samedi 23 mars 2013

An I du coup d’Etat : Le jour où le Mali s’effondra - maliweb.net

An I du coup d’Etat : Le jour où le Mali s’effondra - maliweb.net
Nous sommes déjà à l’an I du coup d’Etat contre le régime du président Amadou Toumani Touré. Le 22 mars, personne ne s’attendait au renversement du régime, malgré les problèmes persistants. Surtout qu’on était dans la dynamique d’aller aux élections.
junte-ignore-cedeao1Les conséquences du coup de force ont été la prise des 3 régions du nord par des terroristes convoyés par des apatrides. Ce qui a fini par déstabiliser le pays et terni son image. Les partenaires techniques et financiers nous ont lâchés et on a croupi sous le poids des problèmes.
Le coup d’Etat a permis de mettre à nu les problèmes de l’armée : sinistrée et handicapée.
Malgré tout, le pays commence à souffler : le nord est presque libéré, les partenaires techniques et financiers sont de retour, on parle aussi d’organiser des élections.
On revient de loin mais, on n’est pas sorti de l’auberge.
Akhimy Maiga

Mali: chronologie d’une crise

22 mars 2012

Coup d’Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré

Une mutinerie de soldats excédés par le manque de moyens pour combattre la rébellion touarègue et les groupes armés islamistes du nord du pays dégénère en coup d’Etat. La junte, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, se regroupe au sein du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE), suspend la Constitution et décrète un couvre-feu. En réaction, plusieurs partis politiques s’unissent et créent un « Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République » (FDR), afin d’obtenir le départ de la junte. Le seul parti d’opposition à l’Assemblée nationale, crée quant à lui le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), favorable aux mutins. La junte se révèle impuissante à freiner l’avancée des rebelles touaregs qui prennent plusieurs villes dont Gao et Tombouctou

27 mars 2012

Sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cédéao à Abidjan

Les chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) annoncent un embargo « total » contre le Mali. L’Union africaine adopte également des sanctions contre la junte et le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution demandant la fin immédiate des hostilités dans le nord du Mali. La Cédéao envoie une délégation conduite par Alassane Ouattara à Bamako pour tenter de rétablir le président Amadou Toumani Touré dans ses fonctions. Le Burkinabè Blaise Compaoré est désigné médiateur de la crise.

avril 2012

Tombouctou tombe aux mains d’Ansar Dine

Le chef du groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l’islam) prend le contrôle de Tombouctou. Iyad Ag Ghaly en a chassé les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui avaient occupé la ville dans un premier temps.

6 avril 2012

Le MLNA proclame l’indépendance de l’Etat de l’Azawad

Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) annonce « la fin de ses opérations militaires » dans le Nord et proclame l’indépendance de l’Azawad. Le 7 avril, un accord-cadre est signé entre la Cédéao et la junte militaire prévoyant le transfert du pouvoir aux civils et la désignation d’un président et d’un Premier ministre de transition.

8 avril 2012

Démission du président malien Amadou Toumani Touré

Renversé par un putsch le 22 mars, le président Amadou Toumani Touré démissionne officiellement, ouvrant la voie au départ de la junte au pouvoir depuis sa chute. La Cédéao décide de lever l’embargo « total » sur le Mali qu’elle avait instauré le 2 avril.

12 avril 2012

Dioncouda Traoré est investi président

Après avoir assuré l’intérim en tant que chef de l’Etat du Mali après la démission du président Amadou Toumani Traoré, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré , est investi président de la transition et promet la guerre aux groupes armés occupant le Nord s’ils refusent de se retirer. Il nomme, le 17 avril, l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de transition. Celui-ci forme, quelques jours plus tard, un gouvernement resserré, composé en grande partie de techniciens et de militaires.

21 mai 2012

Agression du président Dioncounda Traoré

Le président Dioncounda Traoré est agressé et blessé par des manifestants favorables aux auteurs du coup d’Etat du 22 mars. Le capitaine Amadou Sanogo est nommé président de la transition, en lieu et place de Dioncounda Traoré, parti en France pour recevoir des soins. Il est chargé du rétablissement de l’intégrité du territoire (qui n’est plus effective depuis le coup d’Etat du 22 mars) et d’organiser des élections.

30 juin 2012

Destructions de mausolées par les islamistes d’Ansar Dine

Les islamistes, qui tiennent la ville de Tombouctou dans le nord du Mali, se sont armés de marteaux et de haches pour détruire plusieurs tombeaux des grands érudits de la mosquée Djingareyber. Ils ont aussi détruit la tombe du premier président de l’Assemblée nationale, Mahamane Alassane Haïdara

30 juillet 2012

Instauration de la charia

Les islamistes appliquent la charia dans différentes localités du nord du Mali. Le 8 août, les islamistes du Mujao amputent la main d’un présumé voleur à Ansongo près de Gao, première amputation qui sera suivie par d’autres.

