Le vice-président du Mnla, Mahamadou Djeri Maïga... "Ce que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU nous ont dit" - maliweb.net
On en sait davantage sur les discussions qui ont eu lieu entre la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU et les groupes armés du nord du Mali, à l’hôtel de l’Amitié le lundi 3 février dernier. Ces derniers ont affirmé qu’ils renonçaient à la partition du territoire malien.
Visiblement, la mission du Conseil de sécurité a été très réconfortée par sa visite de deux jours dans le pays pour constater l’évolution de la situation notamment la stabilisation des régions septentrionales.
Joint par nos soins, Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), a indiqué qu’au cours de cette réunion qui a regroupé les deux autres mouvements armés du nord à savoir le HCUA et le MAA et la mission du Conseil de sécurité de l’ONU, ils ont réaffirmé leur disponibilité à aller rapidement au dialogue inclusif selon le calendrier qui sera proposé par le gouvernement.
Cependant, notre interlocuteur a tenu à préciser qu’à défaut de l’indépendance, son mouvement était toujours attaché à l’une de ses exigences en l’occurrence un statut particulier pour le septentrion malien pour aboutir soit à un fédéralisme ou une autonomie. Il a également dit à cette délégation onusienne que les mouvements armés du nord demeurent attachés à l’accord préliminaire de Ouagadougou signé le 18 juin 2013 entre les autorités de transition et les groupes armés sous la supervision de la communauté internationale et la médiation burkinabé.
Par contre, ils ne rejettent pas d’autres médiations qui veulent aider à la recherche d’une solution durable et apaisée pour le nord du Mali. C’est ainsi qu’il a martelé à cette mission que la fixation de nouvelles conditions n’est pas la prérogative du président IBK en ce sens que l’accord a été signé avant son élection. D’ailleurs, il rappelle que c’est ce document qui a permis au président IBK d’accéder à la magistrature suprême.
S’agissant du lieu de la tenue du dialogue inclusif, il insiste sur le fait qu’un territoire étranger sera l’idéal pour le démarrage des discussions même si l’accord final pourra être signé à Bamako. Raison invoquée par ce responsable du MNLA, sa sécurité n’est pas assurée à Bamako.
En ce qui concerne le cantonnement et le désarmement des groupes armés, il estime que c’est un faux débat destiné à gagner du temps. Pour lui, le désarmement ne peut être évoqué pour la simple et bonne raison que leur sécurité est menacée. Ajoutant que ce ne sont pas les armes qui ont empêché le bon déroulement de la présidentielle et des législatives. Il a rappelé en outre que les éléments de son groupe sont bel et bien cantonnés, mais que s’ils sont menacés, ils n’hésiteront pas à réagir. Pour parvenir à ce cantonnement, il préconise le cantonnement de tous les autres groupes. A entendre ces propos, on voit mal comment les violons peuvent être accordés entre le gouvernement malien et les groupes armés. Certainement que l’optimisme de la délégation du Conseil de sécurité est motivé par autre chose loin de simples paroles de bonne volonté.
Bruno D SEGBEDJI
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