La Signature de l’Accord de Paix, le 15 Mai 2015, après huit mois de pourparlers à Alger, pilotés par l’Algérie et les autres entités (NU, CE, Cedeao, Union Africaine, etc.) entre le gouvernement
et certains groupes armés au Centre International de Conférence de Bamako (Cicb) a été une occasion pour étaler au grand jour le dessein que la France mijote contre l’Unité et l’Intégrité territoriale du Mali. Certains faits avant, pendant, après la cérémonie de signature de l’Accord le témoignent.
Premièrement : À la suite de l’Invasion des Régions du Nord en Janvier Février 2012, Alain Juppé, le Ministre des Affaires Etrangères de Nicolas Sarkozy, a déclaré sur les antennes de RFI, à la sortie d’une audience avec ATT ceci : «Il faut discuter avec le Mnla qui a eu des succès militaires»
Ensuite, les Autorités Françaises reconnaissent qu’elles ont rencontré le Mnla à l’Elysée et lui ont donné une aide pour combattre Aqmi.
Puis vint le coup d’Etat du 22 Mars des Officiers subalternes qui ont transformé une mutinerie en un coup d’Etat. Les raisons évoquées pour ce faire sont le manque de prises de dispositions pour mettre l’armée en conditions pour faire face à la rébellion, le doute et l’hésitation entretenus par ATT quant à sa volonté de se limiter à deux mandats constitutionnels.
Avec l’appui de la Communauté Internationale, le Pr. Dioncounda Traoré, Président de l’Assemblée Nationale prend les rênes de la transition et supplie François Hollande de faire intervenir l’armée française rapidement. Lorsque les Jihadistes, en lieu et place du Mnla, s’approprient cette guerre et viennent aux portes de Konna, à 35 km de Mopti. Cette intervention a permis au bout d’un mois de chasser les Jihadistes hors du Mali et aussi de Kidal. Le Point obscur de cette intervention a été l’empêchement de l’Armée Malienne de pénétrer à Kidal par l’armée française. Au contraire, elle a ramené le Mnla à Kidal tout en le protégeant. Par cet acte, l’histoire a donné raison au «Ministre des Affaires Extérieures de l’Azawad» qui disait que c’est la France qui les a incités à revenir avec Ansar Dine et Aqmi occuper Kidal. « En plus, elle nous a promis l’indépendance de Kidal », a dit ce ministre avant d’ajouter que tout le monde, c’est-à-dire toutes les grandes puissances, convoite notre territoire. Il y a une guerre pour les ressources minières.
Dioncounda, doutant de la capacité de son armée à faire face à la situation, a signé un Accord avec les Nations-Unies pour venir sécuriser le pays ; avec l’espoir que cette présence pourra faire libérer le Nord du Mali.
Deuxièmement : A cet effet, la Minusma, créée le 25 Avril 2013, par le Conseil de Sécurité, par la résolution 2100, devrait appuyer le processus politique et réaliser un certain nombre d’activités de stabilisation concernant la sécurité.
Mais c’était sans connaitre que ses premiers responsables chargés de gérer la situation du Mali allaient être des Français au service de la France et non des Nations-Unies. Ces trois responsables sont Hervé Ladsous, le Secrétaire Général Adjoint chargé des Maintiens de paix, Reveyrand de Menthon, Représentant de l’Union Européenne, et Général Thibaut, Chef d’Etat Major Adjoint des Troupes de la Minusma au Mali. Les vraies intensions de ce Monsieur ont été découvertes lors de la cérémonie de signature de l’Accord de Paix.
Lorsqu’il dit que : « Je crois qu’il n’est pas exact de dire que les sanctions pourraient frapper ceux qui ne veulent pas rallier la République. Il ne s’agit pas de sanctionner ceux qui ne voudraient pas s’associer à tel ou tel processus », a affirmé Hervé, « Ce sont ceux qui ne respecteront pas le cessez-le-feu qui seront responsables reconnus de violations, et bien ce sont ceux-là qui s’exposeront à des sanctions », a-t-il enfoncé le clou.
