EXCLUSIF - Mahamadou Issoufou, président du Niger, appelle à une intervention armée au nord du Mali, désormais aux mains d’Al Qaida. Extraits de son interview à paraître dans Le Journal du Dimanche.
Peut-on encore sauver le Mali?
Non seulement on peut mais on doit sauver le Mali. Ce qui s’y passe est une grave menace pour chacun de nos pays. Pour le Niger et les pays de la Cédéao (communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), c’est une question de sécurité intérieure. Mais l’Europe, et la France en particulier, sont aussi en danger car le Mali est en train de devenir l’Afghanistan de l’Afrique.
Y a-t-il toujours des armes qui y arrivent depuis la Libye?
Oui, des armes légères mais aussi des armes lourdes, comme des canons de 12,7 mm et de 14,5 mm, mais aussi des missiles sol-air. Il est avéré que les djihadistes détiennent des missiles Sam-7.
Vous estimez qu’une intervention au Mali est devenue nécessaire…
C’est évident. Les djihadistes ont conquis le nord du Mali et si on ne les arrête pas, à terme, toute l’Afrique est menacée. Actuellement à Gao, Tombouctou ou Kidal, des femmes sont en train de souffrir. Des femmes cloîtrées, obligées de porter la burqa ! Il n’y a plus d’école pour les enfants, plus de centre de santé, plus rien. Les djihadistes sont en train d’imposer un mode de vie moyenâgeux aux Maliens, une véritable dictature. C’est inadmissible ! La communauté internationale doit le savoir. C’est pour cela que l’Union africaine et les pays de la Cédéao souhaitent qu’une résolution autorisant le recours à la force au Mali soit adoptée à l’ONU.
Vous avez donné [à François Hollande] des nouvelles des otages retenus au Nord-Mali?
Oui, des nouvelles rassurantes. Nous en avons eu début mai. Les otages sont en bonne santé. Nous avons également transmis une preuve de vie : l’un d’eux a pu faire parvenir une lettre à sa famille par l’intermédiaire d’un de nos contacts. Nous ferons tout pour qu’ils soient libérés rapidement.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien demain dans Le Journal du Dimanche
Non seulement on peut mais on doit sauver le Mali. Ce qui s’y passe est une grave menace pour chacun de nos pays. Pour le Niger et les pays de la Cédéao (communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), c’est une question de sécurité intérieure. Mais l’Europe, et la France en particulier, sont aussi en danger car le Mali est en train de devenir l’Afghanistan de l’Afrique.
Y a-t-il toujours des armes qui y arrivent depuis la Libye?
Oui, des armes légères mais aussi des armes lourdes, comme des canons de 12,7 mm et de 14,5 mm, mais aussi des missiles sol-air. Il est avéré que les djihadistes détiennent des missiles Sam-7.
Vous estimez qu’une intervention au Mali est devenue nécessaire…
C’est évident. Les djihadistes ont conquis le nord du Mali et si on ne les arrête pas, à terme, toute l’Afrique est menacée. Actuellement à Gao, Tombouctou ou Kidal, des femmes sont en train de souffrir. Des femmes cloîtrées, obligées de porter la burqa ! Il n’y a plus d’école pour les enfants, plus de centre de santé, plus rien. Les djihadistes sont en train d’imposer un mode de vie moyenâgeux aux Maliens, une véritable dictature. C’est inadmissible ! La communauté internationale doit le savoir. C’est pour cela que l’Union africaine et les pays de la Cédéao souhaitent qu’une résolution autorisant le recours à la force au Mali soit adoptée à l’ONU.
Vous avez donné [à François Hollande] des nouvelles des otages retenus au Nord-Mali?
Oui, des nouvelles rassurantes. Nous en avons eu début mai. Les otages sont en bonne santé. Nous avons également transmis une preuve de vie : l’un d’eux a pu faire parvenir une lettre à sa famille par l’intermédiaire d’un de nos contacts. Nous ferons tout pour qu’ils soient libérés rapidement.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien demain dans Le Journal du Dimanche
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