20 août 2012

Nouveau gouvernement d’union nationale

Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a remanié son gouvernement. Il a formé le cabinet d’union nationale exigé par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette nouvelle équipe est composée de 31 membres contre 24 dans le gouvernement sortant.

24 octobre 2012

Réintégration du Mali au sein de l’Union africaine

A Addis-Abeba, l’Union africaine annonce la réintégration du Mali au sein de l’institution. Même si le pays est toujours dirigé par un régime de transition, cette réintégration officielle intervient quelques jours après une importante réunion à Bamako durant laquelle la communauté internationale a déjà manifesté sa solidarité avec les autorités maliennes face aux islamistes armés

11 décembre 2012

«Démission» de Cheick Modibo Diarra

Le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, annonce à la télévision malienne sa « démission » ainsi que celle de son gouvernement après son arrestation la veille au soir par des militaires appartenant à l’ex-junte, responsables du coup d’Etat qui avait renversé le président malien Amadou Toumani Touré le 22 mars. Cheick Modibo Diarra était partisan d’une intervention armée dans le nord du Mali

12 décembre 2012

Diango Cissoko nommé au poste de Premier ministre

Après avoir accepté la démission de Cheick Modibo Diarra, le président malien par intérim Dioncounda Traoré nomme Diango Cissoko , jusqu’ici médiateur de la République, un nouveau gouvernement d’Union nationale est nommé.

2013

Ansar Dine réclame l’autonomie du nord du Mali

Le mouvement islamiste Ansar Dine remet à Blaise Compaoré, président burkinabè et médiateur pour le Mali, un document de 17 pages regroupant ses revendications. Le mouvement demande l’autonomie du nord du Mali et l’application de la charia dans cette région. Ansar Dine annonce quelques jours plus tard, la suspension de l’arrêt des hostilités dans un communiqué diffusé par l’agence mauritanienne Sahara Média

7 janvier 2013

Des jihadistes proches de la ligne de front

Des milices islamistes d’Aqmi, d’Ansar Dine mais aussi de Boko Haram et du Mujao ont été signalées dans le secteur de Boré, sur la route nationale entre Douentza et Konna, où sont basées les troupes loyalistes en position d’attente. Les autorités militaires maliennes craignent que les forces jihadistes franchissent la ligne rouge et prennent la direction du sud du pays

10 janvier 2013

La ville de Konna tombe aux mains des islamistes

La bataille de Konna a duré moins d’une journée. Après une nuit d’affrontements, les tirs ont cessé aux environs de 16 heures locales, selon des habitants de la ville contactés par RFI. Une heure plus tard, les islamistes paradaient en ville à bord de leurs véhicules tout-terrain. Quant à l’armée malienne, elle s’est repliée vers la ville garnison de Sévaré, située à des dizaines de kilomètres de Konna seulement. Les habitants de Sévaré sont inquiets et cherchent à quitter la ville.

11 janvier 2013

Deuxième journée de manifestation

« La Marche pacifique », telle qu’elle a été baptisée par les organisateurs, a rassemblé environ un millier de personnes à Bamako. Depuis deux jours, des manifestations organisées par la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam), coalition politique favorable aux militaires à l’origine du coup d’Etat du 22 mars dernier, demandent le départ du président de transition Dioncounda Traoré et la mise en œuvre de concertations nationales

11 janvier 2013

L’armée française entre en guerre au Mali

La France lance l’opération militaire «Serval» dans le centre du Mali, pour repousser l’avancée des islamistes vers le Sud. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) autorise l’envoi immédiat de troupes dans le cadre de la Misma (Force internationale de soutien au Mali). Des contingents venus du Niger, du Burkina Faso, du Sénégal, du Bénin et du Togo, sous commandement du Nigeria, doivent rejoindre l’armée française. Retour sur les événements du 11 janvier

12 janvier 2013

Intervention de l’aviation française

L’aviation française stoppe la progression des jihadistes vers le Sud. En France, le plan Vigipirate est renforcé dans les transports publics, les rassemblements de personnes et les bâtiments recevant du public.

13 janvier 2013

Frappes aériennes françaises

Quatre avions de combat Rafale détruisent des bases jihadistes près de Gao et dans la région de Kidal. Les forces françaises affrontent des groupes «bien équipés, bien armés et bien entraînés» selon l’entourage du président français. L’Algérie autorise sans limite le survol de son territoire aux avions français.

