vendredi 25 mai 2012

LE NORD MALI, ETAT DES LIEUX ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS DU PARTI SADI

LE NORD MALI, ETAT DES LIEUX ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS DU PARTI SADI

LE NORD MALI, ETAT DES LIEUX ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS DU PARTI SADI

Cette analyse mérite d'etre connue en occident
FAITES LA CIRCULER

La partie nord du Mali est d’une importance géostratégique et géopolitique majeure pour les grandes puissances qui prétendent gouverner le monde ainsi, que pour le Mali, un pays dévasté par les sécheresses successives, les conflits armés répétitifs et la mauvaise gouvernance dont ont fait preuve ses dirigeants depuis 1968 jusqu’à nos jours.
Ce pays de l’or n’arrive pas à tirer ces populations de la pauvreté malgré son troisième rang africain de production cotonnière, ses vastes plaines rizicoles arrosées par les fleuves Niger et Sénégal sur
 lesquels ont été érigés trois grands barrages : Markala, Selingué et Manantali. Ce pays est une terre riche de production de céréales, de fruits et légumes et exportateur de bétail sur pied.
La diaspora malienne est certainement la plus dynamique d’Afrique avec celle du Cap Vert et apporte une contribution irremplaçable au développement de notre pays.
Le Mali, depuis les premières années de son Indépendance a été confronté aux velléités indépendantistes d’une partie des populations touaregs de l’Adrar des Iforas. Des divergences profondes sont ainsi apparu entre des fractions touaregs de cette zone et l’Etat du Mali.Il faut rappeler que dans les années 1970-80, suite aux sécheresses, la Libye a accueilli plusieurs de nos compatriotes des régions du nord et du sahel en général. Certains se sont engagés dans les conflits au Tchad et au moyen Orient où ils se sont révélés des combattants intrépides. Le Colonel Ghadafi les a également recrutés dans sa garde personnelle. En 1990, certains jeunes touaregs du Mali et du Niger sont retournés dans leur pays d’origine pour y organiser des rebellions armées afin de faire entendre leurs revendications généralement relatives à l’exclusion de leur région et de leur Communauté du développement et de la gestion des affaires du pays. Ces rebellions se sont terminées en 1991 au Mali par la signature du Pacte National qui promettait de profondes reformes administratives et politiques pour prendre en compte les particularités des zones concernées ainsi que leur communauté et l’intégration de touaregs et de maures dans les corps de l’Etat (administration, forces armées et de sécurité, diplomatie, institutions de l’Etat etc).
Des efforts ont été fournis par la République du Mali pour respecter les engagements du pacte national. Il faut cependant reconnaître que pour obtenir un semblant de paix au Mali, leur permettant de remplir leur mandat et assouvir leur ambition financière et politique, les responsables politiques et militaires de la troisième république ont joué sur divers leviers : division et opposition des communautés, création de milices ethniques armées, corruption des cadres et leaders communautaires, manipulation de situations diverses pour opposer les uns aux autres. Les équilibres traditionnels ainsi que les mécanismes de gestion de conflits inter-communautaires ont été saccagés. Des conflits ont été suscités pour anéantir des résistances (sociales ou politiques) ou pour promouvoir des personnes ou des fractions. Les élections étaient téléguidées pour permettre à certaines aristocraties et narco-patents de les gagner pour ainsi renforcer leur hégémonie et celle de la famille au pouvoir.
