jeudi 4 juin 2015

Malijet Le MNLA, la France et «l’azawad» Bamako Mali

Malijet Le MNLA, la France et «l’azawad» Bamako Mali

Le MNLA, la France et «l’azawad»

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Le MNLA, la France et «l’azawad»
La communauté touareg ne représente que 11,6% des populations du nord malien. Soit 0,98% de la population malienne, estimée à 15 millions d’âmes. Pourtant, la CMA ( Coordination des Mouvements de l’Azawad » se prend à rêver en revendiquent, avec la complicité tacite de la France, l’indépendance du septentrion malien qu’elle appelle, pompeusement, ‘‘l’Azawad’’.

Le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) a réussi, grâce à une communication rodée, à mettre les Occidentaux dans sa poche, en leur faisant avaler que leur communauté, majoritaire au nord du Mali, est en danger. Sensible à la question des minorités dans le monde, certains médias ou lobbies y ont cru. De bonne ou de mauvaise foi. Et, avec la complicité de Nicolas Sarkozy, l’ex-locataire de l’Elysée qui leur ouvert les portes des médias français, cette propagande a pris- en l’espace de quelques semaines – des proportions insoupçonnées.
Mais le MNLA et son lobby européen, sont en passe d’être rattrapés par la vérité, celle qu’il a toujours gardée par dévers lui, sur les plateaux de télévision. Et les studios de radio. En réalité, la communauté touareg ne représente que 11,6% des populations du nord du Mali.
Soit, 0,98% de la population malienne, estimée à 15 millions d’âmes. Du moins, si l’on en croit le recensement de 2009. En clair, face aux communautés sonrhaï, arabes, peulhs, bambara, bellas, bozos, bambara, arabes, somonos etc …, les touaregs ne constituent qu’une infime minorité.
Et pourtant, c’est elle qui, à travers ses porte-parole basés en France, passe le plus clair de son temps à embobiner l’Europe, en se faisant passer pour la composante majoritaire au nord du Mali.
Azawad, quelle Azawad ?
Contrairement aux inepties distillées ça et là par les leaders du MNLA, ‘‘l’Azawad’’ ne représente pas les trois régions du nord malien : Kidal, Gao et Tombouctou. Bien au contraire.
Selon le Pr Bakary Kamian, historien, spécialiste de l’histoire du Mali, ‘‘L’Azawad’’ est une « minuscule région géographique située entre Araouane, Kidal et Tombouctou ».
Cette aire géographique, dit-il, sert de pont entre le Sahara et le Sahel. Mieux, ajoute le Pr Kamian, les touaregs ne sont pas les premiers habitants de l’Azawad. Ils y ont été précédés par des nomades peulhs.
110 milliards CFA investis au nord durant ces 20 dernières années
Autre raison avancée par le MNLA pour expliquer son recours aux armes : l’absence d’infrastructures sociales de base au nord du Mali.
En effet, de 1992 à nos jours, près de 110 milliards CFA – sur 150 milliards CFA prévus – ont été investis dans des projets de développement au nord du Mali. Bien plus, la gestion de ces fonds a été confiée à des cadres touaregs.
Grâce à ces projets, les conditions de vie des populations du nord se sont améliorées. Avec les forages et les systèmes d’adduction d’eau, l’électricité, la construction des ponts et des barrages, des centres de santé, des écoles, des routes et le financement des projets pour l’insertion des jeunes…
Constitués, essentiellement, d’anciens éléments de la « légion islamique » de Kadhafi, le MNLA est un « monstre » fabriqué de toutes pièces par Nicolas Sarkory, dans les laboratoires de l’Elysée.
Le MNLA crée et soutenu par la France
Pour pouvoir éliminer le Guide libyen, la France s’est vu contraint de négocier avec la « légion islamique ».
Composée de touareg originaires du Mali, elle a juré de défendre Kadhafi jusqu’à la dernière goutte de son sang. Car, ils étaient convaincus qu’après la chute de leur « mentor », ils ne seront plus acceptés, en Libye par la population.
