jeudi 28 août 2014

Moussa Ag Assarid : « Une large autonomie est une solution partielle durable mais la solution globale et définitive est l’indépendance totale de l’Azawad. - See more at: http://maliactu.net/mali-moussa-ag-assarid-une-large-autonomie-est-une-solution-partielle-durable-mais-la-solution-globale-et-definitive-est-lindependance

Moussa Ag Assarid : « Une large autonomie est une solution partielle durable mais la solution globale et définitive est l’indépendance totale de l’Azawad. »

mouusa_ag_assarid_mnla_365467876Nous ne cessons de mettre en garde la communauté internationale contre les intentions réelles des groupes armés du nord du Mali. Malgré qu’ils s’efforcent de ne pas laisser fuiter leurs véritables revendications, il arrive parfois que la réalité prenne le dessus sur la fiction.

Moussa Ag Assarid, un agitateur Mali-phobe mondialement reconnu s’est laissé envahir par ses sentiments. C’est ainsi qu’il avoua publiquement la finalité qu’ils mettent derrière la revendication de « large autonomie pour l’Azawad ». Il s’agit ni plus ni moins que d’un projet devant fatalement mener à l’indépendance du nord du Mali si le gouvernement accepte de concéder à des bandits armés le moindre pouvoir sur ces territoires.

C’était sur son mur Facebook qu’il a laissé glisser ces confidences :

« Je ne sais pas exactement qu’est-ce qui sortira des accords éventuels d’Alger. Mais je sais que sans au moins une large autonomie pour l’Azawad il n’y aura malheureusement pas de paix. Une large autonomie est une solution partielle durable mais la solution globale et définitive est l’indépendance totale de l’Azawad. »

Un homme prévenu en vaut un paquet
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A Ouagadougou, les groupes du nord du Mali ne s'entendent pas

A Ouagadougou, les groupes du nord du Mali ne s'entendent pas

les groupes du nord du Mali ne s’entendent pas

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MNLA-nord-MaliLes groupes armés du nord du Mali, réunis à Ouagadougou depuis 48 heures, n’ont pas réussi à s’entendre au deuxième jour de leurs négociations. Avant de se rendre à Alger, les six mouvements politico-militaires doivent aboutir à un compromis sur la future gestion du nord du Mali.

Sur certains points, les mouvements armés en conclave à Ouagadougou ont obtenu un consensus, notamment le statut du nord du Mali. Ils sont d’avis qu’il faut un statut particulier pour toute cette région qu’ils appellent Azawad. « Nous voulons une large autonomie sur la gestion de l’Azawad. Cette autonomie doit s’appliquer à la gestion administrative, culturelle et économique », a confié à RFI un participant.
Cette rencontre a remis au jour les méfiances entre certains mouvements du nord du Mali. Ibrahim Kantao affirme représenter la Coordination des mouvements des forces patriotiques pour la résistance : « Quand on est dans des discussions comme ça il n’y a pas de blocage. Vous avez plusieurs acteurs que vous mettez ensemble, vous devez prendre le temps de vous expliquer pour que ce que vous bâtissez soit quelque chose de durable. Il ne s’agit pas de signer juste un papier avant qu’on se mette d’accord. Dans un processus comme celui-là, où pour la première fois tout ce monde se retrouve ensemble, il y a à s’expliquer pour qu’on arrive à accorder tout cela de façon définitive ».
La fin de la réunion était prévue pour l’après-midi du mercredi 27 août, mais les discussions se sont poursuivies durant une partie de la nuit, et elle a été reportée pour ce jeudi 28. Les groupes armés n’ont pas trouvé d’accord sur les signataires du document final, chaque mouvement souhaitant voir la signature de son leader sur la copie.
par RFI

Le MNLA exploite « l’image du Touareg bleu. Le label Touareg marche tellement bien en Europe qu’ils en profitent. » - See more at: http://maliactu.net/le-mnla-exploite-limage-du-touareg-bleu-le-label-touareg-marche-tellement-bien-en-europe-quils-en-profitent/#sthash.rePPA3aZ.dpuf

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Fahad-ag-Almahamoud
« Ce groupe séparatiste est en train de mentir. Ils se font passer pour des saints. Ils exploitent l’image du Touareg bleu. Le label Touareg marche tellement bien en Europe qu’ils en profitent. »

Ces mots sont d’un touareg : Fahad Ag Almahmoud, le Secrétaire général du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA). Ses propos sont d’autant plus vrais qu’ils cadrent avec la sympathie évidente qu’entretient la communauté internationale envers les groupes armés séparatistes du nord du Mali.

Interrogé par Le Reporter, Fahad Ag Almahmoud ne s’est pas gêné pour dénoncer cette vision hypocrite de ceux considérés comme « les gendarmes du monde » ou « les soldats de la paix » sur la gestion du conflit entre l’Etat malien et les groupes indépendantistes touaregs.

Premier paradoxe relevé par le secrétaire général du GATIA, l’intérêt des acteurs internationaux pour les groupuscules armés au détriment des populations. Ainsi, défend-t-il, « les représentants de la Communauté internationale qui sont au Nord du Mali ont plus de respect et plus d’écoute pour les groupes armés que pour les populations qui n’adhèrent pas à ces groupes armés. »

Fahad indique également que plusieurs membres des groupes terroristes se sont fondus, après avoir commis des exactions, dans le MNLA. Aussi, précise-t-il, que ce groupe armé recrute toutes sortes de brigands pour ses opérations : « quand les séparatistes veulent attaquer, ils appellent tous les bandits. »

L’impunité dont bénéficie le MNLA est due à la sympathie qu’il a acquise auprès des acteurs internationaux, chez qui, selon Fahad Ag Almahmoud, il a su vendre « le label Touareg ».

« Ce groupe séparatiste est en train de mentir. Ils se font passer pour des saints. Ils exploitent l’image du Touareg bleu. Le label Touareg marche tellement bien en Europe qu’ils en profitent. »
Ce sont donc ces frustrations nées de la partialité non avouée mais incontestable de la communauté internationale que des populations, jusque-là pacifiques, sont amenées à s’armer pour ne pas se laisser marcher sur les pieds par des groupes dénués de toute idéologie sinon celle du banditisme organisé.

C’est entre autres pour ces raisons que les communautés injustement mises à l’écart dans le cadre du dialogue inclusif ont été poussées à prendre les armes afin d’être également écoutées, puisque les armes semblent être les seules moyens pour être pris au sérieux par le gouvernement ou la communauté internationale.

Autant d’injustices qui ont prévalu à la naissance du GATIA dont le secrétaire général dit ne souhaiter que : « la Communauté internationale nous amène à signer des accords qui bénéficieront aux populations, et non des accords qui transformeraient des individus en chefs. »

© Par maliactu.net

Nord du Mali : Le festival des brigands

Nord du Mali : Le festival des brigands

« Quand le propriétaire se transforme en spectateur, c’est le festival des brigands », disait Modibo Keïta, premier président malien. Cette déclaration sied à la situation actuelle du nord du Mali que l’armée nationale a abandonné. La zone est devenue le terrain de prédilection des aventuriers de tous genres que rien ne semble pouvoir arrêter. Pas même les forces de l’ONU et de l’ex-opération Serval qui se sont effacées. Les communautés sont obligées à prendre les armes pour se protéger des groupes armés qui veulent parler et agir en leur nom par la force.



rebelles
rebelles
Pour ne plus être à la merci des groupes armés, les populations de la région de Gao ont décidé de prendre les armes dans la foulée des évènements de Kidal en mai dernier. La guéguerre entre la majorité silencieuse et les séparatistes venaient de prendre une tournure plus sanglante. Des affrontements meurtriers ont eu lieu dans les localités de Tabankort et d’Anéfis entre le groupe Mnla-Hcua-Maa(dissident) et les groupes d’autodéfense non-sécessionnistes.





