En visite officielle au Tchad, samedi 27 avril, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a mis en garde contre le risque d'un "vide sécuritaire" après l'intervention au Mali, demandant au président tchadien, Idriss Déby, de rester impliqué militairement dans la zone dans cette "nouvelle phase, la phase qui est presque après guerre".
Le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé jeudi la création d'une force de maintien de la paix de 12 600 casques bleus pour le nord du Mali, qui doit incorporer les troupes de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), notamment les soldats nigériens qui ont été, après les Tchadiens, les plus engagés aux côtés de l'armée française.
"IL EST LOGIQUE QUE LE TCHAD ASSURE DES RESPONSABILITÉS"Mais le Parlement tchadien avait voté, dès la mi-avril, une résolution réclamant le retrait progressif de son contingent de près de 2 000 soldats. "La décision de l'ONU de mettre en œuvre des casques bleus nous a amenés à évoquer ensemble avec le président Déby la manière dont le Tchad continuera à intervenir au Mali par le biais de cette force, et puis la manière dont la France continuera a veiller à la sécurité du territoire malien", a expliqué M. Le Drian.
"Etant donné l'importance de l'engagement du Tchad dans la Mission internationale de soutien au Mali et le nombre des soldats, leur courage et leur détermination dans les combats qui ont eu lieu, il est logique que le Tchad assure des responsabilités", a souligné le ministre français.
L'ONU devra déterminer dans les soixante prochains jours si les conditions de sécurité sur le terrain permettent le déploiement de sa force à compter du 1er juillet. Cette "Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali" (Minusma), devra prendre le relais de la Misma et sera envoyée"pour une période initiale de douze mois".
Côté français, le gouvernement compte laisser un millier de soldats sur place après la prolongation de l'opération militaire autorisée par le Parlement. Actuellement, le contingent au Mali est de 3 850 soldats, et doit passer à 2 000 en juillet et à un millier à la fin de 2013. Au plus fort de l'opération "Serval", lancée le 11 janvier, il comptait près de 4 500 hommes.
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