18 janvier 2013

L’armée malienne reprend le contrôle de Konna

Konna était tombée aux mains des rebelles le 10 janvier, un événement qui avait précipité l’engagement de la France aux côtés des forces maliennes. A Bamako, les premiers soldats ouest-africains arrivent en renfort dans le cadre de la Force internationale de soutien au Mali (Misma). Des soldats tchadiens, aguerris et rompus au combat dans le désert, sont également arrivés au Mali dans le cadre d’un accord bilatéral entre Bamako et Djamena, et non dans le cadre de la Misma car le Tchad n’est pas membre de la Cédéao

21 janvier 2013

Les soldats maliens et français entrent à Diabaly

Les soldats maliens accompagnés des forces françaises entrent dans les villes de Diabaly et Douentza jusqu’ici aux mains des combattants islamistes.

23 janvier 2013

Le Haut conseil islamique accorde son soutien à l’opération armée

Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique au Mali, a annoncé son soutien à l’intervention militaire armée menée par le Mali et la France après les récentes critiques de responsables religieux dans le monde musulman. Il dit avoir été choqué par l’avancée des rebelles, le 10 janvier sur Konna. C’est pour cette raison qu’il annonce se désolidariser, comme il ne l’avait jamais fait avant, de tous les mouvements qui occupent le nord au nom de l’islam

26 janvier 2013

L’armée française annonce la libération de Gao

Les troupes françaises, maliennes et les renforts africains en phase de déploiement ont repris la ville de Gao. La zone de l’aéroport et le pont Wabary, sur le fleuve Niger à l’entrée sud de la ville, avaient été « saisis » dans la nuit précédente. Des renforts africains doivent sécuriser la ville.

28 janvier 2013

Les armées françaises et maliennes reprennent Tombouctou

La ville de Tombouctou est totalement sous contrôle des armées française et malienne. Les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et les islamistes dissidents du groupe islamiste armé Ansar Dine, formant le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) affirment contrôler Kidal, la dernière grande ville du nord du Mali à ne pas avoir encore été reconquise.

30 janvier 2013

L’armée française reprend Kidal

Des soldats français prennent position sur l’aéroport de Kidal, dernier bastion des groupes armés, redevenu depuis le départ des salafistes, le fief des rebelles du MNLA. Cette opération militaire de l’armée française, moins « spectaculaire » que celles menées à Gao et Tombouctou s’est déroulée discrètement, après plusieurs vols de reconnaissance dans la journée. Il n’y a pas eu de combats dans la ville de Kidal. Les principaux responsables des groupes islamistes se sont réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal (source de sécurité malienne).

2 février 2013

L’armée tchadienne prend position à Kidal

Des soldats tchadiens ont pour mission de sécuriser la ville de de Kidal, aux côtés des soldats français, stationnés à l’aéroport, et des Touaregs du MNLA.

2 février 2013

Visite de François Hollande au Mali

François Hollande a été accueilli à sa descente d’avion par le président malien de transition, Dioncounda Traoré, à Sévaré. Les deux hommes se sont rendus ensemble à Tombouctou, capitale du Nord, libérée en début de semaine par les soldats français et maliens.

6 février 2013

Discussions entre la Cédéao et les ex-putschistes

Des discussions sont engagées entre la Cédéao, Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et les ex-putschistes installés à Kati pour trouver une éventuelle sortie honorable aux auteurs du coup d’Etat du 21 mars 2012.

8 février 2013

Le camp des bérets rouges de Djicoroni encerclé par les forces de l’ordre

Des coups de feu ont éclaté autour du camp de Djicoroni, à Bamako où sont basés les bérets rouges, la garde rapprochée de l’ancien président Amadou Toumani Touré. Ils sont en conflit avec les bérets verts, responsables du coup d’Etat du 21 mars 2012. Les deux corps d’armée sont en conflit depuis plusieurs mois. Un conflit qui semblait s’être calmé ces derniers jours avec la libération de 28 bérets rouges

9 février 2013

Mandats d’arrêt contre des chefs de groupes armés

Des mandats d’arrêt ont été lancés contre les chefs d’Ansar Dine et du Mujao, mais aussi contre des narcotrafiquants et des rebelles du MNLA. Ils sont poursuivis pour des faits de terrorisme, sédition, atteinte à l’intégrité territoriale de l’Etat, crimes à caractère racial, régionaliste et religieux, ainsi que pour trafic international de drogue et emploi illégal de la force armée. Bamako ne fait aucune distinction entre les islamistes auteurs de l’offensive militaire sur le sud du pays et le MNLA, qui souhaite négocier avec les autorités maliennes
SOURCE: du 23 mar 2013

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