Massacre de Touareg dans le nord du Mali: le MNLA accuse un groupe jihadiste
Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) a accusé lundi un groupe jihadiste d'être responsable du massacre d'une trentaine de "civils touareg" le 6 février près de Gao, dans le nord du Mali.
"Une horde de terroristes appartenant au Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) à bord d'une dizaine de motos et de pick-up ont attaqué et massacré 25 civils touareg sortant de la foire hebdomadaire de Tamkoutat dans la zone de Ménaka", dans le nord-est du Mali, affirme le MNLA dans un communiqué reçu à Dakar.
Il ajoute que "suite à ce massacre terroriste, les troupes du MNLA ont engagé une course poursuite contre les assaillants" les 8 et 9 février, en tuant six et faisant deux prisonniers "arabes". La rébellion évoque un mort et un blessé dans ses rangs.
"La base terroriste a été complètement détruite et les terroristes qui ont survécu à l'offensive du MNLA doivent leur salut au fait qu'ils ont traversé la frontière du Niger", ajoute le communiqué.
Il affirme mener "actuellement des rafles militaires dans toute la zone de Ménaka" et "continuera à défendre le peuple de l'Azawad contre tous ceux qui le massacrent et cherchent à l'anéantir".
Au moins 30 Touareg avaient été tués jeudi 6 février lors de violences entre communautés peule et touareg près de Gao, avaient annoncé à l'AFP Oumar Maïga, élu de Gao, et Assarid Ag Imbarcaouane, ex-député de cette ville, la plus grande du nord du Mali.
Le gouvernement malien avait dénoncé "des actes terroristes" - sans citer de noms de groupes - ayant tué une trentaine de marchands revenant d'un grand marché de la région de Tamkoutat, à 140 km au nord-est de Gao, la force de l'ONU (Minusma) évoquant 24 morts dans des "affrontements intercommunautaires". Ni le gouvernement ni la Minusma n'avaient précisé la communauté d'origine des victimes.
Le Mujao est un des groupes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont occupé le nord du Mali en 2012 avant d'en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée début 2013 par la France. Il était particulièrement présent à Gao et sa région.
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