mercredi 17 février 2016

La Rébellion Touareg au Mali

La Rébellion Touareg au Mali

La Rébellion Touareg au Mali

(cet article est disponible en anglais ici)
 
Matthew VanDyke avec Tagelmust dans le Désert du Sahara
Matthew VanDyke avec Tagelmust dans le Désert du Sahara
 
Je me demandais si je devais écrire sur la rébellion des Touaregs à cause de mon expérience comme révolutionnaire pendant la Guerre Civile en Libye car je dois admettre que j’avais des sentiments contradictoires. Des milliers de Touaregs se battaient dans l’armée de Mouammar Kadhafi pendant la Guerre Civile Libyenne et d’autres sont allés en Libye comme mercenaires pour les rejoindre. Si j’avais rencontré des Touaregs sur le champ de bataille, ils auraient été dans ma ligne de mire comme tout autre combattant de Kadhafi.

Mais je n’ai jamais vu un Touareg pendant la guerre et pour une simple raison. Presque tous s’étaient enfuis en Mali avant que je m’échappe de prison et que je retourne à la ligne de front. Ils n’étaient pas des loyalistes de Kadhafi mais ils étaient des opportunistes de Kadhafi – ils sont venus pour l’argent. Evidemment, je considère que cette façon d’agir encore plus déplorable que d’être vraiment loyal et croire en Kadhafi, mais, au moins, leur participation à la Guerre Civile Libyenne était moralement corrompue et non pas idéologiquement.
Le désir des Touaregs pour l’autodétermination est bien réel depuis ces cent dernières années même si beaucoup aimerait le nier. Ce conflit dure depuis 1962 et il est en effet le plus récent des quatre rebellions Touaregs au Mali. Les Touaregs, ces légendaires Hommes Bleus du Désert, ont montré maintes fois qu’ils ne vont pas disparaître discrètement dans le désert.
L’actuelle rébellion Touareg est de loin la plus organisée, la mieux équipée et la plus réussie de toutes les autres. C’est la meilleure chance que les Touaregs aient jamais eu jusqu’à maintenant pour obtenir l’auto détermination. Ils ne seront peut-être jamais plus dans une telle position où ils auront eu autant d’armes et de munitions. Leurs rangs sont dominés par des vétérans de retour d’une guerre dans un pays voisin. L’aile militaire du mouvement, le Mouvement National de Libération d’Azawad, (MNLA) a appris sa leçon. Ils ne répéteront pas des erreurs des rébellions Touaregs dans le passé Cette fois, ils ont aussi appris certaines leçons du Printemps Arabe et ils sont soutenus par une armée virtuelle d’activistes Touaregs dans le monde entier qui utilisent des medias sociaux pour communiquer, coordonner et faire de la propagande pour porter le conflit bien au-delà des sables du Sahara.
 
AZAWAD Appelle
Les Touaregs veulent établir leur propre pays, Azawad, dans le nord du Mali. Au moment où les puissances coloniales se battaient pour répartir l’Afrique, la France a profité pour diviser le territoire traditionnel des Touaregs en trois pays : le Mali, le Niger et l’Algérie, dont les frontières étaient soigneusement établies pour poursuivre les propres intérêts de la France en Afrique. Les Touaregs de Mali, un peuple nomade du désert, étaient tous mis dans un pays deux fois plus grand que la France, où ils étaient rapidement dominés par leurs anciens esclaves, les africains noirs, qui, eux, vivaient dans le Mali tropical, au sud de la rivière Niger. Comme beaucoup de frontières coloniales établies en Afrique, le Moyen Orient et l’Asie par des puissances européennes aux 19me et 20me siècles pendant la période du Nouvel Impérialisme, le Mali était destiné aux conflits perpétuels.
A l’opposé de beaucoup d’autres conflits entre des états, les Touaregs ne se battent pas pour des ressources ou des terres de valeurs. A l’origine, le conflit est idéologique, une affaire de fierté culturelle pour un peuple avec des besoins et des intérêts simples. Le Mali est déjà un des pays les plus pauvres du monde et l’Azawad serait encore plus pauvre, au moins pendant les premières années. Cependant, la géologie du Bassin de Taoudeni dans le Mali du Nord indique qu’il pourrait y avoir des réserves de pétrole et de gaz en dessous du sable. Les compagnies n’ont pas pu conduire des études sur place à cause de l’insécurité dans la région, mais il n’y a pas de doute - il y a assez de pétrole pour permettre à l’Azawad de survivre comme une nation indépendante. Des observateurs cyniques, n’ayant aucun sens de l’histoire, suggèrent que ces réserves de pétrole sont la raison derrière la rébellion actuelle, un argument qui ne tient pas debout quand on considère que les Touaregs se battent pour l’indépendance en Mali depuis 50 ans.
 