Pour les convaincre de lâcher Kadhafi, Nicola Sarkozy leur propose un marché : lâcher Kadhafi contre la promesse de création de leur Etat au nord du Mali. La suite, on la connaît.
Après avoir pillé les magasins d’armes en Libye, les combattants de la « légion islamique » rentrent au Mali à bord de centaines de véhicules 4×4 armés.
Le Mali, victime des « Sarkoziéries » de la France
Après quelques semaines de répit, dans les grottes de l’Adrar, ils lancent l’assaut contre certaines garnisons militaires du nord.
Ainsi, le 07 janvier 2012, le président de la République d’alors, Amadou Toumani Touré, leur envoie une délégation. Avec, à sa tête, Mohamed Ag Erlaf, directeur général de l’ANICET.
Elle avait pour mission de recueillir leurs revendications. Mais aussi, de leur faire des propositions pour éviter l’escalade avec l’armée malienne.
Trois jours après, c’est-à-dire le 10 janvier, la ville de Ménaka est attaquée à 6 heures du matin.
Entre –temps, Sarkozy quitte l’Elysée, battu aux présidentielles par Français Hollande. Désormais, sans Nicola Sarkozy qui l’approvisionnait en armes et en argent frais, le MNLA n’est plus que l’ombre de lui –même. Chassé de Gao, le 21 juin dernier par le MUJOA, une dissidence d’Aqmi, et de Tombouctou par le groupe islamiste Ançar Dine, le MNLA est invisible au nord du Mali. Et ses porte –paroles, inaudibles sur les plateaux des télévisions françaises.
C’est pour lui sauver la face, que certains Chefs d’Etat de la CEDEAO, réputés comme la voix de la France en Afrique de l’Ouest, poussent les autorités maliennes à négocier avec lui. Et à Combattre les autres : les islamistes. C’en était donc fini avec le MNLA, chassé du nord du Mali par ceux-là même qui l’ont aidé à combattre l’armée sur le terrain : Aqmi, Ançar Dine, Mujao…
Il a fallu attendre la reconquête du nord du Mali, par l’armée française avec le soutien de l’armée malienne, pour voir le MNLA remis en selle à Kidal. En effet, après avoir conquis, côte à côte, les régions de Tombouctou et de Gao, l’armée française demande à l’armée de rester à Gao. Les troupes françaises en profitent pour ramener les combattants du MNLA, dans son sillage, à Kidal. Combattants confinés à la frontière du Burkina Faso où, ils errent comme des fous dans un cimetière. Et dès le lendemain de leur arrivée à Kidal, coup de théâtre : dans un communiqué diffusé sur RFI, le MNLA déclare avoir repris Kidal. Depuis, la huitième région du Mali est occupée par la France, qui semble en avoir fait un département dans le Sahara.
Liée à la rébellion touareg par un deal, portant sur l’exploitation des énormes richesses minières, dont regorge le nord du Mali, l’Elysée a du mal à jouer franc-jeu avec les autorités maliennes sur ce dossier. D’où le sentiment anti-français qui grandit, chaque jour davantage, au sein de l’opinion publique. Organisée la semaine dernière, une marche pour le soutien à l’accord de paix rejeté par la CMA avec la baraka de la France, s’est terminée par l’incendie du drapeau français. Pour de faire de Kidal, une région touareg, les rebelles avaient entrepris, avec la complicité de la France, d’organiser une « chasse aux noirs » à Kidal. Réputés majoritaires, des centainres de Kidalois noirs avaient été rapatriés de force à Gao à bord de plusieurs dizaines de camions. D’autres ont été poursuivis, dans la ville, avant d’être achevés. Soit d’une balle, soit à coups de gourdins. Plus grave, sous le regard de l’armée française.
Accueillie en héros, en 2012, comme la solution au « mal » malien, l’arrivée de la France, au Mali, s’est révélée plus grave que le mal lui-même. Avec, à la clé, des rebelles, des jihadistes et des troupes de l’ONU qu’elle manipule au gré de ses humeurs.
Le Mollah Omar
Oumar Babi

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