Rien, absolument rien de tout ce qui se passe en ce moment au Mali ne surprend. En tout cas, on n’avait pas besoin de forcer les confidences du capitaine Amadou Haya Sanogo pour savoir qu’il croît dur comme fer que son heure est venue. Il compte très prochainement adosser l’habit doré du chef de
l’Etat au détriment de l’héritier constitutionnel, Dioncounda Traoré. Ses compagnons d’arme et lui l’ont fait savoir aux deux envoyés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Djibrill Bassolé et Adama Bictogo, en croisade diplomatique pour le règlement de la question du président intérimaire. Rien, ni leur savoir-faire, ni leur patience, encore qu’ils ont maintes fois rencontré cinq jours durant les militaires, n’ont suffi à entamer la détermination des mutins. On comprend aisément que les quatre premières journées de tractation aient suffi pour exténuer et excéder les médiateurs qui voulaient prendre le chemin de retour. Même leur renoncement à quitter le pays sur la pointe des pieds n’aura pas servi. Ils ont fini par rentrer bredouille sans être parvenus à faire comprendre à la junte que la loi fondamentale dispose que si le président par intérim ne parvient pas à organiser les élections dans le délai imparti, la Cour constitutionnelle peut lui accorder un nouveau délai. Cette situation politique trouble scellée par l’omerta à la malienne aurait les reins solides. Le capitaine l’a annoncé, il ne fait pas le fanfaron, il a une myriade de conseillers. Mieux, une soldatesque soumise à souhait qui, après avoir brisé l’élan des contre-putschistes, règne en maître absolu à Bamako. Intimidations des leaders politiques et des militaires opposés au coup d’Etat, arrestations et séquestrations de certains d’entre eux. Ce sont autant de faits représentant le cycle en spirale de la mauvaise année où les adversaires de la junte, ne pouvant plus se faire entendre, assistent impuissamment au dictat du Comité national pour la Redressement de la Démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Qui, tout sauf miracle, attend chaleureusement que la dernière semaine restant au président intérimaire, Dioncounda Traoré, ne s’épuise pour parfaire sa forfaiture. Le capitaine Sanogo l’avait dit le 28 d’avril dernier. « Pas une heure de plus » pour M. Traoré, la junte va prendre ses responsabilités. Maintenant qu’il est en passe de s’exécuter, on se demande ce que va faire la médiation ouest-africaine qui était parvenu à décrocher, in-extremis, l’Accord cadre du 6 avril, malheureusement exploité par le capitaine qui donne du fil à retordre. Il est de toute évidence que le fil du dialogue n’est pas rompu pour le médiateur en chef, Blaise Compaoré. Il va, certainement, avant le terme du délai constitutionnel, envoyer une mission de la dernière chance, qui dans un discours franc, sincère et médian, va certifier au chef de la junte qu’il doit renoncer à son rêve de jeunesse, celui de quitter la périphérie du pouvoir pour atterrir au cœur du système. Au besoin, le médiateur gagnerait à convoquer tous les acteurs de la vie politique du Mali sur le sol burkinabè. Cette fois, le leader du CNRDRE qui a l’habitude de se faire représenter devra, lui-même, effectuer le déplacement de Ouagadougou. Il doit s’asseoir sur ses faux scrupules pour venir en terre étrangère partager le verre de l’amitié proposé à lui par le président Blaise Compaoré qui pourrait l’amener à lâcher du lest, pour remettre définitivement le pouvoir aux civils contre l’amnistie générale ou l’exile. Faute de quoi, l’étau se refermerait autour de lui, d’autant plus que son cercle de soutien déjà squelettique va se réduire comme un peau de chagrin. Pis, l’institution supranationale ouest-africaine bandera à nouveau les muscles avec des sanctions économiques à lui faire perdre la tête, sinon même le pouvoir, dans le meilleur des cas. Pour un leader qui sait, mieux que quiconque, ce qu’il encourt au cas où son aventure capoterait, on ne comprend pas pourquoi il ne fait pas comme la junte bissau-guinéenne.