La Résistance de l’Occident, le Mali et ses Voisins
Il est difficile de justifier les arguments en faveur du maintien de l’intégrité territoriale du Mali aux dépens des Touaregs. L’intérêt principal de l’Occident est de combattre Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) et de garder le Mali comme il est depuis 20 ans, un pays démocratique et une force de stabilité en l’Afrique de l’Ouest. Le Mali participe dans plusieurs programmes, des initiatives et des organisations dans la région et il est un partenaire précieux et fiable pour l’Occident. Les Etats Unis et l’Union Européenne sont préoccupés par l’idée que le conflit en Mali pourrait s’étendre, et si il n’y avait pas d’autorité centrale dans la région d’Azawad, il pourrait offrir un sanctuaire à Al-Qaeda, comme en Afghanistan avant 2001.
L’Algérie et le Niger croient que la création d’Azawad inciterait des rébellions Touaregs dans leurs propres pays (et dans le cas d’Algérie peut-être une rébellion berbère aussi inspirée par des Touaregs.). Les arguments de la Turquie et de l’Iran sont similaires concernant l’indépendance des Kurdes – que les Kurdes seraient inspirés dans leurs pays respectifs à chercher aussi l’indépendance. Comme la Turquie et l’Iran, l’Algérie et le Niger feront tout ce qu’ils pourront pour écraser les aspirations de l’autodétermination dans un pays voisin en empêchant toutes aspirations chez eux.
Le gouvernement de Mali est affolé, malgré le fait qu’il jouit d’un soutien écrasant des maliens (et un nombre limité de touaregs aussi). La rébellion Touareg a eu un tel succès qu’elle a provoqué un coup d’état par des officiers militaires qui tentaient désespérément de l’arrêter et qui mettait fin à 20 ans de démocratie en Mali. Le gouvernement de Mali, et la plupart de ses citoyens, pense que c’est dans l’intérêt de tout le monde de maintenir leur pays tel qu’il est – un vaste territoire, multi ethnique et démocratique. Ils ne veulent pas perdre non plus les possibles ressources naturelles qui pourraient se trouver cachés sous les sables du nord de Mali.
 
