jeudi 11 avril 2013

Burkina: des communautés du Nord malien préparent la réconciliation | Mali Actualités

Burkina: des communautés du Nord malien préparent la réconciliation | Mali Actualités

Burkina: des communautés du Nord malien préparent la réconciliation


Près de 20 000 Maliens ont fui les combats opposant, depuis mi-janvier 2012, l'armée malienne à la rébellion touareg dans le nord du Mali, pour trouver refuge au Burkina Faso, notamment dans les provinces d’Oudalan, Séno et du Soum, au nord du pays.
Près de 20 000 Maliens ont fui les combats opposant, depuis mi-janvier 2012, l’armée malienne à la rébellion touareg dans le nord du Mali, pour trouver refuge au Burkina Faso, notamment dans les provinces d’Oudalan, Séno et du Soum, au nord du pays.

Des discussions préparatoires à une rencontre nationale sur la réconciliation au Mali se sont déroulées cette semaine entre communautés du Nord malien à Kaya, au Burkina Faso, a constaté l’AFP.

Ces discussions, organisées sous l’égide du Centre pour le dialogue humanitaire (HD), une organisation non gouvernementale (ONG) basée à Genève qui se consacre à la médiation dans les conflits armés, ont regroupé toutes les communautés de la région de Gao, Touareg, Peul et Songhaï notamment.
Des élus (députés, conseillers municipaux et régionaux), des notables, des chefs traditionnels, des déplacés et des réfugiés, des représentants des jeunes et des femmes ont participé à ces discussions qui se poursuivront la semaine prochaine.

La date de la rencontre nationale sur la réconciliation au Mali organisée par l’ONG par n’est pas encore déterminée.

« Notre approche consiste à amener les communautés qui, à un certain moment ont eu des problèmes de cohabitation, à dialoguer entre elles, à discuter, à se pardonner entre elles si possible et à décider de leur vivre ensemble », a déclaré à l’AFP Abdekelkader Sidibé, conseiller de HD pour le Mali.
« La catharsis, c’est aux différentes communautés du Nord de la faire entre elles », a expliqué Eric Blanchot, le coordonnateur de HD.
Le « discours » tenu entre communautés qui se sont regardées en chiens de faïence pendant les onze mois de présence des rebelles touareg puis des jihadistes est souvent « très hostile » et « très exclusif », a-t-il ajouté.
Le 6 mars, le gouvernement malien avait annoncé la création d’une Commission dialogue et réconciliation (CDR). Quelques semaines plus tard, il avait nommé à sa tête Mohamed Salia Sokona, un ex-ministre et ex-ambassadeur à la retraite.
Selon le gouvernement malien, la CDR, dont les membres n’ont pas encore été désignés, a pour mission de « rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes ».
Elle sera également chargée de « recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue de réconciliation » dans ce pays déchiré par des attaques contre l’armée entre janvier et mars 2012, suivies d’une occupation pendant plusieurs mois du vaste Nord par des groupes armés incluant rebelles touareg et jihadistes. Les jihadistes avaient fini par évincer leurs ex-alliés rebelles touareg des zones sous leur contrôle.
Plusieurs associations de défense des droits de l’Homme ont accusé les forces rebelles du nord du Mali ainsi que des militaires maliens de s’être livrés à de nombreuses exactions.

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