L’Algérie s’oppose à la participation du Maroc au dialogue intermalien. Dans un entretien au magazine Jeune Afrique cette semaine, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra n’y voit pas l’intérêt d’inviter le royaume de Mohamed VI pour prendre part au processus d’Alger visant à trouver une solution à la crise malienne.
« À quel titre le Maroc aurait-il dû être ? », s’interroge M. Lamamra. « Pourquoi entretenir le cliché selon lequel l’Algérie s’emploierait à isoler le Maroc ? », s’est encore interrogé le chef de la diplomatie algérienne. Le 22 juillet, la ministre délégué aux Affaires étrangères du Royaume, Mbarka Bouaida, avait accusé l’Algérie de chercher à isoler le Maroc au plan régional.M. Lamamra a rappelé que l’Algérie pilote le dialogue intermalien à la demande du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). « Ce que je sais, c’est qu’à l’occasion de sa visite à Alger, le 19 janvier, le chef de l’État malien a solennellement demandé au président Abdelaziz Bouteflika que son pays facilite le dialogue intermalien prévu par l’accord de Ouagadougou du 18 juin », a-t-il rappelé.Le chef de la diplomatie algérienne n’a pas commenté les déclarations attribuées à son homologue marocain, Saleheddine Mezouar, qui a qualifié, le 10 juillet, de « minable » l’attitude d’Alger sur la question du Sahara occidental. « L’Algérie œuvre à régler les différends, non à les exacerber », s’est-il contenté de souligner.
M. Lamamra, a en outre qualifié de « rumeurs » les informations de la presse faisant état de la participation de l’armée algérienne dans des combats contre les islamistes en Libye.
Sur la participation de soldats algériens au défilé au 14 juillet à Paris, qui a soulevé une polémique de part et d’autre de la Méditerranée, il a estimé que « l’Algérie avait toute sa place dans un événement ayant une telle résonance mondiale ».
Ali Idir
Source : TSA
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