L’Echec de l’Intelligence et de la Politique
Il est scandaleux de penser que l’insurrection des Touaregs en 2012 était tout à fait prévisible et le Mali et ses alliés auraient pu l’empêcher. Les combattants Touaregs ont réussi à parcourir des milliers de kilomètres avec un arsenal énorme d’armes et de munitions de Libye à Mali, à travers l’Algérie ou le Niger, sans que les alliés de Mali dans l’Ouest, l’Algérie ou le gouvernement de Mali interviennent. C’était une démonstration extraordinaire d’incompétence par tous ceux impliqués.
Il était tout à fait prévisible qu’une insurrection Touareg suivrait la Guerre Civile Libyenne. Des Touaregs soutenus par Kadhafi ont commencé la Guerre Civile de Mali (1990-1996) avec l’aide des Touaregs qui rentraient en Mali après avoir combattu pour Kadhafi dans sa guerre contre le Tchad. Un vétéran de cette guerre civile, Ag Bahanga, a mené l’insurrection de 2006 qui a échoué et était forcé de fuir en Libye en 2009 où il était devenu un confident intime de Kadhafi. Un autre leader Touareg, Mohammed Ag Najm, était devenu un commandant d’un des unités d’élites du désert de Kadhafi, et beaucoup d’autres Touaregs se sont engagés dans l’armée libyenne.
Bahanga et Najim attendaient le moment propice pour passer à l’action. Au moment où la Guerre Civile Libyenne commençait à tourner contre Kadhafi au début de l’été 2011, Bahanga et Najim ont mené des Touaregs dans des raids sur des dépôts d’armes et puis ils se sont dirigés sud-ouest vers le Mali. Ils commandaient des unités d’élites du désert où on trouvait des hommes, de l’équipement et la connaissance du désert nécessaire pour transporter leurs réserves d’armes sur un millier de kilomètres à travers trois pays. C’était une opération difficile qui a pris beaucoup de temps et on dit même qu’il a fallu plusieurs voyages pendant plusieurs mois pour le faire. La rumeur court aussi qu’ils avaient le consentement du gouvernement rebelle libyen (le CNT) car ils réduisaient l’arsenal de Kadhafi et, en même temps, il y avait moins de Touaregs sur le champ de bataille.
Il était clairement dans l’intérêt des Etats Unis d’empêcher cette opération, soit par une intervention directe soit en l’arrêtant, en coordination avec les autorités d’Algérie ou de Niger, surtout que le stock d’armes aurait pu contenir des missiles sol-air.
Une fois encore, la communauté d’intelligence américaine a échoué malgré leur technologie sophistiquée et leur financement tout simplement parce qu’ils étaient incapables de penser à ce qu’il pourrait y arriver. De plus, les analystes qui travaillaient sur cette question n’étaient pas compétentes dans ce domaine.
 
Que va se passer maintenant?
Le génie du proverbe est sorti de la bouteille et il ne va pas y retourner. La stratégie du gouvernement malien, si on peut l’appeler une stratégie, semble d’attendre que les Touaregs épuisent leurs munitions. Mais il est peu probable que cela arrive car le MNLA va avancer vers le sud et va négocier avec les villes et les garnisons pour qu’ils se rendent et ils prendront les armes au fur et à mesure. De plus, les soldats Touaregs de l’armée malienne ont fait défection et ils ont apporté avec eux des véhicules, des armes et des munitions.
Le coup d’état devait, selon les conspirateurs, permettre les militaires d’écraser la rébellion encore plus efficacement mais il a eu l’effet inverse au moins pour le moment. Le gouvernement est encore plus faible que jamais, ce qui a un effet sur le moral des forces gouvernementales et dans les rangs de l’armée, où encore plus de soldats se rendent ou font défections.
Des années de coopération entre les Etats-Unis et le gouvernement de Mali s’envolent pendant que les analystes tapent frénétiquement sur leurs claviers pour donner leur avis sur ce que signifie la plus récente rébellion Touareg pour les Etats-Unis et la guerre sur le terrorisme. On déterminera probablement que la stabilité régionale prévaudra à court terme sur toutes autres préoccupations, comme d’habitude - même le droit à l’autodétermination qui fait partie de notre culture nationale.
Le Département d’Etat commencera à tirer frénétiquement sur les leviers de la diplomatie pour trouver une solution négociée pour terminer le conflit – une solution négociée qui ne permettra certainement pas la création d’Azawad comme un nouveau pays. Il se peut que les militaires américains coopèrent avec les militaires maliens pour écraser la rébellion et inévitablement ils pousseront les Touaregs, qui historiquement ont montré peu d’affinité avec AQMI, tout droit vers les bureaux de recrutement des djihadistes du quartier.
 