Le gain de l’argent facile pour gérer des conflits réels ou supposés s’installe comme habitude. Les frustrations qui ont engendré la rébellion de 1990, sous le régime dictatorial de Moussa Traoré, renaissent dans les années 2000 car les différentes intégrations, les nominations arbitraires à des hautes fonctions administratives ou diplomatiques, les distributions de postes pour compenser les services occultes rendus, la décentralisation orientée par le pouvoir central ainsi que les promesses non tenues, relancent le conflit le 23 mai 2006 quand l’Alliance du 23 mai, dirigée par le Colonel intégré Fagaga et le Caporal Chef Bahanga, s’appuyant sur des trahisons internes, s’emparent de la garnison de Kidal. Cette ville de Kidal est pour la première fois de son histoire occupée par des troupes rebelles composées de déserteurs touaregs intégrés dans l’armée malienne. C’est une grosse humiliation pour tous les patriotes maliens et la démystification sans appel de notre armée. Cette rébellion s’est prolongée par des exactions et des crimes de guerre contre des militaires capturés et des violations contre les populations civiles, jusqu’à la signature de l’Accord d’Alger le 04 juillet 2006. Jamais un document signé par un représentant de notre Etat n’a été aussi contesté ! Ce processus était directement mené en solo par l’ex président Amadou Toumani Touré, celui qui croit pouvoir manipuler tous les maliens. Il a toujours joué au rusé. Il utilisa pour cette mission son ami, le Général Kafougouna Koné qui était ministre de l’Administration Territoriale et des collectivités Locales. Ils ont exclu l’Assemblée Nationale, les Partis Politiques, la Société Civile, la Cour Constitutionnelle, le Ministre de la Défense ainsi que le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Ce qui fait que personne ne connait encore tous les dessous et les non dits de cet Accord dit d’Alger signé entre le Ministre de l’Administration Territoriale et l’Ambassadeur d’Algérie. En 2007, Amadou Toumani Touré cherchait à se faire élire pour un deuxième mandat et ne souhaitait pas de conflit, qu’importe le prix secret à payer par le Peuple du Mali. Cet accord ne met pas non plus fin aux violences car, les 20 et 21 mai 2008, le camp d’Abeibara est attaqué par le « Mouvement du 23 mai » et plus de 27 militaires et gardes républicains sont tués, matériel emporté, locaux et biens saccagés et des otages capturés.
Il faut rappeler que depuis février 2003, l’organisation terroriste salafiste Al Qaida au Magreb Islamique (AQMI), sous la direction des émirs concurrents Abou Zeid et Moctar Bel Moctar s’est installée dans le nord du Mali avec 32 otages enlevés en Algérie. Les autorités maliennes découvrent pour la première fois les délices financières des négociations et des remises de rançons. Un pacte de non agression est certainement signé entre AQMI et le Gouvernement du Mali sous la direction d’Amadou Toumani Touré. Cet accord permettra aux différents groupes jihadistes d’avoir une base d’entrainement, de sécurité pour les otages capturés dans le pays du Sahel ou ailleurs et aussi d’être les maîtres de la contrebande de cigarettes, du trafic de drogues et d’êtres humains.
Des otages occidentaux enlevés se retrouvent systématiquement sur notre territoire où, AQMI, les trafiquants de drogues, d’armes et de personnes se protègent mutuellement et collaborent sous les yeux bienveillants des autorités maliennes. Les pays voisins du Mali ne savent plus à quel Saint se vouer car, la mauvaise foi est patente. Notre pays devient le refuge du terrorisme international. Les émirs de AQMI s’y installent, se « marient » de gré ou de force et essayent de s’intégrer et de se dissoudre au niveau des communautés locales en faisant montre d’une générosité incomparable avec le niveau de corruption, d’insouciance et de mépris des représentants de l’Etat envers les populations dans les régions nord du Mali. Des ressortissants des régions du nord du Mali profitent de cette « trouvaille » apportée par les islamistes algériens du GSPC qui deviennent AQMI, pour faire leurs armes dans le commerce d’occidentaux dont les plus prisés sont les espagnoles (payeurs de rançons). Les armes, l’argent, la drogue, les véhicules tout terrain et les immeubles deviennent monnaie courante dans les villes de Tombouctou, Kidal et Gao. Cet arsenal est particulièrement utile pour gagner ou faire gagner les élections dans le septentrion malien.
