r David Baché Mis à jour | publié Réactions (57)
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'entretient avec des soldats français de l'opération «Serval», jeudi dans la vallée de l'Amettetaï, au cœur du massif montagneux des Iforas.Crédits photo : ARNAUD ROINE/AFP
Le ministre de la Défense a effectué une tournée dans le nord du pays, où les djihadistes opposent une âpre résistance.
Envoyé spécial à Gao
Tessalit, puis Gao. Les deux premières étapes du voyage de Jean-Yves Le Drian au Mali n'ont pas été choisies au hasard: le ministre français de la Défense a tenu jeudi à rencontrer les troupes engagées dans les combats les plus violents avant de se rendre à Bamako, pour des rendez-vous plus politiques. Après un rapide passage dans la vallée de l'Amettetaï, aux portes de l'Adrar des Iforas, Jean-Yves Le Drian est venu s'adresser aux militaires français basés à Gao.
Rassemblés sous une grande tente installée au milieu du camp militaire qui jouxte l'aéroport de Gao, les soldats écoutent leur ministre. «Mon premier sentiment, attaque d'emblée Jean-Yves Le Drian, c'est un sentiment de fierté.» Un mot attendu, inévitable, mais apprécié de tous les soldats qui écoutent en silence. Le ministre loue ensuite «la qualité professionnelle, le courage, le sang-froid et le don de soi » des soldats. Le don de soi, «jusqu'au don de votre vie », rappelle le ministre, après la mort du brigadier-chef Pingaud, qui, la veille encore, était parmi eux.
Le ministre a salué la mémoire des quatre soldats français morts depuis le début de l'intervention au Mali et a rappelé à des combattants éprouvés la raison de leur présence: «Il s'agit de répondre à l'appel d'un pays ami et d'assurer notre propre sécurité », deux missions «qui vont de pair », affirme Jean-Yves le Drian, pour qui «la détermination et les stocks d'armes» des djihadistes montrent qu'«il y avait la volonté de faire de cet endroit un sanctuaire terroriste». Il conclut son intervention en assurant que «quand on sonde les Français, on s'aperçoit qu'ils ont une autre image de leurs forces armées. Vous y êtes pour quelque chose, et vous pouvez en être fiers .»
Après avoir chanté La Marseillaise et avant de déjeuner en compagnie du ministre, le lieutenant Jean-Baptiste, de la troisième compagnie de commandement et de transmission, exprime sa satisfaction : «Ça nous rend fiers, c'est une reconnaissance pour le travail qu'on fait ici au jour le jour, dit-il dans un grand sourire sincère. Ça justifie notre présence et ça nous permet de voir que nos chefs sont avec nous. Ce n'est pas facile tous les jours, mais on sent tout le soutien qui vient de la France.» Le lieutenant ajoute avoir «une pensée particulière » pour le brigadier-chef Pingaud. «Il est de la même unité que moi… Ça nous a tous marqués quand on a appris son décès.»
Par ailleurs, on a appris jeudi qu'un djihadiste français qui avait été arrêté au Mali en novembre a été expulsé mardi vers la France. Ibrahim Aziz Ouattara, qui a aussi la nationalité malienne, est soupçonné d'avoir cherché à rejoindre des groupes djihadistes. Selon Libération, un deuxième djihadiste français aurait été fait prisonnier cette semaine dans la vallée de l'Amettetaï.
LIRE AUSSI:
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Tessalit, puis Gao. Les deux premières étapes du voyage de Jean-Yves Le Drian au Mali n'ont pas été choisies au hasard: le ministre français de la Défense a tenu jeudi à rencontrer les troupes engagées dans les combats les plus violents avant de se rendre à Bamako, pour des rendez-vous plus politiques. Après un rapide passage dans la vallée de l'Amettetaï, aux portes de l'Adrar des Iforas, Jean-Yves Le Drian est venu s'adresser aux militaires français basés à Gao.
Rassemblés sous une grande tente installée au milieu du camp militaire qui jouxte l'aéroport de Gao, les soldats écoutent leur ministre. «Mon premier sentiment, attaque d'emblée Jean-Yves Le Drian, c'est un sentiment de fierté.» Un mot attendu, inévitable, mais apprécié de tous les soldats qui écoutent en silence. Le ministre loue ensuite «la qualité professionnelle, le courage, le sang-froid et le don de soi » des soldats. Le don de soi, «jusqu'au don de votre vie », rappelle le ministre, après la mort du brigadier-chef Pingaud, qui, la veille encore, était parmi eux.
Le ministre a salué la mémoire des quatre soldats français morts depuis le début de l'intervention au Mali et a rappelé à des combattants éprouvés la raison de leur présence: «Il s'agit de répondre à l'appel d'un pays ami et d'assurer notre propre sécurité », deux missions «qui vont de pair », affirme Jean-Yves le Drian, pour qui «la détermination et les stocks d'armes» des djihadistes montrent qu'«il y avait la volonté de faire de cet endroit un sanctuaire terroriste». Il conclut son intervention en assurant que «quand on sonde les Français, on s'aperçoit qu'ils ont une autre image de leurs forces armées. Vous y êtes pour quelque chose, et vous pouvez en être fiers .»
Après avoir chanté La Marseillaise et avant de déjeuner en compagnie du ministre, le lieutenant Jean-Baptiste, de la troisième compagnie de commandement et de transmission, exprime sa satisfaction : «Ça nous rend fiers, c'est une reconnaissance pour le travail qu'on fait ici au jour le jour, dit-il dans un grand sourire sincère. Ça justifie notre présence et ça nous permet de voir que nos chefs sont avec nous. Ce n'est pas facile tous les jours, mais on sent tout le soutien qui vient de la France.» Le lieutenant ajoute avoir «une pensée particulière » pour le brigadier-chef Pingaud. «Il est de la même unité que moi… Ça nous a tous marqués quand on a appris son décès.»
«On a tendance à le croire!»
«Ça fait plaisir qu'un ministre se déplace pour nous voir, poursuit le commandant Stéphanie, médecin chef du bataillon logistique. C'est très flatteur d'être reconnu et d'entendre sa fierté pour l'armée française.» Au Mali depuis le 25 janvier et à Gao depuis le 14 février, elle apprécie le symbole : «Depuis qu'on est arrivés, on n'a pas arrêté de faire des missions, et c'est bien qu'il vienne nous dire tout cela en face.» Pour elle, les mots du ministre étaient peut-être inévitables, mais ils sont bons à entendre: «C'est notre chef, on a tendance à le croire ! Et lorsqu'il parle de la reconnaissance du peuple français, ça nous touche.»Par ailleurs, on a appris jeudi qu'un djihadiste français qui avait été arrêté au Mali en novembre a été expulsé mardi vers la France. Ibrahim Aziz Ouattara, qui a aussi la nationalité malienne, est soupçonné d'avoir cherché à rejoindre des groupes djihadistes. Selon Libération, un deuxième djihadiste français aurait été fait prisonnier cette semaine dans la vallée de l'Amettetaï.
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