Les Hommes Rouges, Blancs et Bleus du Désert?
La situation actuelle présente une opportunité historique pour les Etats-Unis. En effet, le coup d’état a eu des retombées imprévues, parce qu’il a donné une excuse au gouvernement américain de ne pas soutenir le gouvernement malien. Ainsi, le gouvernement aura plus de temps pour évaluer la situation, d’éviter de fâcher les Touaregs, d’amoindrir la capacité d’AQMI de profiter de la rébellion pour propager sa propagande contre l’Occident, d’envoyer le message que des coups d’état contre des gouvernements démocratiques ne seront pas tolérés, d’aider les Etats-Unis à éviter de fâcher l’Algérie et le Niger et, ce qui est le plus important, de permettre aux Touaregs d’atteindre leur but d’établir l’Azawad.
Comment la création d’Azawad peut-elle être dans l’intérêt des Etats-Unis ? Il fallait empêcher cette situation au moment où Bahanga et Najm partaient de Libye. Il fallait traquer leurs mouvements et faire, en sorte, que les Algériens les arrêtent ou au moins s’assurer que ces convois disparaissent mystérieusement dans le désert où il n’y resterait rien que des épaves carbonisées de véhicules toujours fumantes. Ainsi tout aurait été résolu même avant de commencer. Maintenant, c’est trop tard.
D’ici quelques semaines, Kidal, Gao et Tombouctou tomberont dans les mains des Touaregs. Avec les acquisitions des trois capitales des trois régions qui composeront l’Azawad, les aspirations territoriales des Touaregs seront presque complètes. Retranchés dans un terrain favorable et avec le soutien de la population locale, les Touaregs peuvent défendre Kidal, Gao et Tombouctou contre toute contre-offensive de la petite armée de Mali de 7 000 soldats (maintenant probablement seulement 4 500 si les estimations de blessés et de désertions sont correctes.)
 
La Guerre est Perdue
Si les décideurs à Washington ont appris quelque chose du Printemps Arabe (et il semble qu’ils avancent lentement), ils devraient se rendre compte qu’il faudrait exploiter tous leurs contacts avec les Touaregs pour les convaincre de s’arrêter à la rivière Niger, de négocier un cessez-le-feu avec le Mali et de guider le commandement des Touaregs vers la démocratie, l’autonomie et plus de co-opération avec les Etats-Unis contre AQMI en échange d’un soutien politique et économique. Ils devraient encourager la solution fédérale au conflit qui accorderait aux Touaregs une semi autonomie sur le Nord du Mali, ce qui n’est peut-être pas acceptable par les deux côtés. Mais les Touaregs ont déjà été grillés par le gouvernement de Mali qui a refusé d’honorer des termes d’accords précédents.
Le gouvernement américain sera réticent de soutenir la création d’Azawad comme un nouveau pays. Les personnes qui travaillent au Département d’Etat, au Pentagone et dans les agences d’intelligence n’ont jamais compris cette partie du monde comme on a vu dans les documents de Wikileaks sur le Mali. Un analyste qui a fait toute sa carrière au gouvernement aura bien des difficultés à comprendre comment des nomades dispersés dans le désert seraient de meilleurs partenaires dans le combat contre AQMI que le gouvernement de Mali.
La raison devrait être évidente même pour ceux qui n’ont pas passé du temps au milieu des peuples du Sahara. Le Mali n’a jamais vraiment contrôlé les territoires de l’Azawad. Les Touaregs sont culturellement, racialement, et politiquement étrangers au gouvernement centrale, et le Sahara est considéré un territoire hostile pour la vaste majorité des Maliens. Ils n’ont jamais réussi à dompter le désert, de le comprendre ou de fonctionner dans ce territoire. Le Mali n’allait jamais devenir un partenaire véritablement efficace contre l’AQMI.
L’Azawad, par contre, pourrait l’être. Personne ne connaît le désert mieux que les Touaregs Ils y ont vécu depuis plus de deux mille ans, ils connaissent toutes les routes et toutes les pistes, ils sont liés par la famille et les tribus et, par conséquent, il est impossible pour quelqu’un de rejoindre AQMI sans qu’on le sachent et, ce qui est le plus important, ils ont montré peu d’intérêt pour l’Islam radical ou le terrorisme dans le passé. Le MNLA a bien précisé qu’ils avaient l’intention de créer un état démocratique et séculaire. Sans une histoire d’Islamisme radical, la majorité des Touaregs est opposée à l’imposition de la charia, et avec une société matrilinéaire directe qui respecte des droits de la femme, il n’y a pas de raison de douter de leurs intentions.
Pour les Etats-Unis, il est important de savoir que les Touaregs sont les seules qui peuvent surveiller efficacement cette région du monde, et comme ils sont éparpillés sur plus de cinq nations, il ne faudrait pas sous-estimer leur portée et leur potentiel comme partenaire dans la Guerre sur le Terrorisme.
 