l’Etat au détriment de l’héritier constitutionnel, Dioncounda Traoré. Ses compagnons d’arme et lui l’ont fait savoir aux deux envoyés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Djibrill Bassolé et Adama Bictogo, en croisade diplomatique pour le règlement de la question du président intérimaire. Rien, ni leur savoir-faire, ni leur patience, encore qu’ils ont maintes fois rencontré cinq jours durant les militaires, n’ont suffi à entamer la détermination des mutins. On comprend aisément que les quatre premières journées de tractation aient suffi pour exténuer et excéder les médiateurs qui voulaient prendre le chemin de retour. Même leur renoncement à quitter le pays sur la pointe des pieds n’aura pas servi. Ils ont fini par rentrer bredouille sans être parvenus à faire comprendre à la junte que la loi fondamentale dispose que si le président par intérim ne parvient pas à organiser les élections dans le délai imparti, la Cour constitutionnelle peut lui accorder un nouveau délai. Cette situation politique trouble scellée par l’omerta à la malienne aurait les reins solides. Le capitaine l’a annoncé, il ne fait pas le fanfaron, il a une myriade de conseillers. Mieux, une soldatesque soumise à souhait qui, après avoir brisé l’élan des contre-putschistes, règne en maître absolu à Bamako. Intimidations des leaders politiques et des militaires opposés au coup d’Etat, arrestations et séquestrations de certains d’entre eux. Ce sont autant de faits représentant le cycle en spirale de la mauvaise année où les adversaires de la junte, ne pouvant plus se faire entendre, assistent impuissamment au dictat du Comité national pour la Redressement de la Démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Qui, tout sauf miracle, attend chaleureusement que la dernière semaine restant au président intérimaire, Dioncounda Traoré, ne s’épuise pour parfaire sa forfaiture. Le capitaine Sanogo l’avait dit le 28 d’avril dernier. « Pas une heure de plus » pour M. Traoré, la junte va prendre ses responsabilités. Maintenant qu’il est en passe de s’exécuter, on se demande ce que va faire la médiation ouest-africaine qui était parvenu à décrocher, in-extremis, l’Accord cadre du 6 avril, malheureusement exploité par le capitaine qui donne du fil à retordre. Il est de toute évidence que le fil du dialogue n’est pas rompu pour le médiateur en chef, Blaise Compaoré. Il va, certainement, avant le terme du délai constitutionnel, envoyer une mission de la dernière chance, qui dans un discours franc, sincère et médian, va certifier au chef de la junte qu’il doit renoncer à son rêve de jeunesse, celui de quitter la périphérie du pouvoir pour atterrir au cœur du système. Au besoin, le médiateur gagnerait à convoquer tous les acteurs de la vie politique du Mali sur le sol burkinabè. Cette fois, le leader du CNRDRE qui a l’habitude de se faire représenter devra, lui-même, effectuer le déplacement de Ouagadougou. Il doit s’asseoir sur ses faux scrupules pour venir en terre étrangère partager le verre de l’amitié proposé à lui par le président Blaise Compaoré qui pourrait l’amener à lâcher du lest, pour remettre définitivement le pouvoir aux civils contre l’amnistie générale ou l’exile. Faute de quoi, l’étau se refermerait autour de lui, d’autant plus que son cercle de soutien déjà squelettique va se réduire comme un peau de chagrin. Pis, l’institution supranationale ouest-africaine bandera à nouveau les muscles avec des sanctions économiques à lui faire perdre la tête, sinon même le pouvoir, dans le meilleur des cas. Pour un leader qui sait, mieux que quiconque, ce qu’il encourt au cas où son aventure capoterait, on ne comprend pas pourquoi il ne fait pas comme la junte bissau-guinéenne.
Adama BAYALA
Badam1021@yahoo.fr
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