D’après la gendarmerie malienne, 340 djihadistes à ce jour ont été faits prisonniers dans le nord du Mali, puis transférés à Bamako. Ces hommes, de tous âges, ont, pour certains, été capturés les armes à la main lors des combats avec les forces françaises, maliennes ou tchadiennes.
D’autres, soupçonnés d’avoir collaboré avec les groupes armés pendant la période d’occupation, ont été dénoncés.Contrairement aux idées reçues et persistantes, ces prisonniers viennent de divers pays, mais sont surtout des Maliens, et surtout des Noirs. Des amalgames répandus dans l’opinion publique malienne assimilent tous les combattants ennemis à «des bandits armés venus de l’étranger» (ce qui n’est vrai que pour les chefs) ou à des Maliens de «peau blanche», c’est-à-dire des Arabes et des Touaregs. Le commandant Modibo Georges Keita, chef du service d’investigations judiciaire de la gendarmerie nationale, sort une longue liste qu’il parcoure consciencieusement: «Nous avons des Maliens, des Algériens, des Nigériens, des Burkinabés, des Marocains, des Libyo-Maliens… Bref il y a un peu de tout! En ce qui concerne les Maliens, il y a une grande majorité de Songhaïs, puis des Peuls, des Tamacheks et des Bambaras.» À cette liste non exhaustive de nationalités, on peut aussi ajouter deux Français, rapidement expulsés vers Paris.
Un reportage de David Baché pour le Figaro
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