Ces groupes d’autodéfense sont représentés par le Maa (loyalistes), les Touareg Imghad et les Songhaïs de la Coordination des mouvements et front patriotique de résistance (CM-FPR). Les communautés jusqu’ici restées loin des combats ont profité des ces affrontements pour fonder une alliance dont l’objectif est la défense de leurs intérêts. Début juillet dernier, les bases de l’alliance ont été jetées à Gao. Cette alliance n’était pas encore un groupe armé déclaré et ses initiateurs ne pouvaient pas assister aux négociations.

La frustration est l’une des causes de la création de cette alliance dont les représentants estiment qu’ils n’étaient pas les bienvenus auprès de la communauté internationale. Pourtant, tout ce que ces communautés voulaient, c’était de pouvoir défendre leur point de vue dans le cadre du dialogue. En tout cas, elles entendent le faire dans la deuxième partie des négociations d’Alger.





Le Gatia est donc né comme une force de contestation, en tant que groupe armé afin de rappeler qu’il n’y a pas que le Mnla et ses alliés au nord du Mali. Les communautés liées au Gatia veulent aussi être représentées au sein des comités de suivi et d’évaluation, ainsi que des équipes mobiles d’observation.





De nouveaux groupes hostiles à la présence de l’Etat au nord du Mali ont vu le jour parallèlement à l’alliance communautaire fidèle aux autorités nationales. Il y a deux semaines, l’un de ces groupes a annoncé officiellement sa position peu après l’annonce de la création du Gatia, mais peu d’informations existent sur ses initiateurs.

Quant aux mouvements djihadistes, ils profitent de l’imbroglio sécuritaire et surtout du manque de sympathie de la communauté internationale envers l’Etat malien. Cela permet aux combattants d’Ançardine de faire des mouvements entre les groupes armés non inquiétés par la communauté internationale (le Hcua et le Mnla) dans le but de créer la confusion sur leur appartenance idéologique.





L’autre stratégie des djihadistes est de frapper pendant longtemps les positions ennemies sans éveiller de soupçons sur leurs agissements. C’est ainsi que le dernier attentat contre les positions de la Minusma à Ber, dans la région de Tombouctou, n’a pas été revendiqué jusqu’ici, même si tout le monde sait que les attentats suicides portent généralement la signature des terroristes. Malgré leur isolement diplomatique, les Islamistes paraissent ne pas perdre du terrain au nord du Mali et montrent un peu de leur capacité chaque jour. La libération récente d’anciens chefs militaires d’Ançardine prouve à quel point ils peuvent encore peser sur la stabilité des régions nord du pays. Ainsi à Kidal, le retour de Iyad Ag Ghaly se confirme dans cette cité qu’il avait quitté. Le chef d’Ançardine, qui a adressé une déclaration à la France, serait sur le point de reprendre les hostilités. Il multiplie actuellement les contacts et tente de (re)organiser ses forces, indiquent des sources au nord.





Dans tout ça, c’est la population qui passe au second plan. Avant la création du Gatia, des élus de la région de Gao et certains chefs communautaires ont pris contact avec la Minusma et les forces de l’ancienne opération Serval pour leur demander en vain de ne pas laisser les groupes armés s’installer dans les localités comme Djebock, Tessalit et Intilit.



Les populations avaient également sollicité que les forces internationales obligent les groupes armés à reprendre les positions qu’ils avaient au moment du cessez-le-feu. L’échec de ces tentatives a amené certains habitants du nord à dire que la Minusma et les forces françaises sont plus exigeants avec l’Etat malien pour le respect du cessez-le-feu qu’avec les groupes armés.





Soumaïla T. Diarra

Ouagadougou : Un plan de partition du Mali en vue

Un plan de partition du Mali en vue

(image d'arhives)
(image d’arhives) - Selon Moussa Ag Attaher, le chargé de communication du MNLA « tous pensent qu’il est important et nécessaire de décrocher un statut politique pour l’Azawad. Peu importe la dénomination (..) ce qui est important, c’est le contenu… »

Tous les principaux groupes armés sont réunis depuis mardi à Ouagadougou pour tenter d’aplanir leurs divergences et de faire front commun contre le gouvernement dans le cadre des négociations d’Alger.

Le deuxième round des pourparlers d’Alger doit, en principe, débuter le 1er septembre. D’ici là, les mouvements rebelles dont le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), la Coalition pour le Peuple de l’Azawad (CPA), les deux entités du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et la dissidence de la Coordination des Mouvements des Forces Patriotes pour la Résistance (CM-FPR), sont en conclave pour harmoniser leurs différentes revendications.

Cette rencontre ressemble plus à une convocation de la coalition des mouvements MNLA, HCUA et MAA-dissident. Ces derniers se croient investis d’une mission mais qu’aucune population du nord du Mali ne leur a confiée. Un narcissisme qui les motive à penser qu’ils sont plus légitimes que les autres groupes armés.

On se rappelle, à l’approche de l’entame de la première phase des pourparlers, ils avaient lancé un ultimatum à tous les autres mouvements armés du nord du Mali de rejoindre impérativement l’un de leurs groupes.

Aujourd’hui encore, le ton ne semble pas fléchir. Selon Mohamed Ramadane, chargé des relations extérieures du Mouvement Arabe de l’Azawad, il s’agit, à travers cette ultime rencontre, de « leur donner une dernière chance. Il n’est pas question, insiste-t-il, que l’on revienne en trois parties ». (sur RFI)

Objectif : faire adhérer tous les groupes armés à un plan de partition programmée du Mali

Si la coalition des mouvements egocentriques MNLA, HCUA, MAA-dissident n’a pas pu effrayer les autres avant leur implication effective dans le processus de paix, ce n’est surement pas maintenant que ses menaces pourraient avoir de quelconques effets. En effet, si le MAA, la CPA et la CM-FPR dissidente ont accepté de répondre à l’appel de leurs frères anarchistes, c’est bien davantage par intérêt que par obligation.

Ce qui se décide à Ouagadougou ne pouvait se passer en leur absence. Il s’agit officiellement de se mettre d’accord sur une plateforme revendicative, pas pour une simple autonomie des régions septentrionales maliennes mais pour une « une large autonomie sur la gestion de l’Azawad ».

Selon Moussa Ag Attaher, le chargé de communication du MNLA « tous pensent qu’il est important et nécessaire de décrocher un statut politique pour l’Azawad. Peu importe la dénomination (..) ce qui est important, c’est le contenu… » Et ce n’est pas Mohamed Ousmane Ag Mouhamadou du CPA, un groupe classé « proche de Bamako » qui va dire le contraire, lui qui pense qu’« il n’y a pas tellement d’écart en termes de revendication entre les différents mouvements ».
Le fait que la rencontre des groupes armés se passe sans la présence d’aucune partie tierce est à prendre en considération dans la mesure où aucun tabou n’est institué. Toute chose qui ouvre la possibilité de discuter d’un plan machiavélique de partition du Mali sans pour autant mentionner « indépendance ». Mais personne n’est dupe, c’est bien la finalité à moyen ou à long terme.

Ils sont d’autant encouragés dans leur projet que la communauté internationale semble être du même avis sur la question d’un « statut particulier » pour le nord du Mali. Il faut dire qu’elle est pressée de célébrer sa victoire. Comme dans tous les conflits dans lesquels elle est impliquée, c’est la résolution sur la forme qui compte et non sur le fond. Elle est impatiente de se féliciter pour ses efforts ayant abouti à la paix au Mali. Mais de quelle paix parlera-t-on ?

