La France confirmée dans son rôle de gendarme en Afrique
Par : Djamel BouattaLa visite d'État du président français François Hollande aux Etats-Unis a restauré la confiance entre les deux pays. Les points qui fâchent comme les révélations de Snowden sur les écoutes de l’oncle Sam de son ami français, comme un vulgaire chef de république bananière, ou encore les réminiscences anticapitalistes françaises, balayées, du reste, par Hollande en personne, lequel, début 2014, se convertit à la social-démocratie, version allemande, avaient été au préalable mis dans des cartons pour une visite clean, policée. Barack Obama avait de quoi se réjouir : l’accord de libre-échange transatlantique sera défendu par la France gagnée au marché intégral.
Les Etats-Unis et l'UE souhaitent aboutir à un accord avant l'expiration du mandat de l'actuelle Commission européenne, en octobre 2014, alors que la France souhaitait que les pourparlers traînent et se prolongent jusqu'en 2015, voir plus, le temps de dissiper peurs, crispations et menaces. Traditionnelle pomme de discorde entre les deux pays, la notion d'exception culturelle, que la France a imposée à la Commission européenne dans ses négociations avec les États-Unis, avait suscité des menaces de représailles d’Obama. La hache de guerre est donc enterrée. “Nous irons vite”, a promis Hollande depuis la Maison-Blanche, foulant les principes de l’exception française défendus même par la droite de son pays. Le recevant avec faste, décorum, couleurs et symboles, malgré son statut de célibataire, le président américain a assuré son hôte d’en faire un partenaire dans la gestion des défis auxquels le monde est confronté. Hollande, qui subit en France l’adage “nul n’est prophète dans son pays”, a certainement jubilé quant Obama lui a concédé le qualificatif de “leadership”, en déclarant : “C'est ce que font ensemble les États-Unis et la France.”
Pragmatique, franc, sans langue de bois, comme à son accoutumée, Obama a confirmé le rôle de “gendarme en Afrique” de la France de Hollande. Lorsque celui-ci avait déclenché son intervention militaire dans le nord Mali début 2013, Washington avait officieusement applaudi, soulignant que la France faisait également le job pour les Américains.
Même état d’esprit avec l’opération française en cours en Centrafrique. D’ailleurs, les observateurs n’ont pas manqué de le relever : avec une France va-t-en-guerre en Afrique subsaharienne, c’est le silence radio à propos de l’Africom.
Les Etats-Unis et l'UE souhaitent aboutir à un accord avant l'expiration du mandat de l'actuelle Commission européenne, en octobre 2014, alors que la France souhaitait que les pourparlers traînent et se prolongent jusqu'en 2015, voir plus, le temps de dissiper peurs, crispations et menaces. Traditionnelle pomme de discorde entre les deux pays, la notion d'exception culturelle, que la France a imposée à la Commission européenne dans ses négociations avec les États-Unis, avait suscité des menaces de représailles d’Obama. La hache de guerre est donc enterrée. “Nous irons vite”, a promis Hollande depuis la Maison-Blanche, foulant les principes de l’exception française défendus même par la droite de son pays. Le recevant avec faste, décorum, couleurs et symboles, malgré son statut de célibataire, le président américain a assuré son hôte d’en faire un partenaire dans la gestion des défis auxquels le monde est confronté. Hollande, qui subit en France l’adage “nul n’est prophète dans son pays”, a certainement jubilé quant Obama lui a concédé le qualificatif de “leadership”, en déclarant : “C'est ce que font ensemble les États-Unis et la France.”
Pragmatique, franc, sans langue de bois, comme à son accoutumée, Obama a confirmé le rôle de “gendarme en Afrique” de la France de Hollande. Lorsque celui-ci avait déclenché son intervention militaire dans le nord Mali début 2013, Washington avait officieusement applaudi, soulignant que la France faisait également le job pour les Américains.
Même état d’esprit avec l’opération française en cours en Centrafrique. D’ailleurs, les observateurs n’ont pas manqué de le relever : avec une France va-t-en-guerre en Afrique subsaharienne, c’est le silence radio à propos de l’Africom.
D. B.
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