Coalition des peuples de l’AZAWAD : L’imposteur s’appelle Mohamed Ibrahim Ag Assaley
L’imposteur s’appelle Mohamed Ibrahim Ag Assaley
20 août 2014 à 03:13 AM Rubrique: Nord-Mali
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Ibrahim Ag Mohamed Assaleh
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (d), ici le 7 octobre 2012, veut créer une coalition de l’Azawad.
AFP/ Ahmed OUOBA
Il est de notoriété publique que le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) n’a été ressuscité qu’à la faveur de l’intervention française. Ce qui n’est pas le cas pour Mohamed Ibrahim Ag Assaley de la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA) qui tente de faire divertir l’opinion par l’imposture.
Député élu à Bourem, cela n’avait pas empêché Mohamed Ibrahim Ag Assaley de rejoindre la rébellion en 2012. Curieusement, c’est le même homme qui se déclare aujourd’hui partisan d’un Mali unifié. Celui qui connaît Ag Assaley doit se méfier de sa nouvelle trouvaille qu’est la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA) lancée en fanfare à la faveur des pourparlers inclusifs entre le gouvernement et les groupes armés.
Si le désormais ancien secrétaire aux relations extérieures du MNLA a décidé de se mettre du côté du Mali, c’est parce qu’il été mis à la porte de ce groupe. Mieux, il a perdu toute crédibilité aux yeux des soutiens et partenaires déclarés de la rébellion et la France qu’il dit ne peut connaître comme soutien du MNLA.
En réalité, cette sortie du président autoproclamé de la CPA est une stratégie qui vise à créer de la confusion au sein de l’opinion nationale. Personne n’a oublié les raisons pour lesquelles le Nord du Mali a été envahi par les combattants venus de la Libye.
Il est établi que les éléments qui combattaient dans les rangs de l’armée du Guide libyen ont eu des garanties des autorités françaises de l’époque de disposer d’un Etat. Plus grave : plusieurs émissaires du MNLA ont été reçus à Paris par des hauts responsables français pour matérialiser ce soutien à la rébellion des « Hommes bleus ».
Sans oublier que le secrétaire aux relations extérieures du MNLA qu’il fut a séjourné à plusieurs reprises dans la capitale française et dans d’autres villes européennes pour promouvoir la création de la République de l’Azawad. De ce fait, des facilités et des garanties ont été accordées au MNLA grâce à la bénédiction des autorités françaises.
Mohamed Ibrahim Ag Assaley et ses camarades ont obtenu des passeports diplomatiques par l’entremise des pays à la solde la France. Aujourd’hui, la donne a changé et Ag Assaley, une personnalité controversée, a du coup perdu tous les privilèges que lui conférait son statut du haut cadre du MNLA.
D’autres preuves irréfutables de la collision entre la rébellion et les autorités françaises, dans les régions du Nord des documents et autres moyens militaires dont disposaient les irrédentistes. Par exemple, la carte géologique et minière que brandissait le MNLA lors de l’occupation porte la marque de la France. Sans oublier, les medias français qui étaient devenus l’instrument de propagande de la nébuleuse MNLA.
Et c’est sur un plateau d’une télévision française que l’indépendance de la République fantomatique de l’Azawad a été proclamée avec faste. Aussi, on se souvient de la manière dont la défaite de l’armée malienne et la perte des villes du Nord ont été qualifiées sur Radio France internationale (RFI). Autant de faits qui montrent à suffisance le rôle prépondérant que la France a joué en faveur des séparatistes touaregs.
En tout cas, ce ne sont pas les journalistes maliens qui étaient à l’accord de Ouagadougou qui accorderaient du crédit aux propos de Mohamed Ibrahim Ag Assaley. Dans une interview, il a déclaré que l’Azawad est comme le Wassoulou, le Kénédougou et d’autres zones géographiques du pays, avant de dire quelques heures après à des medias français qu’il n’a jamais rencontré la presse malienne. Heureusement que les enregistrements ont confondu son mensonge.
A la mise en place de sa fameuse coalition, Ag Assaley a fait croire qu’il dispose d’un nombre important d’hommes sur le terrain et s’apprête à s’installer à la frontière du Burkina. Après vérification, il s’avère que son mouvement n’était que pure diversion.
M. C.
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