samedi 05 mai 2012
Le paradis des putschistes
Pourquoi faire croire que le putsch du capitaine Sanogo et ses acolytes a échoué au Mali, alors que le chef de l’Etat destitué, non seulement n’a pas été remis en selle, mais a aussi été forcé à la démission et même contraint à l’exil ?
Déjà, les putschistes de Bamako défient l’autorité de l’improbable attelage bicéphale installé à la tête de l’Etat. Et comme pour signifier qu’ils sont une entité à part entière du pouvoir, ils ont rejeté le calendrier de transition décrété par la Cedeao, et opposé leur véto à la venue de troupes étrangères sur leur sol. Et ce n’est pas fini ! Il faudra s’habituer à les voir surgir ainsi, à intervalles réguliers, pour semer la terreur au sein de la population, régler leurs comptes ou réclamer des avantages indus.
Dans cette émulation joyeuse dans l’autocongratulation, on a oublié de dire aux chefs d’Etat ouest-africains qu’ils ne leur appartenait pas de fixer la durée de la transition, en lieux et place des partis politiques, de la société civile et des acteurs désignés de la transition.
Ragaillardie par ce qu’elle considère comme son succès au Mali, la Cedeao a cru devoir exiger des putschistes de Guinée Bissau le rétablissement du président intérimaire dans ses fonctions. Au nom de quelle cohérence demande-t-on aux militaires bissau-guinéens de rendre le pouvoir à un président intérimaire, deux semaines à peine après avoir accepté, au Mali, l’éjection d’un chef d’Etat ? Comme il fallait s’y attendre, les putschistes de Guinée Bissau ont rejeté l’injonction de la Cedeao, obligeant les dirigeants de la sous-région à ravaler leurs menaces.
Rarement la Cedeao aura affiché une telle omniprésence sur l’échiquier politique ouest-africain. Il lui reste à prouver l’efficacité de son action. Car, au Mali, par exemple, le problème de base demeure entier : un pays divisé, des populations déplacées, prises en otages ou même terrorisées, par les rebelles dans le Nord, et par une partie de l’armée nationale à Bamako.
Ici, les putschistes, au pire des cas, deviennent les interlocuteurs obligés des pouvoirs intérimaires, quand ils n’ont pas, eux-mêmes, désigné leurs membres. A ce rythme, il faut, hélas !, convenir que les coups d’Etat ont encore un bel avenir. En Afrique de l’Ouest, en tout cas.
Déjà, les putschistes de Bamako défient l’autorité de l’improbable attelage bicéphale installé à la tête de l’Etat. Et comme pour signifier qu’ils sont une entité à part entière du pouvoir, ils ont rejeté le calendrier de transition décrété par la Cedeao, et opposé leur véto à la venue de troupes étrangères sur leur sol. Et ce n’est pas fini ! Il faudra s’habituer à les voir surgir ainsi, à intervalles réguliers, pour semer la terreur au sein de la population, régler leurs comptes ou réclamer des avantages indus.
Dans cette émulation joyeuse dans l’autocongratulation, on a oublié de dire aux chefs d’Etat ouest-africains qu’ils ne leur appartenait pas de fixer la durée de la transition, en lieux et place des partis politiques, de la société civile et des acteurs désignés de la transition.
Ragaillardie par ce qu’elle considère comme son succès au Mali, la Cedeao a cru devoir exiger des putschistes de Guinée Bissau le rétablissement du président intérimaire dans ses fonctions. Au nom de quelle cohérence demande-t-on aux militaires bissau-guinéens de rendre le pouvoir à un président intérimaire, deux semaines à peine après avoir accepté, au Mali, l’éjection d’un chef d’Etat ? Comme il fallait s’y attendre, les putschistes de Guinée Bissau ont rejeté l’injonction de la Cedeao, obligeant les dirigeants de la sous-région à ravaler leurs menaces.
Rarement la Cedeao aura affiché une telle omniprésence sur l’échiquier politique ouest-africain. Il lui reste à prouver l’efficacité de son action. Car, au Mali, par exemple, le problème de base demeure entier : un pays divisé, des populations déplacées, prises en otages ou même terrorisées, par les rebelles dans le Nord, et par une partie de l’armée nationale à Bamako.
Ici, les putschistes, au pire des cas, deviennent les interlocuteurs obligés des pouvoirs intérimaires, quand ils n’ont pas, eux-mêmes, désigné leurs membres. A ce rythme, il faut, hélas !, convenir que les coups d’Etat ont encore un bel avenir. En Afrique de l’Ouest, en tout cas.
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