Le Sahara est leur boîte de sable et ils connaissent tout le monde qui y joue
Le seul intérêt stratégique important pour les Etats-Unis dans ce conflit est de combattre AQMI, et puis de maintenir de bons rapports avec l’Algérie et le Niger ou d’empêcher l’instabilité de s’étendre au-delà des frontières du Mali. Les Etats-Unis devraient faire tout son possible pour tendre la main vers les Touaregs et ainsi gagner de l’influence et leur faveur dans l’Azawad, une fois la guerre terminée.
Ceci ne sera pas facile. Les Touaregs sont particulièrement fiers et indépendants. Quoiqu’on fasse, ils ne nous aimeront jamais – ils se battent même entre eux. Ils se poseront des questions sur nos intentions et le Sahara est notoire pour ses théories de conspiration qui ne feront que soutenir leurs soupçons. Cependant, les rapports entre les Touaregs et Kadhafi devraient servir de modèle pour les Etats-Unis dans leurs rapports avec eux.
Les Touaregs peuvent être achetés. Ils ont remplacé leurs anciennes caravanes de chameaux pour transporter le sel à travers le Sahara par des pick-up Toyota pour faire de la contrebande de cocaïne, des armes et des immigrants. Ils ont été impliqués dans des kidnappings des étrangers pour les vendre ou les rançonner. La corruption et la criminalité parmi les Touaregs s’étendent quand on voit que les gouvernements de Mali et de Niger n’ont pas réussi à les intégrer dans la modernité et le reste de la société. Kadhafi a comblé ce vide en finançant des projets de développement, en employant des Touaregs dans ses forces armées, en déclarant son soutien pour un état Touareg. Il s’identifiait avec les Touaregs en dormant dans une tente et se donnait en spectacle et les gens l’adoraient.
Voilà une opportunité pour les Etats-Unis. Obama n’a pas besoin de dormir dans une tente mais ce serait un grand pas surtout s’il soutenait les aspirations des Touaregs pour un état d’Azawad, et si c’était accompagné par des projets économiques de développement. Maintenant que Kadhafi n’est plus là, les Etats Unis peuvent combler ce vide où ils auraient une véritable influence dans la région où ils pourraient surveiller une partie du monde qui est souvent dans une sombre obscurité.
On pourrait peut-être parvenir grâce à l’issue possible de cette guerre : la solution fédérale d’une semi autonomie des Touaregs en Azawad tout en faisant partie du Mali. Cela ressemblerait à la situation du Kurdistan en Irak et pourrait satisfaire des Touaregs suffisamment pour les détourner de leur rébellion. Sans se soucier si les Touaregs obtiennent une semi autonomie ou l’indépendance (et une de ces issues sera le résultat de cette rébellion réussie) les Etats-Unis doivent se positionner comme un ami des Touaregs et soutiennent agressivement la région avec de l’aide et le développement pour acheter le soutien du peuple.
Les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre de courir le risque de voir l’Azawad ressembler à l’Afghanistan avant 2001, où l’influence américaine était si limitée qu’Al Qaeda a pu opérer en toute impunité. Si les Etats-Unis tendaient la main aux Touaregs maintenant, nous gagnerions de l’influence avec le gouvernement émergeant d’Azawad et nous créerions des liens qui pourraient être considérées parmi nos victoires les plus significatives dans la lutte contre Al Qaeda

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