Les autorités françaises le soupçonnent d'être à l'origine de l'enlèvement puis du meurtre au Mali de Ghislaine Dupont et Claude Verlon et de détenir encore Serge Lazarevic, un autre otage français. Portrait d'Abderkrim el-Targui, le chef de la katiba Al-Ansar.
Les forces françaises sont sur ses traces. Il est aujourd'hui l'un des djihadistes les plus traqués au Sahel. Membre d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) depuis la fin des années 2000, "Abdelkrim al-Targui" (singulier de "Touareg", en arabe) était certainement le dernier détenteur des quatre otages français libérés le 29 octobre. Aujourd'hui encore, il retient vraisemblablement Serge Lazarevic, un autre Français enlevé en novembre 2011, à Hombori (Mali), en même temps que Philippe Verdon, abattu d'une balle dans la tête, au printemps dernier. Enfin, Abdelkrim apparaît comme le commanditaire du rapt, puis de l'assassinat, le 2 novembre, de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux journalistes de RFI, à Kidal (nord-est du Mali).
Agé d'environ 40 ans, Hamada Ag Hama, de son vrai nom, est un personnage à part dans la galaxie d'Aqmi. Ce Malien est le seul Touareg à la tête d'une brigade: la katiba Al-Ansar (les Soutiens). Originaire de la région de Kidal, cet homme de condition noble est le neveu d'Iyad Ag Ghali, l'ancien chef charismatique de la rébellion touareg des années 1990, converti depuis au salafisme et fondateur, en 2012, d'Ansar ed-Dine, un groupe allié à Aqmi. Hamada Ag Hama est également apparenté à une prestigieuse lignée de savants religieux. Ce qui lui vaut son autre surnom, Taleb, "l'étudiant" en sciences coraniques.
Mais, en rupture avec son milieu traditionnel, cet homme brutal bascule dans l'islamisme radical. Il prêche tout d'abord le djihad dans les campements nomades, pour enrôler de jeunes Touareg et Arabes désoeuvrés. Puis il devient le lieutenant d'Abou Zeid, l'un des émirs d'Aqmi au Sahara (tué en février dernier, durant l'opération Serval). En juin 2010, sa katiba tend une embuscade fatale à 11 gendarmes algériens, près du poste-frontière algéro-malien de Tinzawaten. Deux ans plus tard, lors de l'occupation du nord du Mali par des groupes armés, Abdelkrim/Hamada s'impose comme le principal intermédiaire entre Aqmi et le groupe Ansar ed-Dine, commandé par son oncle. Et resserre sa main mise sur le sinistre "business" des otages.
Agé d'environ 40 ans, Hamada Ag Hama, de son vrai nom, est un personnage à part dans la galaxie d'Aqmi. Ce Malien est le seul Touareg à la tête d'une brigade: la katiba Al-Ansar (les Soutiens). Originaire de la région de Kidal, cet homme de condition noble est le neveu d'Iyad Ag Ghali, l'ancien chef charismatique de la rébellion touareg des années 1990, converti depuis au salafisme et fondateur, en 2012, d'Ansar ed-Dine, un groupe allié à Aqmi. Hamada Ag Hama est également apparenté à une prestigieuse lignée de savants religieux. Ce qui lui vaut son autre surnom, Taleb, "l'étudiant" en sciences coraniques.
Mais, en rupture avec son milieu traditionnel, cet homme brutal bascule dans l'islamisme radical. Il prêche tout d'abord le djihad dans les campements nomades, pour enrôler de jeunes Touareg et Arabes désoeuvrés. Puis il devient le lieutenant d'Abou Zeid, l'un des émirs d'Aqmi au Sahara (tué en février dernier, durant l'opération Serval). En juin 2010, sa katiba tend une embuscade fatale à 11 gendarmes algériens, près du poste-frontière algéro-malien de Tinzawaten. Deux ans plus tard, lors de l'occupation du nord du Mali par des groupes armés, Abdelkrim/Hamada s'impose comme le principal intermédiaire entre Aqmi et le groupe Ansar ed-Dine, commandé par son oncle. Et resserre sa main mise sur le sinistre "business" des otages.
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