La collaboration entre les bandits qui enlèvent les véhicules commandés d’avance par d’autres receleurs installés dans les pays voisins sont protégés par le système de collaboration avec les  autorités maliennes, AQMI et autres trafiquants. La cocaïne, les hydrocarbures, les cigarettes, le trafic d’êtres humains, trouvent un boulevard contrôlé par des spécialistes de la violence dans le désert malien. Le cargo « Air Cocaïne » retrouvé à Tarkint n’est que la partie visible de ce vaste négoce transsaharien.
Les groupes extrémistes et jihadistes assurent leurs approvisionnements en armes, recrutent des « volontaires », organisent les camps de formations et d’endoctrinement et se préparent à la résistance contre l’Algérie, la Mauritanie et la France grâce aux sommes faramineuses perçues des versements des rançons par les occidentaux. Ils savent que les responsables du Mali ne peuvent les inquiéter ni moralement, ni socialement, ni politiquement ni militairement. Ils ont donc les arrières bien protégées vers la rive gauche du fleuve Niger. Le danger ne peut venir que du sud algérien, de la Mauritanie ou par les airs grâce à la logistique française. Certains jeunes des régions du nord sont attirés et piégés par cette opportunité d’emploi et d’activités bien rémunérées.
L’OTAN et l’Union Européenne, en s’attaquant à la Libye, ont bien évalué le potentiel explosif et la possibilité réelle de déstabilisation de la zone sahélienne. En déstabilisant ces Etats fragiles dirigés par des présidents corrompus et mal élus, les dirigeants de l’Union Européenne assurent en même temps la mainmise sur les ressources du sahel et le contrôle de cette zone stratégique du Sahara tant convoitée depuis toujours. Des promesses sont alors faites à la garde présidentielle de Mouamar El Ghadafi, composée de troupes d’élites d’origine touaregs pour qu’elle l’abandonne et le livre aux charognards du CNT et leurs mentors de l’OTAN afin qu’il le fasse taire pour toujours. Ce marché est ainsi conclu entre les groupes autonomistes touaregs et les occidentaux sous la direction du gouvernement français de Sarkozy et Alain Jupé.
Les rebelles touaregs bénéficieraient d’un appui diplomatique, communicationnel, politique et militaire et s’engageraient à dégager les extrémistes d’AQMI et à signer le plutôt possible les contrats d’exploitation minière avec les Compagnies françaises. Un marché qui est rapidement remis en cause par l’ex chef rebelle des années 1990, Iyad Ag Rhaly. Il avait abandonné l’armée malienne avec le grade de colonel et était chargé des négociations et des remises de rançons par le Président Amadou Toumani Touré. Il a largement profité de ses relations avec les preneurs d’otages occidentaux et de sa position d’intouchable au Mali. Il profite des « largesses » d’Amadou Toumani qui le récompense et le nomme Consul Général en Arabie Saoudite. Cette mission est écourtée par suite de malentendus avec les dirigeants wahhabites, hostiles aux jihadistes et à la dahoua, une secte islamiste d’origine pakistanaise à laquelle il appartient. Il est donc rappelé au Mali. La situation créée en Libye lui est largement favorable car il y a gardé des bons contacts ces dernières années durant lesquelles le Colonnel Ghadafi armait, payait, récompensait, faisait et refaisait les groupes rebelles dans les pays du Sahel. Les magasins d’armements dont il est fin connaisseur sont à ciel ouvert. Il en profite largement. Des convois de centaines de véhicules tout-terrains chargés d’armes de guerre de tout calibre se dirigent en toute liberté vers le Mali.
L’ex Colonel Iyad créé An Sardine, une branche islamiste très proche d’AQMI, qui prône la charia sur toute l’étendue du sahel. Il arme et recrute les jeunes revenus de l’aventure libyenne avec des promesses difficiles à tenir, des spécialistes de la guerre. Ils sont expérimentés et téméraires.