Quant au gouvernement d’un pays sous perfusion, il lui sera difficile de ternir tête aux partenaires. Par ailleurs, avec le rapprochement de ses « alliés rebelles » avec ses ennemis, sa stratégie d’impliquer vaille que vaille des groupes armés réputés modérés dans les pourparlers pour fragiliser les radicaux est en train de partir en vrille.

Il ne nous reste plus qu’à prier, comme on sait tant le faire, pour que les anges et les diables s’allient pour aider le Mali à rester le Mali.

Aliou Hasseye
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A moins d'une semaine de la reprise des pourparlers d'Alger : Un nouveau groupe armé se crée et réclame l’indépendance de «l’Azawad»

A moins d'une semaine de la reprise des pourparlers d'Alger : Un nouveau groupe armé se crée et réclame l’indépendance de «l’Azawad»

A moins d’une semaine de la reprise des pourparlers d’Alger : Un nouveau groupe armé se crée et réclame l’indépendance de «l’Azawad»

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MPSAL’annonce a été faite le mardi 26 août dernier. Plusieurs membres de la communauté arabe notamment viennent de mettre sur pied un nouveau groupe politico-militaire dénommé » mouvement populaire pour le salut de l’Azawad » (MPSA). Aussitôt créé, ses leaders ont dévoilé leur motivation. Ils comptent ainsi mettre tout en œuvre pour une participation à la seconde phase des pourparlers d’Alger prévue le 1er septembre prochain. Dans le communiqué rendu public à cet effet, ils réclament également l’indépendance des régions septentrionales du Mali. Et menacent de recourir aux armes au cas où ils n’obtiendraient pas gain de cause par rapport à ces deux revendications.

Décidément, la prochaine phase des pourparlers d’Alger semble être l’objet de plusieurs convoitises. Ainsi, depuis l’annonce du report de la date du démarrage de ces discussions pour le 1 septembre prochain, l’on assiste à une multiplication des groupes armés. Et, bien évidemment, ils réclament tous une place dans ces pourparlers au risque de faire parler les armes. Il convient de préciser que ce qui motiverait la création de ces groupes c’est notamment la fragilité des autorités maliennes qui semblent vouloir accéder à toutes les revendications formulées par ces mouvements, y compris les plus farfelues

. Pour le gouvernement, la seule ligne rouge qui vaille c’est la non-remise en cause de l’intégrité territoriale ainsi que le caractère républicain et laïc de l’Etat. C’est ainsi que ce dernier a notamment procédé à la libération des terroristes identifiés pour avoir commis de nombreuses atrocités au nord du pays lors de l’occupation narcojihadiste en 2012. C’est notamment le cas de l’ex-chef de la police islamique de Gao, Yoro Ould Daha et le juge islamique de Tombouctou, Ag Alfousseyni Houka Houka. Ces deux hommes ont ordonné des arrestations suivies de tortures de toutes sortes, des amputations de membres, des lapidations, des lynchages, des exécutions à la hache et au coupe-coupe.

S’agissant du nouveau groupe le » mouvement populaire pour le salut de l’Azawad » (MPSA) qui a été créé, son secrétaire général se nomme Boubacar Sadek Ould Taleb. Il est membre fondateur du mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Il avait récemment claqué la porte de celui-ci pour protester contre la nomination à sa tête de Hanni Ould Sidi Mohamed, qui n’est autre que le jeune frère de l’actuel ministre de la réconciliation nationale, Boubacar Sadek Ould Taleb avait ainsi contesté le rapprochement du mouvement avec les autorités maliennes. Une situation qui avait notamment conduit le mouvement à se scinder en deux dont une partie a rejoint les indépendantistes du MNLA tandis que l’autre affirme son attachement à l’unité et à l’intégrité du Mali. Pour sa part, même s’il réclame l’indépendance des régions du septentrion malien, le MPSA n’a pas pour autant rallié le MNLA. Il dit faire cavalier seul pour parvenir à cette fin. Par ailleurs, le MPSA entend également participer à la seconde phase des pourparlers d’Alger. Au cas où ses deux revendications ne sont pas satisfaites, le mouvement n’exclut pas de recourir aux armes.

Il convient de rappeler que Boubacar Sadek Ould Taleb était également l’un des créateurs, en avril 2013, de la » Convergence des mouvements et associations arabes pour l’unité et le développement de l’Azawad ». Il semble donc clair et sans équivoque que c’est un individu qui ne fait que passer d’un mouvement à l’autre en fonction de ses intérêts du moment. Chose qui peut fragiliser voire décrédibiliser ses prises de position. Il faut aussi noter que même si le MPSA parle au nom de toutes les communautés du septentrion malien, dans son bureau politique composé environ de 12 membres, on dénombre une majorité d’Arabes et environ 3 Touaregs. Mais, visiblement, cela est devenu une habitude que chaque groupuscule qui vient de se former revendique sa représentativité dans le nord du pays. Le hic, dans tout cela, c’est qu’au-delà des revendications habituelles, tous voudraient participer à la prochaine phase des pourparlers d’Alger. C’est dire l’enjeu que ces discussions peuvent constituer. Mais, au regard de la situation, un nouveau report n’est peut-être pas à exclure.

Massiré DIOP

mercredi 27 août 2014

Après la libération très controversée de l'ancien chef de la police islamique à Gao : L'ancien juge islamique de Tombouctou également relâché

Après la libération très controversée de l'ancien chef de la police islamique à Gao : L'ancien juge islamique de Tombouctou également relâché

L’ancien juge islamique de Tombouctou également relâché

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Ag AlfousseyniSa libération a été annoncée depuis le 15 août dernier, mais c’est seulement récemment qu’elle a été effective. Lui, c’est Ag Alfousseyni Houka Houka, un élément actif du mouvement terroriste d’Ansar Dine d’Iyad Ag Ghali. C’est lui qui prononçait notamment les sentences sévères contre les habitants de Tombouctou lors de l’occupation de la ville en 2012 par les narcojihadistes d’AQMI. Son arrestation par les forces armées du Mali dans cette région est intervenue le 17 janvier dernier. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cette libération qu’elles considèrent comme une prime à l’impunité ainsi qu’une » véritable atteinte à l’indépendance de la justice et une violation flagrante des droits des victimes à la justice et à la vérité « .



L‘homme était accusé de plusieurs griefs: amputations, lapidations et autres flagellations, pour ne citer que celles-là. La libération de Ag Alfousseyni Houka Houka par les forces armées maliennes continue de provoquer l’ire des victimes. Celles-ci voulaient qu’il soit jugé pour les nombreux crimes qui lui sont imputés. Pourtant, selon une source proche des autorités, cette libération entre dans le cadre de l’adoption des mesures de confiance avant le démarrage de la deuxième phase des pourparlers d’Alger prévue le 1er septembre prochain.





On se souvient que les autorités maliennes avaient déjà libéré une quarantaine de rebelles à la veille du lancement de la phase initiale des pourparlers le 15 juillet dernier contre autant d’éléments des forces de défense et de sécurité détenus après les évènements meurtriers des 17 et 21 mai dernier à Kidal. Dans le même sillage, Yéro Ould Daha, membre influent du MUJAO et responsable de la police islamique de Gao en son temps, a été aussi libéré au début du mois de ce mois. Pourtant, cet individu était très craint par les populations de la cité des Askia qui gardent encore de très mauvais souvenirs de lui. Il a été relâché sans qu’il ne réponde devant la justice de ses actes odieux commis envers de paisibles populations au nom de la Charia. Notons que les autorités maliennes avaient été très claires à propos des libérations de certains rebelles. Pour elles, sont exclus de cette mesure les bandits poursuivis pour des actes criminels. C’est ainsi que l’instigateur de l’évasion collective survenue le 16 juin dernier à la prison centrale de Bamako, Mohamed Aly Wadoussèn et son complice Abdallah Ag Acherif, arrêté au même moment que lui suite à leur implication dans le rapt des Français Philippe Verdon et Serge Lazarevic à Hombori, le 24 novembre 2011 n’ont pas bénéficié de la mesure. Il est donc difficile de comprendre que des personnages ayant commis des crimes aussi graves peuvent être relâchés pour une prétendue restauration de mesure de confiance. Surtout que pour les cas de Ould Daha et Ag Alfousseyni Houka Houka, tout le monde reconnait leur implication dans des actes gravissime comme les amputations, lapidations, flagellations et autres arrestations arbitraires lors des dix longs mois durant lesquels le nord du Mali était sous le contrôle des groupes islamistes armés.

