mercredi 20 juin 2012

Médiation dans la crise malienne

Sidwaya Le point fait aux diplomates résidant au Burkina- Le Quotidien


Médiation dans la crise malienne

19 juin 2012, par Webmaster


A l’issue des échanges tenus à huit clos, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Yipènè Bassolé, a indiqué avoir fait le point de l’évolution de la médiation du Président du Faso, Blaise Compaoré, dans la
 crise malienne, à ses interlocuteurs. Ce sont notamment, les diplomates des pays étrangers (Etats-Unis, Egypte, Japon…) en poste au Burkina Faso et les représentants des organisations internationales (FAO, PNUD, etc.). La situation institutionnelle à Bamako et l’occupation du Nord du pays par des groupes armés, à entendre le ministre Djibrill Yipènè Bassolé, ont été abordées au cours de la rencontre. Pour ce qui est du premier point, a souligné M. Bassolé, il a été question de « la nécessité de parachever le processus de normalisation institutionnelle à Bamako ». Insistant que les institutions en place dans la capitale malienne doivent être « stabilisées » et « mieux protégées », le chef de la diplomatie burkinabè a évoqué le cas du président par intérim, Dioncounda Traoré. Hospitalisé en France suite à une agression par des manifestants qui lui sont hostiles, le président de la transition, a confié M. Bassolé, sera « très prochainement » de retour à Bamako. La situation sécuritaire au Nord du Mali a aussi meublé les échanges. A ce sujet, la médiation a connu des progrès encourageants, en ce mois de juin 2012, avec les entretiens que le médiateur a eus successivement avec les deux principaux groupes armés qui ont pris possession de la partie Nord du Mali. Il s’agit du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), réclamant la partition du pays et de Ansar Dine, partisan de la charia, loi islamique. « L’un et l’autre s’engagent à trouver une solution politique négociée. L’un et l’autre acceptent la médiation du Président du Faso, Blaise Compaoré, de la CEDEAO, appuyée par la communauté internationale », s’est réjoui le ministre Djibrill Bassolé, porte-parole du médiateur. Aussi a-t-il fait part de l’élaboration d’un agenda de sortie de crise dans les prochains jours. Au sortir de cette rencontre « importante » selon eux, certains diplomates n’ont pas caché leur optimisme vis-à -vis de l’approche du médiateur qui privilégie le dialogue. « Le dialogue peut avoir une chance et doit être privilégié, même si en même temps il ne faut pas se priver d’autres moyens », a soutenu le chef de la délégation de l’Union européenne(UE) au Burkina, l’ambassadeur Alain Hollevile. L’ambassadeur d’Egypte au Burkina, Ahmed Zain, ne dit pas le contraire  : « Nous croyons au dialogue et faisons confiance à la médiation du président Blaise Compaoré qui a une grande expérience en la matière ».
Kader Patrick KARANTAOstkaderonline@yahoo.fr
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Yipènè Bassolé, a échangé, mardi 19 juin 2012 à Ouagadougou, avec les ambassadeurs des pays étrangers accrédités au Burkina Faso, autour de la crise malienne.

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