mercredi 20 juin 2012

Nord du Mali : Ançar Eddine accepte de négocier

Nord du Mali : Ançar Eddine accepte de négocier

Nord du Mali : Ansar Dine accepte de négocier

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Des rebelles islamistes de Ançar Eddine, ici près de la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali, en avril 2012.
Des rebelles islamistes de Ançar Eddine, ici près de la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali, en avril 2012. | AFP/ROMARIC OLLO HIEN

Le groupe islamiste Ançar Eddine, qui contrôle avec d'autres mouvements armés le nord du Mali, s'est dit prêt, lundi 18 juin, à négocier avec la médiation conduite par le Burkina Faso, qui lui a demandé de rompre avec les "terroristes" d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

"Nous acceptons la médiation du Burkina Faso, nous empruntons la voie de cette négociation", a affirmé devant la presse Cheick Ag Wissa, porte-parole d'une délégation d'Ançar Eddine, selon ses propos en tamasheq (langue touareg) traduits par un conseiller du président burkinabé.
Il s'exprimait à l'issue du premier entretien entre Ançar Eddine et le président Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), au palais présidentiel, à Ouagadougou.
AQMI DOIT "CLARIFIER SES POSITIONS"
"La délégation d'Ansar Dine a manifesté sa disponibilité à s'engager dans la voie de recherche (d'une) solution politique négociée à cette crise, sous la médiation" de Blaise Compaoré, a confirmé le ministre des affaires étrangères burkinabé, Djibrill Bassolé.
Mais le ministre a estimé que le groupe islamiste, qui veut imposer la charia (loi islamique) dans tout le Mali et est en position de force dans le Nord avec son allié djihadiste, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), doit "clarifier (ses) positions". Il faut que ce groupe "inscrive son action dans la revendication touareg, (...) bien sûr à l'exclusion de toute alliance opérationnelle avec des groupes terroristes", a souligné M. Bassolé. "Nous avons aujourd'hui le devoir de clarifier les choses. En tout état de cause, nous avons le devoir de nous acheminer tous ensemble vers une solution globale négociée de paix", a-t-il insisté.
M. Compaoré avait rencontré le 9 juin une délégation de rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui s'était aussi déclarée "disponible" pour des négociations de paix.
Dans la foulée d'un putsch le 22 mars à Bamako, l'immense région désertique du nord du Mali est tombée aux mains du MNLA et surtout d'Ançar Eddine et d'AQMI, mouvance djihadiste qui commet des rapts, en particulier d'Occidentaux, dans le Sahel

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