L’autre problématique à laquelle cette libération renvoie, c’est l’indépendance de la justice qui est fortement remise en cause. Du reste, la FIDH et l’AMDH ont condamné une « libération politique » et une » véritable atteinte à l’indépendance de la justice et violation flagrante des droits des victimes à la justice et à la vérité « .



Elles demandent, par conséquent, que les pourparlers d’Alger ne se fassent pas au détriment des plaintes des familles des victimes contre ces personnages. Le gouvernement, à travers le ministère de la Justice, est donc appelé à justifier ces dossiers qui risquent de constituer une autre source de tension.



Massiré Diop

mardi 26 août 2014

Les groupes du nord du Mali cherchent à accorder leurs violons pour Alger

Les groupes du nord du Mali cherchent à accorder leurs violons pour Alger

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L’Algérie médiateur du dialogue inter-malien ?
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
AFP PHOTO/FAROUK BATICHE
Les mouvements politico-militaires du nord du Mali discutent depuis lundi 25 août à Ouagadougou pour tenter d’harmoniser leurs points de vue avant le deuxième round des discussions à Alger. Face à la coordination du trio MNLA, HCUA et MAA, il y aura la Coalition des peuples de l’Azawad, la CM-FPR (Coordination des Mouvements et Forces patriotiques de résistance) et l’autre branche du Mouvement arabe de l’Azawad.
Tous les premiers responsables des mouvements armés du nord du Mali participent à cette réunion de Ouagadougou. L’objectif est d’aplanir les divergences nées de la présence de certains groupes, dits « proches de Bamako » aux prochaines négociations à Alger. « Cette fois-ci, on a vraiment voulu tirer les choses au clair et leur donner une dernière chance et il n’est pas question que l’on revienne en trois parties soit avec le gouvernement malien, soit avec le mouvement de l’Azawad », insiste Mohamed Ramadane, chargé des relations extérieures du Mouvement arabe de l’Azawad :
Les discussions de Ouagadougou se veulent franches et directes. Elles doivent aboutir à une harmonisation des revendications et à la mise en place d’une commission commune de négociation.
« On va parler à cœur ouvert, de manière franche et sincère pour que nous voyons vraiment toutes les possibilités afin d’harmoniser les points de vue des uns et des autres pour faciliter les discussions à Alger, explique Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA. Il n’y aura pas de tabou, il n’y aura pas de diplomatie. Nous allons parler entre frères et nous allons essayer ensemble d’harmoniser nos positions. »
La situation actuelle du nord du Mali requiert un engagement de toutes les parties selon Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, de la coalition des peuples de l’Azawad : « C’est très, très important que tout le monde soit ensemble parce que la situation qui prévaut dans l’Azawad aujourd’hui en particulier dans le Sahara ou le Sahel est très inquiétante, elle échappe à tout contrôle. » Selon les mouvements présents à cette réunion de Ouagadougou, les travaux se dérouleront sans l’appui de la médiation.
par RFI

lundi 25 août 2014

Négociations d'Alger : La Feuille de route de la scission du Mali en marche

Négociations d'Alger : La Feuille de route de la scission du Mali en marche
Lorsque le gouvernement du Mali accepte de négocier avec des mouvements rebelles du problème des régions du Nord sous le vocable « Azawad », c’est une reconnaissance de taille d’une scission du pays en cours. Les plus hautes autorités ont-elles bien réfléchi avant de s’engager dans un tel processus ? Quelle sera la réaction du peuple qui a plébiscité IBK ?


Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)
Avec la signature des Accords d’Alger, le président ATT a créé un précédent fâcheux qui risque de déstabiliser les pays comme la Mauritanie et le Niger qui pourront avoir des problèmes avec leurs communautés touaregs. Les Accords d’Alger sont une remise en cause de la souveraineté malienne sur Kidal.


Les initiateurs de la feuille de route des négociations dans le cadre du processus d’Alger affirment mordicus que l’objectif visé par la présente feuille de route est la mise en place d’un cadre pour les négociations de paix qui doit permettre l’émergence d’une solution globale et négociée du problème des régions du Nord du Mali, appelées par l’une des parties « Azawad« . Ce cadre des négociations, convenu entre les parties (Gouvernement et Mouvements rebelles), doit favoriser un climat de confiance nécessaire à un règlement définitif du conflit.


Les principes qui doivent guider le processus des négociations de paix sont : le recours aux Accords de paix antérieurs qui constituera une source d’inspiration pour préserver les acquis obtenus et éviter les écueils du passé.


Les bases référentielles des négociations de paix sont :
* la Constitution du Mali ;
* les Résolutions 2100 et 2164, les Déclarations du Conseil de Sécurité, ainsi que les décisions pertinentes de l’Union Africaine, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Organisation de la Communauté islamique (OCI) ;
* l’Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux négociations inclusifs de paix du 18 juin 2013.


Prise en compte des accords antérieurs et autres plateformes
Les discussions pourraient, en outre, prendre en considération les Accords de paix antérieurs en l’occurrence, l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006 ; le Pacte national du 11 avril 1992 et l’Accord de Tamanrasset du 6 janvier 1991 ainsi que les documents ayant servi de préparation au lancement des négociations de paix, à savoir : le communiqué final de la visite du président Ibrahim Boubacar Keïta en Algérie les 18 et 19 janvier 2014 ; la Déclaration d’Alger du 9 juin 2014 et la Plate-forme préliminaire d’Alger du 14 juin 2014 ; les communiqués de clôture des trois concertations de haut niveau sur le processus des négociations.


Les plateformes des mouvements belligérants seront prises en compte dans les groupes de négociations thématiques (politico-institutionnel ; Défense et sécurité ; Développement économique, social et culturel ; Réconciliation, justice et questions humanitaires).
S’agissant des parties concernées à entamer les négociations, il y aura d’une part, le gouvernement malien et d’autre part, les mouvements signataires de la « Déclaration d’Alger » du 9 juin 2014, les Mouvements signataires de la « Plate-forme préliminaire d’Alger » du14 juin 2014. Ces parties sont encouragées à concentrer leur négociation sur l’identification, le plus rapidement possible, des éléments d’une solution globale et définitive à même de prendre en charge les revendications légitimes des populations des régions du Nord du Mali du Mali, appelées par l’une des parties « Azawad« , dans le plein respect de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et du caractère républicain de l’Etat malien. Elles sont tenues de sensibiliser, à cet effet, toutes les composantes de la société malienne.


Qui sont les médiateurs ?
La médiation sera menée par l’Algérie, en tant que chef de file, avec une équipe composée de la médiation de la CEDEAO, de l’ONU/MINUSMA, de l’UA, de l’OCI, de l’UE, ainsi que du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. L’étape de la négociation des questions de fond devait débuter le 17 août et durera jusqu’ au 11 septembre 2014 et devront reprendre en octobre qui débouchera sur la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale (élaboration d’un Accord de paix).

Les signataires dudit document de dix (10) pages sont :
Son excellence Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale.

Pour le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), son secrétaire général, Ahmed Ould Sidi Mohamed.

Pour la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (CMFPR), Me Harouna Toureh, Président.