Cette armée endoctrinée et motivée profite de la déliquescence de l’armée malienne pour réaliser des exploits : Tessalit, Aguel Hoc, Kidal, Abeibara, Tin Zawatene, Gao, Tombouctou, Bourem, etc. Le groupe An Sardine est soutenu dans cette bataille par les salafistes d’AQMI, les jihadistes de Boko Haram du Nigeria et le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) ; c’est-à-dire des étrangers fanatisés, endoctrinés et sans pitié qui tuent sans arrière pensée et soumettent les communautés des régions de Tombouctou, Gao et Kidal.
Bref, devant cette poussée meurtrière et compte tenu de son niveau de désarmement, l’armée malienne se retire des régions du nord et une partie de la région de Mopti. C’est l’occupation totale. Les rebelles du MNLA qui revendiquent toutes les victoires grâce à un service de communication bien encadré par RFI et France24, annoncent  l’indépendance de l’Azawad et s’installe auprès des autres groupes armés à Gao et Tombouctou. Il organise le pillage, les vols, les agressions et les intimidations. Les services administratifs publics et privés sont saccagés et les biens enlevés, les banques et les ONG sont détruites et pillées. C’est l’inimaginable qui arrive à Gao et Tombuctou ! Un vrai tremblement de terre !
Après ce coup médiatique de l’indépendance de l’Azawad du 06 avril 2012, le MNLA organise un congrès pour convaincre les populations que cette situation est irréversible et qu’il faut s’organiser pour gérer ces territoires. Les populations negro africaines de ces régions (bêlas, songhaïs, bambaras, bozos) ainsi que les arabes et les peuls sont complètement dominées, réprimées et méprisées, malgré leur poids démographique et économique. Leur opinion ne compte ni pour les groupes extrémistes ni pour leurs collaborateurs indépendantistes. Les notables et les religieux sont sous contrôle et les populations subissent si elles ne s’enfuient pas. Les populations touaregs et maures se refugient dans les pays voisins (Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Algérie et Maroc).
Entre temps, le gouvernement corrompu d’Amadou Toumani Touré s’écroule à la suite d’un coup d’état militaire. Une partie importante du voile est levée sur tout cet immense marchandage criminel tissé par Amadou Toumani Touré, son clan d’affairistes et les leaders des groupes salafistes jihadistes et AQMI.
Les groupes armés menaçants qui étaient basés dans les montagnes du nord, pouvaient parfaitement négocier davantage d’intégrations de leurs éléments dans les forces armées du Mali et autres corps (armée, gendarmerie, gardes, police, douanes, eaux et forets, gardiens des prisons) avec Amadou Toumani Touré, ce qui lui donnerait un répit et des possibilités réelles de mettre en œuvre le chaos qu’il mijotait. Ces groupes aguerris venus de Libye, motivés, en rupture totale avec nos traditions d’humanisme, de solidarité, d’honnêteté, de patriotisme, de pitié et d’assistance à son prochain, pouvaient parfaitement jouer le jeu et mettre la Patrie malienne à genou de l’intérieur.
Nous avons frôlé la catastrophe nationale ! Il faut reconnaitre que les officiers et hommes de rang touaregs et maures, qui avaient  intégré et qui ont ensuite déserté l’armée malienne suite à cette nouvelle rébellion, ont fait preuve de précipitation et d’autosuffisance car, vu le laxisme avec lequel les structures de l’Etat, les forces armées et de sécurité étaient gérées ainsi que leur position au niveau des postes de commandement militaire et sécuritaire au Mali ainsi que les avantages et passe-droits dont ils bénéficiaient à tous les niveaux, ils avaient la possibilité réelle d’imploser notre armée et notre pays de l’intérieur en s’accaparant des différentes garnisons dont ils avaient le contrôle ainsi que de la garde présidentielle pour imposer à Bamako leur Etat Azawad et leur charia importée des pays du golfe et du Maghreb. Vue la concurrence que leur faisaient Iyad Ag Rhaly de An Sardine et AQMI sur le terrain, ils étaient obligés d’agir en urgence pour coiffer au poteau les salafistes et entrer dans les villes avant eux ou, mener des actions désordonnées et violentes et marquer leurs empreintes sur les régions.