C’est ce Monsieur qui fait aujourd’hui le boulot pour la France au sein de l’ONU, et il a comme parrains Ban Ki-moon, Gérard Arnaud, représentant de la France au conseil de sécurité, François Hollande, Laurent Fabius, Yves Le Drian, et c’est la raison de l’absence remarquée de ces trois derniers hommes politiques de première importance à la cérémonie de signature de l’accord de paix le 15 mai 2015.
Pour couvrir leurs sales intentions au Mali, M. Hervé Ladsous s’arrange directement derrière les positions de son pays, la France conceptrice de toutes les opérations sur le Mali, dirigées par l’ONU. Il demande comme la Minusma demande au groupe d’autodéfense, le Gatia, de quitter la ville de Ménaka. Cette dernière a été occupée pour rappel par le Mnla après les évènements du 21 mai 2014 survenus à Kidal. Donc la ville de Ménaka a été occupée par le Mnla après le cessez-le feu.
Le Président IBK a tout fait auprès de Laurent Fabius et du Président Hollande par le canal du médiateur Mauritanien Mohamed Abdel Aziz pour que l’armée malienne revienne sur ses positions avant les hostilités. Ils ont dit niet.
Pourquoi n’ont t-ils pas exigé du Mnla de revenir sur ses positions d’avant le 21 Mai 2014 ? Pourquoi, les diplomates onusiens qui ne sont d’ailleurs que des satellites français demandent au Gatia de sortir de Menaka?
Aujourd’hui, le peuple malien a compris les plans secrets de la France à travers l’ONU et ses démembrements. La raison de la non signature par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de l’accord de paix est bien connue maintenant de tous. Pour preuve, M. Ladsous s’insurge contre le Mali qu’il taxe d’ingrat, parce qu’IBK a fait savoir qu’il en a marre de jouer au «faire semblant avec la France».
IBK, dans toute sa dignité mandingue et sa fierté malienne, a dit ses quatre Vérités au diplomate français Onusien, en présence de la Communauté Internationale lors de la cérémonie de signature en disant en termes clairs, sans ambiguïté, ce que chacun des Maliens et chacune des Maliennes pensaient.
Depuis lors, les Soldats de la Minusma, que certains traitent de rats de bars, de chambres de passes ne réagissent plus aux sollicitations des populations locales. Ceci explique l’arrêt des patrouilles à Gao et à Tombouctou et l’immobilisme des casques bleus lors des attaques récentes des localités de Goundam, Gourma-Rharous, Ber, Ménaka… Par le chantage, la Minusma veut contraindre le Gatia à quitter les localités occupées par lui. Au-delà, elle participe au combat à travers la communication des positions des FAMa et du Gatia au Mnla et alliés. Ce qui prouve à suffisance que la Minusma est au service des ennemis de la paix au Mali, c’est-à-dire les autorités Françaises.
- Ladsous va plus loin en disant que «Des crimes graves se passent et pour lesquels les responsables devront rendre compte devant la justice».
La Minusma est disqualifiée pour parler d’enquête en matière de violation des droits de l’homme pour ce qui est du cas du Mali parce que tout se passe devant son regard complaisant et complice.
Face au refus de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la médiation internationale est totalement divisée. Alors que le chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mongi Hamdi, déclare qu’il ‘’ne peut pas attendre indéfiniment’’ le paraphe de l’accord de paix d’Alger par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le représentant de l’Union Européenne pour le Sahel, Reveyrand de Menthon, ancien Ambassadeur de la France au Mali, et gendarme de son état soutient que ‘’ni les sanctions, ni les menaces pour non-respect du délai imparti aux dirigeants de la CMA pour consulter leur base sur la date de signature de l’accord de paix, ne sont pas une solution à la situation qui prévaut au nord-Mali. C’est le temps qui fera évaluer la position de la CMA’’.