Pour la Coalition du Peuple pour l’Azawad (CPA) Ibrahim Ag Mohamed Assalah, Président.


Safounè KOUMBA

dimanche 24 août 2014

Mali: une organisation touarègue s'oppose à la création du Gatia

Mali: une organisation touarègue s'oppose à la création du Gatia

Mali: une organisation touarègue s’oppose à la création du Gatia

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L’Algérie médiateur du dialogue inter-malien ?
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
AFP PHOTO/FAROUK BATICHE
Le dernier né des mouvements armés du nord du Mali, le Groupe d’autodéfense touareg Imrad et alliés (Gatia), s’est réclamé ouvertement des Imrads, une tribu touareg. Une importante association malienne du Nord, vient de s’élever contre la création de groupes armés sur base tribale uniquement.
La Plateforme des cadres et leaders touaregs est une association malienne qui regroupe notamment les Touaregs des trois régions du nord du Mali. Elle condamne la naissance du Gatia, dernier né des groupes armés du Nord, créé sur une base tribale.
« Nous sommes contre la création des milices ethniques armées qui risquent de compliquer davantage les problèmes, explique Ahmed Mohamed ag Hamani, président de la Plateforme et ancien Premier ministre malien. [Elles risquent] de nous conduire infailliblement, si des dispositions ne sont pas prises – c’est-à-dire leur démantèlement et leur désarmement-, vers une guerre civile dans ce pays. Je ne le souhaite pas, je touche du bois pour le Mali. »
Le secrétaire général du groupe d’autodéfense, qui se réclame de la tribu touareg des Imrads Fahad Ah al-Mahmoud, est désormais exclu de la Plateforme des cadres et leaders touaregs dont il était par ailleurs membre. Actuellement sur le terrain dans le nord du pays, au moins deux chefs de tribu projettent de créer leur propre groupe armé, ce qui pourrait encore compliquer la situation.
par RFI

Mali / libération d’Ag Alfousseyni Houka Houka d’Ançardine : véritable atteinte à la justice pour les victimes de graves violations des droits humains au nord du Mali - Mali Actualités : Infos de dernières Minutes et Actualités sur le Mali – maliactu.net

Mali / libération d’Ag Alfousseyni Houka Houka d’Ançardine : véritable atteinte à la justice pour les victimes de graves violations des droits humains au nord du Mali - Mali Actualités : Infos de dernières Minutes et Actualités sur le Mali – maliactu.net

libération d’Ag Alfousseyni Houka Houka d’Ançardine : véritable atteinte à la justice pour les victimes de graves violations des droits humains au nord du Mali

Le 15 juillet 2014, le gouvernement du Mali avait déjà procédé à la libération puis à l’échange de 42 éléments des groupes armés présumés auteurs de graves violations de droits humains et inculpés par la justice malienne, contre 45 éléments des forces armées et de sécurité capturés par les groupes armés lors des combats du 23 mai 2014 à Kidal
Le 15 juillet 2014, le gouvernement du Mali avait déjà procédé à la libération puis à l’échange de 42 éléments des groupes armés présumés auteurs de graves violations de droits humains et inculpés par la justice malienne, contre 45 éléments des forces armées et de sécurité capturés par les groupes armés lors des combats du 23 mai 2014 à Kidal

La FIDH et l’AMDH condamnent avec véhémence la libération de Ag Alfousseyni Houka Houka, ancien juge islamiste de Tombouctou, inculpé pour son rôle présumé dans la commission de violations graves des droits humains, et à l’encontre duquel les enquêtes ont révélé des éléments graves et concordants.

Alors que les négociations de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés doivent reprendre le 1er septembre 2014 à Alger, nos organisations rappellent qu’il ne peut y avoir de paix juste et durable sans véritable lutte contre l’impunité de tous les auteurs des graves violations des droits humains commises pendant la crise au Mali.

Le 15 août 2014, Ag Alfousseyni Houka Houka a été libéré par les autorités maliennes dans le cadre des négociations politiques en cours entre le gouvernement malien et les groupes armés, et ayant à ce jour abouti à la signature d’une feuille de route en vue de « la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée » au Mali.
« Cette libération politique est une véritable atteinte à l’indépendance de la justice et une violation flagrante des droits des victimes à la justice et à la vérité, » a déclaré Me Moctar Mariko, président de l’AMDH. « Il est absolument nécessaire que les négociations politiques entamées se poursuivent mais ni au détriment de la justice ni dans l’oubli des victimes », a-t-il ajouté.

Le 17 janvier 2014, Ag Alfousseyni Houka Houka avait été arrêté par les forces armées du Mali (FAMA) dans la région de Tombouctou pour son rôle présumé dans la commission de violations graves de droits humains. Ce personnage important du mouvement islamiste à Tombouctou y dirigeait un tribunal islamique qui a ordonné, entre autres, des amputations, lapidations, flagellations et arrestations arbitraires lors des dix mois durant lesquels le nord du Mali était sous le contrôle des groupes islamistes armés.

Afin d’accompagner les victimes dans leur quête de vérité et de justice, le 20 juin 2014, l’AMDH et la FIDH se sont constituées parties civiles auprès du Tribunal de première instance de la Commune III à l’encontre de Ag Alfousseyni Houka Houka.

Le 15 juillet 2014, le gouvernement du Mali avait déjà procédé à la libération puis à l’échange de 42 éléments des groupes armés présumés auteurs de graves violations de droits humains et inculpés par la justice malienne, contre 45 éléments des forces armées et de sécurité capturés par les groupes armés lors des combats du 23 mai 2014 à Kidal. Cet échange de prisonniers est intervenu alors qu’étaient organisées les premières auditions de victimes de violations graves des droits humains lors du conflit au nord du Mali en 2012, constituées parties civiles et accompagnées par la FIDH et l’AMDH dans les procédures judiciaires ouvertes par la justice nationale.

La FIDH et l’AMDH réitèrent leur appel aux autorités maliennes à faire de la lutte contre l’impunité une priorité, à tout mettre en œuvre pour que les responsables de graves violations des droits humains soient poursuivis et traduits en justice, ainsi qu’à garantir les droits des victimes à la justice, la vérité et la réparation

« Aucune nation, aucun peuple qui a souffert de graves crimes contre l’humanité ne peut prétendre à la réconciliation, à la paix et au développement durables sans une justice saine, équitable et luttant efficacement contre l’impunité, » a déclaré Me Patrick Baudouin, président d’honneur et responsable du groupe d’action judiciaire de la FIDH.

Contacts presse : presse@fidh.org

FIDH

Arthur Manet (Français, anglais, espagnol) – Tel : +33 6 72 28 42 94 (à Paris)

Audrey Couprie (Français, anglais, espagnol) – Tel : +33 6 48 05 91 57 (à Paris)

AMDH

Me Moctar Mariko (président) – Tel +223 76 42 35 70
- See more at: http://maliactu.net/mali-liberation-dag-alfousseyni-houka-houka-dancardine-veritable-atteinte-a-la-justice-pour-les-victimes-de-graves-violations-des-droits-humains-au-nord-du-mali/#sthash.fy7n5q9g.dpuf

mercredi 20 août 2014

Les groupes armés exigent : Un quota de 3.000 soldats et de 100 généraux dans l'armée malienne

Les groupes armés exigent : Un quota de 3.000 soldats et de 100 généraux dans l'armée malienne
Un quota de 3.000 soldats et de 100 généraux dans l’armée malienne



19 août 2014 à 03:18 AM Rubrique: Nord-Mali
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Mali - Affaire Tomi: IBK renonce à déposer plainte contre "Le Monde"
Ibrahim Boubacar Keïta, le 3 mai 2014 au palais de Koulouba. © Emmanuel Daou Bakary/Jeune Afrique

Longtemps hésitant, le président IBK s’est définitivement résolu à négocier avec les groupes armés depuis la cinglante défaite infligée aux troupes maliennes, le 21 mai 2014 à Kidal. Les négociations, qui ont débuté il y a quelques semaines, se poursuivront en septembre 2014 sous l’égide de l’inévitable voisin algérien qui, déjà, fut le parrain des précédents accords de Tamanrasset en 1991 et d’Alger en 2006.