Mais en fin de compte, leurs objectifs ont été atteints car, les villes de Gao, Tombouctou et Kidal (verrous stratégiques) sont tombées sans combattre réellement car, les trahisons internes ont été magistralement conçues et exécutées. Ceux qui ont attaqué par exemple Tombouctou dans son cœur, aux premières heures de la rentrée des troupes rebelles, sont les mêmes qui se disent natifs et propriétaires de Tombouctou et qui s’organisaient quelques jours auparavant en « milices d’autodéfense ». Que pouvons nous attendre des soit disant natifs organisateurs de rapt d’occidentaux, de vols de véhicules et du trafic de drogue. C’était les intouchables au temps de ATT car,  ils avaient des entrées et des coups de fils directs de la présidence et de la Sécurité d’Etat. Ces bandits avaient des entrées partout au Mali, en Mauritanie, en Algérie, au Burkina Faso, au Niger, au Maroc et en France. Leur générosité financière (cadeaux exorbitants et narco euros) mettait les services de sécurité à leurs pieds.
Certains élus des régions du nord sont fondateurs et animateurs de ces groupes tels que le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et An Sardine. Ce sont eux qui ont planifié et organisé la chute de Gao avec la complicité des hommes de main de ATT au nord dont le «le chef d’escale de Air Cocaïne » Ould Awainat et d’autres. Cet organisateur du vol dont l’avion avait été retrouvé à Tarkint, a été libéré dès les premiers jours des attaques rebelles par ATT, afin qu’il s’investisse dans le rétablissement de la paix auprès des groupes qu’il contrôle ou qu’il combattrait. Quelle naïveté ! C’est cette nébuleuse de corrompus, de narcotrafiquants et de preneurs d’otages qui dirigeait réellement l’armée et la sécurité au nord du Mali. Etant des hommes de mains de Amadou Toumani Touré, ils donnaient des ordres à l’état major et entretenaient en même temps les hommes armés du MUJAO et du MNLA grâce au trafic de drogue et aux millions d’euros qu’ils soutiraient de la vente d’otages occidentaux.
Face à cette situation, aggravée par les menaces d’embargo et le chantage de la part des présidents qui dirigent la CEDEAO et des responsables maliens qui ont toujours soutenu Amadou Toumani Touré, que devons nous faire pour sauver notre pays?
Que devons nous faire quand les présidents de pays frères de la CEDEAO, sous l’influence du gouvernement français de Sarkozy, essayent de nous imposer des forces militaires sur « les parties de notre territoire non contrôlées par les groupes armées » ?
Et si le gouvernement français négociait avec les groupes armés la libération de ses ressortissants retenus en otages dans le désert contre une « reconnaissance de l’indépendance de l’Azawad »?
Nous savons que des pourparlers sont en cours pour éloigner géographiquement AQMI et « le cacher dans le désert » afin de rendre le MNLA plus fréquentable pour l’occident capitaliste.Que devons nous faire quand à Bamako, des groupes armés essaient d’organiser un autre coup d’état pour en rajouter et compliquer davantage la situation, rendant ainsi impossible tout mouvement des troupes militaires vers les zones sous occupation ?
