Des soldats maliens dans un pick-up de l'armée malienne à Diabaly, le 26 janvier.
REUTERS/Joe Penney
La situation sécuritaire de la région du Gourma encore une fois à l'ordre du jour. L'armée malienne a encore procédé le 17 mars à de nouvelles arrestations de civils dans cette région centrale du Mali au nord de Sévaré et au sud du fleuve Niger, une zone de pâturage et de semi-nomadisme. Une patrouille de l'armée malienne est stationnée à Gossi. Elle est arrivée la veille amenant avec elle plusieurs prisonniers. Parmi eux, un ancien enseignant d'origine touareg arrêté à Gourma Rharous et dont la famille espérait encore sa libération.
Ahmed vit à Rharous avec son épouse. Ahmed est touareg, sa femme est métisse Tamachek Songhais. Jeudi, deux véhicules de l'armée malienne sont arrivés chez eux. Ils ont fouillé la maison de fond en comble et sont repartis avec lui. Pas même le temps de lui laisser prendre ses lunettes de vue.
Selon des témoins, les soldats maliens avaient déjà avec eux cinq prisonniers, cinq peaux claires qui vont, eux aussi, faire le périple à travers le Gourma. De villages en villages, de campements nomades en puits pastoraux, les soldats ratissent.
Ils se dirigent vers l'Est, le long du fleuve : Tintedeiné, Banikan, Temera, les arrestations se multiplient. Beaucoup seront relâchés en cours de route. Mais les maisons sont pillées, plusieurs témoins, chefs de village parlent de sites brûlés. A Tékankant, autres arrestations, autres passages à tabac. La patrouille malienne s'est enfin arrêtée à Gossi samedi avec encore plusieurs prisonniers, dont Ahmed.
« On ne comprend pas », nous assure un membre de sa famille. Ce retraité vit aujourd'hui de son petit élevage, et il n'a jamais cherché à faire de la politique ou du bruit. Or l'armée malienne l'accuse d'être un islamiste. Hier à Gossi, certains habitants assuraient l'avoir vu, avec deux autres prisonniers.
Selon des témoins, les soldats maliens avaient déjà avec eux cinq prisonniers, cinq peaux claires qui vont, eux aussi, faire le périple à travers le Gourma. De villages en villages, de campements nomades en puits pastoraux, les soldats ratissent.
Ils se dirigent vers l'Est, le long du fleuve : Tintedeiné, Banikan, Temera, les arrestations se multiplient. Beaucoup seront relâchés en cours de route. Mais les maisons sont pillées, plusieurs témoins, chefs de village parlent de sites brûlés. A Tékankant, autres arrestations, autres passages à tabac. La patrouille malienne s'est enfin arrêtée à Gossi samedi avec encore plusieurs prisonniers, dont Ahmed.
« On ne comprend pas », nous assure un membre de sa famille. Ce retraité vit aujourd'hui de son petit élevage, et il n'a jamais cherché à faire de la politique ou du bruit. Or l'armée malienne l'accuse d'être un islamiste. Hier à Gossi, certains habitants assuraient l'avoir vu, avec deux autres prisonniers.
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