Le Mali se plie aux quatre volontés de l’Algérie



Malgré l’échec des accords antérieurs, l’Algérie parvient, encore cette année, à imposer sa médiation dans la crise malienne, éclipsant, au passage, les tentatives du rival marocain de s’immiscer dans le dossier. Si l’Algérie pèse d’un si grand poids dans l’affaire, c’est pour de nombreuses raisons. D’abord, elle partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières avec le Mali; ensuite, elle entretient des liens divers avec lesjihadistes maliens, notamment avec Iyad Ag Ghali, le leader d’Ançar Dine. Enfin et surtout, l’Algérie est la première puissance militaire du Maghreb: sans son soutien, la France n’aurait jamais pu libérer le nord malien en 2013 ni ne pourrait, aujourd’hui, continuer à contrôler ce vaste territoire qui, bien vite, deviendrait un foyer d’attentats. Par conséquent, les Français, avant de s’engager militairement au Mali, se sont vus obligés (nous l’évoquions dans nos précédentes livraisons) de passer avec l’Algérie un pacte permettant à ce pays de continuer à déverser dans le nord malien, notamment à Kidal et environs, les activités de ses propres groupes terroristes, dont la trisqtement célèbre AQMI. Une manière, pour l’Algérie, de faire régner la paix à l’intérieur de ses frontières après une décennie de lutte sanglante contre les jihadistes.





Alors opposant, donc dans le camp de la facilité, IBK s’est, en 2006, bruyamment élevé contre l’accord d’Alger, le jugeant attentoire à la souveraineté nationale.

Devenu chef de l’Etat, il se rend à l’évidence : l’Algérie est incontournable. IBK vient d’ailleurs d’adresser au président Abdelaziz Bouteflika une lettre fort édifiante sur la soumission du Mali aux quatre volontés algériennes. Dans ce courrier daté du 20 juin 2014, IBK salue l’« attitude pétrie d’amitié, de fraternité et de solidarité » de l’Algérie; mieux, le président malien adresse ses « vifs remerciements » à Bouteflika pour « la précieuse contribution qui a permis d’engager les mouvements armés dans la dynamique de la paix et de la négociation avec le gouvernement du Mali ». Tout en transmettant à Bouteflika la feuille de route élaborée par le Mali dans le cadre des négociations, IBK lui demande, tenez-vous bien !, de l’« enrichir » en lieu et place du Mali: « Je vous serai reconnaissant de le faire enrichir par l’expertise de vos techniciens et de le soumettre à l’examen des groupes armés et des représentrants du gouvernement qui, en la circonstance, seront réunis par les soins de la partie algérienne à Alger à la date de votre convenance ».





En clair, le courrier montre que le Mali accepte, à l’avance, ce qu’aura décidé la toute-puissante Algérie ! Ce douloureux constat donne, bien entendu, raison à Tiéblé Dramé, leader du PARENA, qui, il y a quelques jours, affirmait dans la presse que le Mali avait « abandonné sa souveraineté à l’Algérie ».



Les groupes armés en position de force

Les groupes armés du nord n’ont accepté que du bout des lèvres le cessez-le-feu après leur victoire militaire à Kidal. Il a fallu que la France et l’ONU déploient des trésors de diplomatie pour convaincre le HCUA, le MNLA et le MAA de surseoir à l’usage des armes et de rentrer le processus de dialogue politique prôné par la communauté internationale. IBK lui-même avait craint le pire au point de renouer avec l’ennemi intime mauritanien. Alors que sous la Transition, le Mali avait refusé le déploiement, au nord, de soldats mauritaniens sous la bannière de la MINUSMA, IBK s’est hâté de dépêcher le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à Kidal pour arracher un cessez-le-feu aux groupes armés.



Certes, les groupes armés ont mis l’arme au pied; mais ils n’en ont pas moins gardé de précieux atouts de négociation.

Partant du principe que Kidal, leur fief, ne saurait prospérer sans débouché sur le fleuve Niger, ils ont poussé leur occupation militaire jusqu’à Faffa, ville riveraine du fleuve située dans la région de Gao. Les abords d’Ansongo, région de Gao, sont infestés de combattants rebelles qui font déjà la loi à Ménaka, à Aguelhok et à Tessalit. Du point de vue politique, les groupes armés négocient également en position de force en faisant valoir que c’est le Mali qui a déclenché les hostilités le 21 mai 2014. Enfin, ils ont des alliés puissants comme la France, l’ONU, la Suisse, la Belgique et le Qatar qui leur offrent des subsides et ont, avant même les combats du 21 mai 2014, empêché Kidal de retourner dans le giron malien, toutes choses qui violent la résolution 2100 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.





Parallèlement, le gouvernement malien, drogué à l’aide internationale, est fragilisé par la suspension des financements du FMI, de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne : en l’absence d’accord global avec les rebelles, le pays devra longtemps faire son deuil de l’argent frais en provenance de ces bailleurs de fonds.





C’est en considération de ces paramètres qu’IBK a fait savoir au médiateur algérien qu’il était prêt à signer tout accord qui préserverait l’intégrité du territoire national et la laïcité de l’Etat.

Pour bien marquer sa disponibilité au dialogue, il a fait libérer au pas de course tous les rebelles – séparatistes oujihadistes - qui croupissaient entre les mains de la justice malienne. Il est vraiment loin, le temps où IBK martelait qu’il ne permettrait à aucun rebelle de « négocier d’égal à égal » avec lui, ni encore moins, de le« trimbaler »...





Les doléances des groupes armés

Encouragés par les atouts qu’ils détiennent, les rebelles viennent de peaufiner leurs doléances qu’ils remettront, à très bref délai, au médiateur algérien. Ils demandent trois choses:



- l’intégration de 3.000 combattants dans l’armée malienne;



- l’octroi du grade de général à 100 de leurs officiers;





- l’institution d’un statut particulier pour l’ensemble des trois régions du nord (Kidal, Gao et Tombouctou).





Fait remarquable, il appartiendra aux rebelles, et non au gouvernement malien, de proposer les noms de ceux qui doivent intégrer l’armée ou bénéficier du grade de général.

Ce sera donc là l’occasion d’envoyer dans l’armée tout ce que le nord compte de bergers et de chômeurs touaregs ou arabes. Autre exigence rebelle: l’armada des intégrés restera dans le nord; de surcroît, tout corps d’armée typiquement malien qui sera positionné au nord sera commandé par un Touareg ou un Arabe.





Quant au statut particulier des régions du nord, ils comptent l’exploiter de manière à séduire la population locale dans l’optique d’un futur référendum d’autodétermination qu’ils pourraient réclamer dans cinq ans.

Ils en auront peut-être les moyens car ils exigent aussi l’affectation aux régions du nord de 60% des ressources minières qui y seront découvertes.





Iyad pour faire de la diversion

Pour mieux appuyer leurs doléances, les groupes armés font entrer Iyad Ag Ghalmi dans la danse. Dans une vidéo récemment diffusée, le chef du groupe islamiste Ançar Dine s’en prend à la France et lance des menaces contre elle. L’objectif stratégique est de faire apparaître Iyad comme découplé des autres groupes armés et de faire passer ceux-ci comme modérés et prêts au dialogue. Bref, l’affaire Iyad est une ruse de guerre conçue en plein accord ave les autres groupes rebelles.