Le Parti SADI doit clairement dénoncer tous ces scenarios compromettant notre existence comme nation indépendante et indivisible ;
  • SADI doit exprimer sa disponibilité à participer aux négociations en cours et apporter son appui au gouvernement en place pour qu’il réussisse sa mission ;
  • Nous devons encourager le Ministère chargé de l’Appui Humanitaire à confier l’aide aux ONG locales des régions de Gao, Kidal et Tombouctou. Il faut obtenir leur protection et leur libre action en rendant les rebelles du MNLA responsables de leur sécurité et en négociant avec les groupes salafistes et AQMI le respect des règles élémentaires en matière d’urgence humanitaire. Il faut éviter l’établissement de Corridor Humanitaire qui risque de placer les envahisseurs dans une position de force et de contrôle des ressources acheminées. La mainmise sur les dons permettra de renforcer leur position sociale et économique et mettre l’Etat devant le fait accompli (un Etat dans un Etat) ;
  • L’Etat doit rapidement améliorer les conditions de vie des maliens qui se sont refugiés dans les pays voisins et à l’intérieur du pays et envisager leur retour le plus rapidement possible ;
  • Les touaregs et maures font partie intégrante de la nation malienne et certains sont toujours au front aux cotés de leurs frères noirs malgré les appels à la désertion et les menaces qu’ils reçoivent. Nous devons nous appuyer sur ces hommes de dignité pour renouer les fils du dialogue et nous retrouver.
  • Le Parti SADI continuera comme par le passé à développer des liens de confiance avec les leaders communautaires afin qu’ils fassent pression sur les responsables du MNLA pour qu’ils renoncent aux enchères et qu’ils se rendent disponibles pour des négociations sérieuses ;
  • Les autorités maliennes doivent saisir les juridictions internationales afin qu’elles conduisent des enquêtes pour faire la lumière sur les cas de viols, de crime de guerre, d’exactions, d’abus de pouvoir, de violence sur des populations terrorisées, d’oppression, de vols et de saccages de structures sanitaires et sociales;
  • Activer tous les contacts possibles pour nouer le dialogue avec les groupes armés afin que la médiation soit fructueuse et éviter des affrontements armés sans issue ;
  • Mettre l’armée malienne dans les meilleures conditions morales, matérielles et techniques nécessaires pour accomplir sa mission ;
  • Que la CEDEAO renonce à son plan de mise sous tutelle de notre pays afin de sauvegarder la crédibilité du nouveau gouvernement et lui permettre de négocier en toute confiance ;
  • Que les puissances étrangères s’abstiennent de toute ingérence interne à l’étape actuelle de notre transition pour permettre aux maliens de résoudre leur problème de manière concertée ;
  • Il est crucial de rejeter tout schéma d’interposition entre notre armée et les rebelles. Les agitations de la France et les résolutions de la CEDEAO sont suffisamment claires sur une telle éventualité et cela est conforme à la résolution du Parlement Européen du 20 avril 2012 sur la situation au Mali qui souligne au point 18.  « demande que soit étudiée la possibilité d’une mission européenne, dans le cadre de la PESD et sous mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, pour apporter un soutien logistique à l’armée malienne, ainsi que d’une éventuelle force de la CEDEAO, ou d’une force conjointe CEDEAO / Union africaine / Nations Unies pour sécuriser les zones du Mali non occupées par des groupes armés illégaux »;

  • Le Parti SADI sollicite l’implication de l’Algérie dans le règlement pacifique de cette crise pour qu’elle ne déborde et ne compromette les efforts de développement inlassables déployés par les pays de la bande Sahelo-Saharienne durant plus de cinq décennies. Il doit être clair pour tous les pays de la sous région qu’aucun d’entre eux ne peut sortir indemne de cette crise au Mali, si elle perdurait !
  • Le Parti SADI conformément aux résolutions de ses conférences du 29 décembre 2011 et du 09 février 2012, soutient la tenue du dialogue entre maliens sur notre territoire et plus précisément à Mopti, qui de par sa position géographique se trouve au milieu du Pays ;
  • Il est urgent de faire l’audit de tous les projets affectés au Nord-Mali ;
  • SADI apporte son soutien total et sa confiance entière aux Forces Armées et de Sécurité du Mali. Elles doivent cependant sécuriser les zones non occupées.
 Bamako, le 02 mai 2012

Adopté par le Bureau Politique du Parti Solidarité pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI)
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