Il s’est ouvertement montré hostile à l’idée de sanctions contre la Coordination des mouvements de l’Azawad à l’issue d’une visite de deux jours à Bamako.
Cela voudrait dire que la CMA a encore le temps de concocter un autre plan pouvant l’amener à l’autonomie ou à l’indépendance, y compris un renforcement militaire de sa stratégie de contre-attaque avec l’appui de la France.
Concernant le troisième Français du système monté par la France, le Général Thibaut, il est le Chef d’État-major Adjoint de la Minusma.
En janvier 2015, la honteuse affaire montée de toute pièce par le général Français de la Minusma avec la CMA afin de créer de force une zone tampon aux alentours de la localité de Tabangort. Et cela pour faire déguerpir le Gatia qui venait de reconquérir cette zone, point névralgique dans le trafic de drogue pour le MAA et le Mnla.
Il signe donc un accord avec le Mnla et le MAA, pour ce faire, sans demander l’accord de l’Etat malien. Alertés et informées, les populations de Gao ont marché sur le camp de la Minusma à Gao. Paniqués, les éléments ont ouvert le feu sur les populations civiles, faisant trois morts. Les enquêtes menées par une équipe indépendante ont prouvé la responsabilité totale de la Minusma.
Dans ce triste dossier, la Minusma, de la manière la plus officielle qu’elle soit, à savoir par l’entremise du très respectable rapport du secrétaire général Ban Ki-Moon au conseil de sécurité de l’ONU sur la situation du Mali, de la période de décembre à mars dernier, a fait savoir que les incidents sont nés à partir de la manipulation des rebelles du Mnla, lesquels ont dû exploiter le logo de la mission onusienne pour signer un document dans lequel ils prétendent avoir noué une alliance avec la Minusma en vue de la délimitation d’une zone tampon, dans les environs de Tabankort.
La France a miné le système des Nations-Unies et continue de le faire étant convaincu que IBK ne comprendrait pas le jeu.
Nous en voulons pour preuve, le renforcement des positions des forces françaises et de la Minusma à Kidal depuis la reprise de Ménaka par le Gatia. Par quoi doit-on expliquer cette nouvelle donne ? Est-ce pour prévenir un éventuel affrontement entre les deux forces (Mnla-Gatia) dans la Région ou bien éviter que cette localité de Kidal ne tombe aux mains du mouvement Gatia ? Le journal InfoMatin avait bien fait de titrer avec la diatribe du journaliste Sénégalais N’diaye contre la France – Je cite : «quand le sauveur devient le bourreau«.
Avec hypocrisie, le Président Hollande et son Ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, font semblant d’appeler toutes les parties à signer l’Accord de Paix à Bamako.
Troisièmement : Et voilà que dix jours après cette passe d’arme entre I.B.K et Ladsous, les pressions fusent de toutes parts sur le plan international, à commencer par les médias Français. Les Maliens doivent soutenir leur président en dépit du lynchage médiatique de la France. Cette manière de faire de la France est un chantage qui ne passera pas car ce n’est pas une affaire IBK-Tomi, il s’agit bien de l’intégrité, d’unité et de la souveraineté du Mali.
Dans cette affaire, ce que je n’ai pas compris, c’est l’immobilisme des partis de la majorité qui, sachant bien le complot ourdi qui se dessine contre le Mali, restent muets. Aucun responsable ne se prononce sur cette question, comme s’il n’y avait plus d’intellectuel, d’homme politique ou de partis politiques au Mali.
Chacun a peur qu’on lui refuse le Visa Français. Comme ce fut le cas de l’Honorable Oumar Mariko, dans le temps, de par ses prises de position par rapport à la France.
Que les Partis politiques fassent attention, leur mutisme va leur couter cher dans un proche avenir, lorsque la société civile et les religieux seront le fer de lance de la stabilisation du régime IBK dans le cadre de la mobilisation politique.
Lanceni Balla KEITA, ancien député
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