Le gouvernement malien acceptera-t-il les doléances rebelles ?

De sources bien informées, les groupes armés ne doutent pas d’obtenir gain de cause. Il leur suffira de menacer d’étendre, en cas de désaccord, leurs possessions territoriales actuelles. Un de nos interlocuteurs affirme même que le Mali s’apprête, pour faire avaler l’amère pilule au peuple, à ouvrir le gouvernement aux principaux leaders de l’opposition.

Joint par nous, un leader des mouvements d’auto-défense, plutôt proches du Mali, affirme que lesdits mouvements ont décidé de ne pas solliciter de grades ni places dans l’armée pour leurs combattants.





Tiékorobani

Les groupes armés exigent : Un quota de 3.000 soldats et de 100 généraux dans l'armée malienne

Les groupes armés exigent : Un quota de 3.000 soldats et de 100 généraux dans l'armée malienne
Un quota de 3.000 soldats et de 100 généraux dans l’armée malienne



19 août 2014 à 03:18 AM Rubrique: Nord-Mali
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Mali - Affaire Tomi: IBK renonce à déposer plainte contre "Le Monde"
Ibrahim Boubacar Keïta, le 3 mai 2014 au palais de Koulouba. © Emmanuel Daou Bakary/Jeune Afrique

Longtemps hésitant, le président IBK s’est définitivement résolu à négocier avec les groupes armés depuis la cinglante défaite infligée aux troupes maliennes, le 21 mai 2014 à Kidal. Les négociations, qui ont débuté il y a quelques semaines, se poursuivront en septembre 2014 sous l’égide de l’inévitable voisin algérien qui, déjà, fut le parrain des précédents accords de Tamanrasset en 1991 et d’Alger en 2006.





Le Mali se plie aux quatre volontés de l’Algérie



Malgré l’échec des accords antérieurs, l’Algérie parvient, encore cette année, à imposer sa médiation dans la crise malienne, éclipsant, au passage, les tentatives du rival marocain de s’immiscer dans le dossier. Si l’Algérie pèse d’un si grand poids dans l’affaire, c’est pour de nombreuses raisons. D’abord, elle partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières avec le Mali; ensuite, elle entretient des liens divers avec lesjihadistes maliens, notamment avec Iyad Ag Ghali, le leader d’Ançar Dine. Enfin et surtout, l’Algérie est la première puissance militaire du Maghreb: sans son soutien, la France n’aurait jamais pu libérer le nord malien en 2013 ni ne pourrait, aujourd’hui, continuer à contrôler ce vaste territoire qui, bien vite, deviendrait un foyer d’attentats. Par conséquent, les Français, avant de s’engager militairement au Mali, se sont vus obligés (nous l’évoquions dans nos précédentes livraisons) de passer avec l’Algérie un pacte permettant à ce pays de continuer à déverser dans le nord malien, notamment à Kidal et environs, les activités de ses propres groupes terroristes, dont la trisqtement célèbre AQMI. Une manière, pour l’Algérie, de faire régner la paix à l’intérieur de ses frontières après une décennie de lutte sanglante contre les jihadistes.





Alors opposant, donc dans le camp de la facilité, IBK s’est, en 2006, bruyamment élevé contre l’accord d’Alger, le jugeant attentoire à la souveraineté nationale.

Devenu chef de l’Etat, il se rend à l’évidence : l’Algérie est incontournable. IBK vient d’ailleurs d’adresser au président Abdelaziz Bouteflika une lettre fort édifiante sur la soumission du Mali aux quatre volontés algériennes. Dans ce courrier daté du 20 juin 2014, IBK salue l’« attitude pétrie d’amitié, de fraternité et de solidarité » de l’Algérie; mieux, le président malien adresse ses « vifs remerciements » à Bouteflika pour « la précieuse contribution qui a permis d’engager les mouvements armés dans la dynamique de la paix et de la négociation avec le gouvernement du Mali ». Tout en transmettant à Bouteflika la feuille de route élaborée par le Mali dans le cadre des négociations, IBK lui demande, tenez-vous bien !, de l’« enrichir » en lieu et place du Mali: « Je vous serai reconnaissant de le faire enrichir par l’expertise de vos techniciens et de le soumettre à l’examen des groupes armés et des représentrants du gouvernement qui, en la circonstance, seront réunis par les soins de la partie algérienne à Alger à la date de votre convenance ».





En clair, le courrier montre que le Mali accepte, à l’avance, ce qu’aura décidé la toute-puissante Algérie ! Ce douloureux constat donne, bien entendu, raison à Tiéblé Dramé, leader du PARENA, qui, il y a quelques jours, affirmait dans la presse que le Mali avait « abandonné sa souveraineté à l’Algérie ».



Les groupes armés en position de force

Les groupes armés du nord n’ont accepté que du bout des lèvres le cessez-le-feu après leur victoire militaire à Kidal. Il a fallu que la France et l’ONU déploient des trésors de diplomatie pour convaincre le HCUA, le MNLA et le MAA de surseoir à l’usage des armes et de rentrer le processus de dialogue politique prôné par la communauté internationale. IBK lui-même avait craint le pire au point de renouer avec l’ennemi intime mauritanien. Alors que sous la Transition, le Mali avait refusé le déploiement, au nord, de soldats mauritaniens sous la bannière de la MINUSMA, IBK s’est hâté de dépêcher le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à Kidal pour arracher un cessez-le-feu aux groupes armés.



Certes, les groupes armés ont mis l’arme au pied; mais ils n’en ont pas moins gardé de précieux atouts de négociation.

Partant du principe que Kidal, leur fief, ne saurait prospérer sans débouché sur le fleuve Niger, ils ont poussé leur occupation militaire jusqu’à Faffa, ville riveraine du fleuve située dans la région de Gao. Les abords d’Ansongo, région de Gao, sont infestés de combattants rebelles qui font déjà la loi à Ménaka, à Aguelhok et à Tessalit. Du point de vue politique, les groupes armés négocient également en position de force en faisant valoir que c’est le Mali qui a déclenché les hostilités le 21 mai 2014. Enfin, ils ont des alliés puissants comme la France, l’ONU, la Suisse, la Belgique et le Qatar qui leur offrent des subsides et ont, avant même les combats du 21 mai 2014, empêché Kidal de retourner dans le giron malien, toutes choses qui violent la résolution 2100 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.





Parallèlement, le gouvernement malien, drogué à l’aide internationale, est fragilisé par la suspension des financements du FMI, de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne : en l’absence d’accord global avec les rebelles, le pays devra longtemps faire son deuil de l’argent frais en provenance de ces bailleurs de fonds.





C’est en considération de ces paramètres qu’IBK a fait savoir au médiateur algérien qu’il était prêt à signer tout accord qui préserverait l’intégrité du territoire national et la laïcité de l’Etat.

Pour bien marquer sa disponibilité au dialogue, il a fait libérer au pas de course tous les rebelles – séparatistes oujihadistes - qui croupissaient entre les mains de la justice malienne. Il est vraiment loin, le temps où IBK martelait qu’il ne permettrait à aucun rebelle de « négocier d’égal à égal » avec lui, ni encore moins, de le« trimbaler »...





Les doléances des groupes armés

Encouragés par les atouts qu’ils détiennent, les rebelles viennent de peaufiner leurs doléances qu’ils remettront, à très bref délai, au médiateur algérien. Ils demandent trois choses:



- l’intégration de 3.000 combattants dans l’armée malienne;



- l’octroi du grade de général à 100 de leurs officiers;





- l’institution d’un statut particulier pour l’ensemble des trois régions du nord (Kidal, Gao et Tombouctou).





Fait remarquable, il appartiendra aux rebelles, et non au gouvernement malien, de proposer les noms de ceux qui doivent intégrer l’armée ou bénéficier du grade de général.

