Négociations d'Alger : La Feuille de route de la scission du Mali en marche
Lorsque le gouvernement du Mali accepte de négocier avec des mouvements rebelles du problème des régions du Nord sous le vocable « Azawad », c’est une reconnaissance de taille d’une scission du pays en cours. Les plus hautes autorités ont-elles bien réfléchi avant de s’engager dans un tel processus ? Quelle sera la réaction du peuple qui a plébiscité IBK ?
Avec la signature des Accords d’Alger, le président ATT a créé un précédent fâcheux qui risque de déstabiliser les pays comme la Mauritanie et le Niger qui pourront avoir des problèmes avec leurs communautés touaregs. Les Accords d’Alger sont une remise en cause de la souveraineté malienne sur Kidal.
Les initiateurs de la feuille de route des négociations dans le cadre du processus d’Alger affirment mordicus que l’objectif visé par la présente feuille de route est la mise en place d’un cadre pour les négociations de paix qui doit permettre l’émergence d’une solution globale et négociée du problème des régions du Nord du Mali, appelées par l’une des parties « Azawad« . Ce cadre des négociations, convenu entre les parties (Gouvernement et Mouvements rebelles), doit favoriser un climat de confiance nécessaire à un règlement définitif du conflit.
Les principes qui doivent guider le processus des négociations de paix sont : le recours aux Accords de paix antérieurs qui constituera une source d’inspiration pour préserver les acquis obtenus et éviter les écueils du passé.
Les bases référentielles des négociations de paix sont :
* la Constitution du Mali ;
* les Résolutions 2100 et 2164, les Déclarations du Conseil de Sécurité, ainsi que les décisions pertinentes de l’Union Africaine, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Organisation de la Communauté islamique (OCI) ;
* l’Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux négociations inclusifs de paix du 18 juin 2013.
Prise en compte des accords antérieurs et autres plateformes
Les discussions pourraient, en outre, prendre en considération les Accords de paix antérieurs en l’occurrence, l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006 ; le Pacte national du 11 avril 1992 et l’Accord de Tamanrasset du 6 janvier 1991 ainsi que les documents ayant servi de préparation au lancement des négociations de paix, à savoir : le communiqué final de la visite du président Ibrahim Boubacar Keïta en Algérie les 18 et 19 janvier 2014 ; la Déclaration d’Alger du 9 juin 2014 et la Plate-forme préliminaire d’Alger du 14 juin 2014 ; les communiqués de clôture des trois concertations de haut niveau sur le processus des négociations.
Les plateformes des mouvements belligérants seront prises en compte dans les groupes de négociations thématiques (politico-institutionnel ; Défense et sécurité ; Développement économique, social et culturel ; Réconciliation, justice et questions humanitaires).
S’agissant des parties concernées à entamer les négociations, il y aura d’une part, le gouvernement malien et d’autre part, les mouvements signataires de la « Déclaration d’Alger » du 9 juin 2014, les Mouvements signataires de la « Plate-forme préliminaire d’Alger » du14 juin 2014. Ces parties sont encouragées à concentrer leur négociation sur l’identification, le plus rapidement possible, des éléments d’une solution globale et définitive à même de prendre en charge les revendications légitimes des populations des régions du Nord du Mali du Mali, appelées par l’une des parties « Azawad« , dans le plein respect de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et du caractère républicain de l’Etat malien. Elles sont tenues de sensibiliser, à cet effet, toutes les composantes de la société malienne.
Qui sont les médiateurs ?
La médiation sera menée par l’Algérie, en tant que chef de file, avec une équipe composée de la médiation de la CEDEAO, de l’ONU/MINUSMA, de l’UA, de l’OCI, de l’UE, ainsi que du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. L’étape de la négociation des questions de fond devait débuter le 17 août et durera jusqu’ au 11 septembre 2014 et devront reprendre en octobre qui débouchera sur la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale (élaboration d’un Accord de paix).
Les signataires dudit document de dix (10) pages sont :
Son excellence Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale.
Pour le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), son secrétaire général, Ahmed Ould Sidi Mohamed.
Pour la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (CMFPR), Me Harouna Toureh, Président.
Pour la Coalition du Peuple pour l’Azawad (CPA) Ibrahim Ag Mohamed Assalah, Président.
Safounè KOUMBA
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