sahélien qui devient un champ de bataille régionale dont les conséquences affecteront une bonne partie de l’Afrique. Pour nombre d’observateurs, le tragique conflit qui a embrasé pendant des années le Moyen-Orient est en train de se déplacer vers le Sahel. La coopération antiterroriste entre les pays directement concernés par cette dégradation sécuritaire dans le Sahel reste «dispersée» et butte sur des «désaccords». Les grandes puissances, les USA en première ligne, agissent dans la région pour que la situation ne leur échappe pas. L’objectif principal de l’Administration américaine, selon la spécialiste Laurence Aida Ammour, «reste celui de la sécurisation de ses ressources d’approvisionnement en hydrocarbures en Afrique du Nord et dans le golfe de Guinée et celui de s’assurer que le Sahara ne devienne une zone grise, sanctuaire permanent du terrorisme islamiste et du crime organisé». La dimension sécuritaire du conflit peut cacher une guerre autour du contrôle des richesses dont regorge la région.
La liste des diplomates algériens exécutés rallongée :
A peine 32 ans, Tahar Touati, vice-consul à Gao (Mali), venait juste de débuter sa carrière dans la diplomatie de son pays. Il n’ira pas au bout de sa mission fraîchement entamée en 2010 et brutalement interrompue, il y a cinq mois, le 5 avril dernier, suite au rapt du personnel diplomatique du consulat général d’Algérie à Gao, au Nord-Mali.Son exécution, avant-hier – le meurtre est revendiqué par ses ravisseurs du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, branche présumée d’Al Qaîda – allonge ainsi la liste des martyrs de la diplomatie algérienne.
En juillet 2005, deux diplomates algériens en poste en Irak, le président de la mission diplomatique algérienne, Ali Belaroussi, et l’attaché diplomatique, Azzedine Belkadi ont été exécutés par les terroristes du groupe Zarkaoui, Al Qaîda en Irak. 48 heures après sa mort, Tahar Touati demeure un illustre inconnu.
Les autorités algériennes se complaisent dans une posture attentiste et réservée, en témoigne la teneur du communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères dans lequel celui-ci se dit «surpris» par l’exécution et va «vérifier» les informations sur la mort de son fonctionnaire.
Le site web du ministère ne publie ni la biographie de Tahar Touati, encore moins ses états de service.
Silence radio. Les seules informations disponibles essaiment, elles, la Toile : le jeune diplomate algérien, marié, serait natif de Djelfa. Diplômé de l’université d’Alger, faculté des sciences politiques et de l’information, Tahar Touati rejoindra, à l’issue d’un concours d’embauche, le corps diplomatique algérien en 2010 comme attaché.
Le 3 mai 1982, l’avion transportant le ministre des Affaires étrangères, himself, Mohammed Sedik Benyahia et 15 hauts cadres de la diplomatie algérienne, était abattu d’un tir de missile, au-dessus de la frontière irano-turque. A l’époque déjà, la réaction algérienne était molle. M. Az.
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