Par David Baché Mis à jour | publié Réactions (92)
Un sniper de l'armée française dans le nord du Mali, en février.Crédits photo : PASCAL GUYOT/AFP
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L'armée française a officiellement lancé mardi, après la mort d'un soldat du 2e REP, l'opération «Panthère IV» pour traquer les djihadistes dans les montagnes du nord-est du Mali.
Bamako
«On cherche à démanteler le sanctuaire des islamistes.» Ce militaire français gradé, à Bamako, est on ne peut plus clair sur l'objectif de l'opération «Panthère IV»: aller chercher l'ennemi où il se cache pour l'éliminer. Et, éventuellement, arrêter les chefs. Il s'agit de «fouiller, rechercher le contact, fixer l'ennemi et le neutraliser», dit encore le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'armée française.
Après la mort, mardi, d'un soldat français dans l'extrême nord du pays, on commence à en savoir un peu plus sur cette opération menée par les militaires français dans la région désormais fameuse de l'Adrar des Iforas, un massif montagneux situé aux confins du Nord-Est malien. L'opération «Panthère IV» s'inscrit dans le cadre de l'intervention française au Mali, l'opération «Serval». Elle a officiellement commencé mardi, le jour de la mort du soldat Harold Vormezeele, tué au combat à 50 kilomètres de la ville de Tessalit.
L'armée ne précise pas le nombre de combattants auquel elle fait face, mais ils pourraient être, selon diverses estimations, plusieurs centaines. Au moins 150 soldats français et maliens ont participé, selon l'état-major français, au «lancement de l'opération», mais on n'en sait pas davantage sur l'effectif total mobilisé. Il s'agit là d'informations sensibles, qui peuvent influer sur le déroulement des opérations.
Des combattants tchadiens sont présents aux côtés de l'armée française dans cette région, notamment dans la ville de Kidal. Le génie civil et les moyens aériens de l'armée française sont évidemment mobilisés, notamment sa flotte de Mirage 2000D et ses hélicoptères, qui constituent non seulement une efficace force de frappe, mais aussi un outil précieux de renseignement pour détecter les positions ennemies et suivre les déplacements au sol.
«On avance lentement», explique un autre officier français à Bamako. La progression des troupes dans cette zone montagneuse est évidemment compliquée, chaque avancée étant préparée par une inspection minutieuse des lieux: rien de plus facile que de cacher des bombes dans les aspérités des parois escarpées de l'Adrar. L'opération pourrait donc durer au moins plusieurs semaines. «On ne s'est pas fixé de limite, tranche net ce militaire, le but est de nettoyer la zone.»
Quant à la possible présence dans cette région d'une partie des otages français retenus au Sahel, il explique qu'il s'agit là de «deux enjeux différents»: «Les organisations terroristes, c'est ce qui relève de nos forces. Les otages, c'est éminemment politique.»
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«On cherche à démanteler le sanctuaire des islamistes.» Ce militaire français gradé, à Bamako, est on ne peut plus clair sur l'objectif de l'opération «Panthère IV»: aller chercher l'ennemi où il se cache pour l'éliminer. Et, éventuellement, arrêter les chefs. Il s'agit de «fouiller, rechercher le contact, fixer l'ennemi et le neutraliser», dit encore le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'armée française.
Après la mort, mardi, d'un soldat français dans l'extrême nord du pays, on commence à en savoir un peu plus sur cette opération menée par les militaires français dans la région désormais fameuse de l'Adrar des Iforas, un massif montagneux situé aux confins du Nord-Est malien. L'opération «Panthère IV» s'inscrit dans le cadre de l'intervention française au Mali, l'opération «Serval». Elle a officiellement commencé mardi, le jour de la mort du soldat Harold Vormezeele, tué au combat à 50 kilomètres de la ville de Tessalit.
Des combats «très violents»
Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, l'Adrar des Iforas constituerait le dernier «réduit de djihadistes et de toutes les bandes qui sont dans le secteur». «On va aller au plus loin, au plus profond,» précise le gradé français à Bamako. Au plus dur aussi, avec des combats qualifiés de «très violents». Un mort, côté français, au moins 25 côté islamiste, selon Paris. Au deuxième jour, seulement, de l'opération.L'armée ne précise pas le nombre de combattants auquel elle fait face, mais ils pourraient être, selon diverses estimations, plusieurs centaines. Au moins 150 soldats français et maliens ont participé, selon l'état-major français, au «lancement de l'opération», mais on n'en sait pas davantage sur l'effectif total mobilisé. Il s'agit là d'informations sensibles, qui peuvent influer sur le déroulement des opérations.
Des combattants tchadiens sont présents aux côtés de l'armée française dans cette région, notamment dans la ville de Kidal. Le génie civil et les moyens aériens de l'armée française sont évidemment mobilisés, notamment sa flotte de Mirage 2000D et ses hélicoptères, qui constituent non seulement une efficace force de frappe, mais aussi un outil précieux de renseignement pour détecter les positions ennemies et suivre les déplacements au sol.
«Il faut du temps»
Le président français, François Hollande, a affirmé que l'opération «Panthère IV» constituait la «dernière phase» de l'intervention française au Mali. «Tout ça se met en branle, tempère le militaire français de Bamako. Un massif comme l'Adrar, ça ne se fait pas en deux jours. Ce sont des reliefs très accidentés, très escarpés, il faut prendre du temps et des précautions.»«On avance lentement», explique un autre officier français à Bamako. La progression des troupes dans cette zone montagneuse est évidemment compliquée, chaque avancée étant préparée par une inspection minutieuse des lieux: rien de plus facile que de cacher des bombes dans les aspérités des parois escarpées de l'Adrar. L'opération pourrait donc durer au moins plusieurs semaines. «On ne s'est pas fixé de limite, tranche net ce militaire, le but est de nettoyer la zone.»
Quant à la possible présence dans cette région d'une partie des otages français retenus au Sahel, il explique qu'il s'agit là de «deux enjeux différents»: «Les organisations terroristes, c'est ce qui relève de nos forces. Les otages, c'est éminemment politique.»
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