Editorial : J’ai fait un rêve merveilleux pour le Mali - maliweb.net
Pendant la Marche vers Washington pour le travail et la liberté, le discours intitulé «I have adream…»qui veut dire « J’ai fait un rêve », fut prononcé par le pasteur africano-américain Martin Luther King, le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial.
Nous pouvons dire que son rêve s’est réalisé. Malgré que la vie des noirs soit obstruée par la ségrégation, qui pouvait imaginer un jour si ce n’est ce même pasteur qu’un noir deviendra le président des Etats Unis ?
Moi aussi, j’ai fait un rêve à Bamako: celui d’un pays, le Mali dans lequel vivaient des hommes et des femmes, les chrétiens et les musulmans en harmonie. Un pays dans lequel primeraient l’intérêt collectif, la disparition de l’inégalité, le bien vivre pour tous les citoyens, un Etat dont le respect des libertés fondamentales de l’individu est capital.
J’ai fait un rêve cette nuit où les maliens ont tendu la main à leurs frères africains, afin qu’ensemble ils se battent pour la même cause : la paix. L’atmosphère d’hostilité à l’égard de la CEDEAO n’y était plus. Et que la paix soit solidement ancrée dans toute l’Afrique en oubliant tout ce qui nous divisait.
Oui, j’ai fait un rêve dans lequel notre armée était unifiée et qu’elle était devenue une nouvelle force qui est crainte et respectée dans toute l’Afrique.
Bien sûr, j’ai fait un rêve où les islamistes sont mis hors d’état de nuire de notre territoire. Fini la guerre, les drames sociaux, la charia, plus de bruit des armes. On est sorti de la crise !
Dans mon rêve, je me suis retrouvée à Tombouctou, ensuite à Gao, ma ville de naissance et enfin à Ménaka la ville de naissance de ma mère où se trouvent mes oncles. Dans toutes ces villes, les femmes se promenaient sans boukha, sans voile, libres de leurs allées et venues. Les enfants heureux courraient de partout, jouaient au foot, au jeu de play- station, ou regardaient la télévision. La radio « Adar koïma » diffusait sur les ondes la chanson intitulée « djirimardjè » d’une chanteuse Nordiste du nom de Fissa Maïga. Dans mon rêve, j’ai vu les mausolées de Tombouctou et de Gao restitués.
J’ai rêvé d’un président élu démocratiquement au Mali avec un nouveau mode de gouvernement, faisant participer tous les citoyens Maliens de tout bord. Une administration qui donna un nouveau contenu de développement économique à notre pays. Une croissance sociale qui s’appuie sur le dynamisme du secteur public, l’encouragement à l’investissement, l’augmentation des revenus et du travail pour tous les maliens.
J’ai rêvé d’un Mali dans lequel avait disparu l’ignorance et où tous les enfants de 6 à 18 ans allaient obligatoirement à l’école.
J’ai rêvé d’un Mali où il n’y a plus de duperie possible, où la santé est accessible à tous les maliens et qu’aucun enfant ne meurt de faim, de diarrhée, de choléra ou encore de paludisme. A la fin de mon rêve, votre journal « Le combat » était parmi les meilleurs quotidiens du Mali.
Je vous assure que mon rêve de la nuit dernière était réel, il est fortement enraciné dans mon intériorité qui n’est autre que le pont situé entre mon humanité et ma spiritualité. S’il plaît au Seigneur il se réalisera très vite pour le bonheur de tous les maliens. Amen !
NeimatouNaillé Coulbaly
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