Ce sera donc là l’occasion d’envoyer dans l’armée tout ce que le nord compte de bergers et de chômeurs touaregs ou arabes. Autre exigence rebelle: l’armada des intégrés restera dans le nord; de surcroît, tout corps d’armée typiquement malien qui sera positionné au nord sera commandé par un Touareg ou un Arabe.





Quant au statut particulier des régions du nord, ils comptent l’exploiter de manière à séduire la population locale dans l’optique d’un futur référendum d’autodétermination qu’ils pourraient réclamer dans cinq ans.

Ils en auront peut-être les moyens car ils exigent aussi l’affectation aux régions du nord de 60% des ressources minières qui y seront découvertes.





Iyad pour faire de la diversion

Pour mieux appuyer leurs doléances, les groupes armés font entrer Iyad Ag Ghalmi dans la danse. Dans une vidéo récemment diffusée, le chef du groupe islamiste Ançar Dine s’en prend à la France et lance des menaces contre elle. L’objectif stratégique est de faire apparaître Iyad comme découplé des autres groupes armés et de faire passer ceux-ci comme modérés et prêts au dialogue. Bref, l’affaire Iyad est une ruse de guerre conçue en plein accord ave les autres groupes rebelles.





Le gouvernement malien acceptera-t-il les doléances rebelles ?

De sources bien informées, les groupes armés ne doutent pas d’obtenir gain de cause. Il leur suffira de menacer d’étendre, en cas de désaccord, leurs possessions territoriales actuelles. Un de nos interlocuteurs affirme même que le Mali s’apprête, pour faire avaler l’amère pilule au peuple, à ouvrir le gouvernement aux principaux leaders de l’opposition.

Joint par nous, un leader des mouvements d’auto-défense, plutôt proches du Mali, affirme que lesdits mouvements ont décidé de ne pas solliciter de grades ni places dans l’armée pour leurs combattants.





Tiékorobani

Les futures négociations forcées, organisées, décidées, par le Maitre (France) et ses affidés(les présidents de la CEDEAO)

Les futures négociations forcées, organisées, décidées, par le Maitre (France) et ses affidés(les présidents de la CEDEAO)

Les futures négociations forcées, organisées, décidées, par le Maitre (France) et ses affidés(les présidents de la CEDEAO)



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IBK : "Je ne suis sous l'influence de personne"
SEM Ibrahim Boubacar Keita président Malien
Nul n’ignore aujourd’hui que le président IBK avec ses ministres qui lui sont plus loyaux qu’a la république veulent amener notre pays dans des négociations qui pourront nous couter notre pays, son intégrité, son existence, ….. sa dignité (s’il en a même toujours).  



Sans consulter le peuple, sans écouter ceux qui lui ont assigné cette mission, Mr J’AI DECIDE, veut prendre seul les commandes du pays à l’image du nouvel avion qu’il a jugé bon d’acheter en cette période où le pays traverse la plus grave crise de sa jeune existence.



Il donne réellement l’impression de ne guère se soucier de l’avis du peuple  et de vouloir s’aventurer seul dans le marigot infesté que les services français ont préparé pour notre pays. Il donne l’impression de se foudre crânement du peuple Malien qui le nourrit, vêtu, … et paye pour ses luxes.  Il est encore de ces chefs d’états africains qui croient en une « amitié » avec les dirigeants occidentaux en général et français en particuliers. L’histoire récente des pays africains ne les a toujours pas convaincus que ceux-ci n’ont que des intérêts, quelques fois ceux de leurs peuples et d’autres fois ceux de leurs multinationales.



Monsieur le Président, défendez aussi ce pour quoi vous avez été élu : l’Honneur, l’Intégrité et les intérêts supérieurs du peuple Malien.



Tout le monde sait que le Mali a beaucoup souffert. Nul ne peut nier ce que les Maliens ont enduré et endurent encore.



Depuis des décennies, les frères dissidents  profitent allégrement de ce système  poreux animé avec des  leaders politiques, religieux indécis et corrompus.  Alors l’impunité, la barbarie et son lot d’atrocités  ont eu pignon sur roue. Ils violent, mutilent et ensuite demandent à négocier avec le gouvernement  en exigeant  toutes les faveurs possible… Par exemple, l’Assemblée Nationale du Mali   à la requête des  groupes rebelles, a pris une loi d’amnistie référencée loi no 97-016 du 07 Mars 1997 pour tous les crimes pendant la période du conflit armé.

 

Trop c’est trop. Il est temps que cela prenne fin. Il n’est plus acceptable que la voix des armes soit une variable d’ajustements structurels dans notre pays.  Sinon vous  formerez d’autres rebelles venant d’autres régions du Mali.



Maintenant, chers compatriotes. Vous avez compris que nos dirigeants reçoivent leurs ordres de ceux qui les mettent au pouvoir. Et ceux qui ne veulent pas obéir subissent les foudres de la métropole (allez demander à Laurent Gbagbo et autres). On leur fait du chantage d’abord sur les aides qu’apportent leurs bras armés que sont le FMI et la Banque Mondiale, et si d’aventure cela ne suffisait pas le chantage est fait sur leurs propres biens ou sur celui de leurs famille. Et comme à l’instar de notre président ils sont tous mouillés jusqu’au cou, alors ils ne peuvent rien faire d’autre que d’abdiquer.

Par contre sur le peuple lui-même, aucun moyen de chantage. Si nous estimons que cette situation ne peut plus et ne doit plus durer, alors il faut une réaction. Cela obligera nos hommes politiques à changer et aussi vous verrez de nouveaux leaders émerger.



Il est temps qu’on honore nos parents qui se sont dressés contre comme un seul homme pour combattre opiniâtrement la colonisation française.



Apres la longue nuit, la lumière doit désormais poindre à l’horizon.



Ne prenons  plus pour argent comptant ce que nos dirigeants actuels nous disent car ils nous ont menti depuis des décennies.



Le pouvoir passé et présent, nous impose seulement ce que veut la France qui a impérativement besoin de nous maintenir dans cette situation de dépendance pour exister comme puissance sur la scène internationale.



Il ne s’agit pas pour nous d’aller à  Alger pour gagner des négociations. Il s’agit d’y aller et d’y faire la démonstration que ceux qui y sont ne sont que des bandits de grands chemins qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui sont le problème lui-même. Sinon comment comprendre que une famille de Touareg acoquinée de quelques narcotrafiquants arabes auxquels on ajoute une poignée d’algériens chassées de chez eux et enfin une pincée d’illuminés qui n’ont même jamais lu le Coran et qui n’ont de musulmans que le prénom, comment voulez-vous donc que ces gens là viennent réclamer plus de la moitié d’un pays.



C’est révoltant ! C’est injuste ! Et j’espère que nous ne laisserons pas faire.

Pour cela, il suffit d’abord de faire une démonstration au monde entier que cela ne saurait être.

Il faudrait des manifestations dans Bamako et toutes les régions. Tous les jours et devant les ambassades de ceux qui poussent le gouvernement vers ces négociations (qu’ils soient africains ou non).



Pour ceux qui sont censés nous y représenter, il faudrait des hommes et des femmes intègres et dignes et qui ont une vraie lecture des enjeux. Nous en avons quelques uns encore qui disent haut et fort ce que nous ressentons. Il y a encore des témoins de la première république. Et que les témoins de toutes les républiques qui ont eu à faire face à ces rebellions soient présents également.

Que la société civile y soit aussi pour rappeler aux hommes politiques, si besoin est, les vœux et les souhaits du peuple malien.



Les représentants de la Première République



1-      Amadou Seydou Traore dit Amadou Djicoroni

2-      Seydou Badian Kouyaté

Les représentants de la Société Civile

1-      Pr Issa N’diaye

2-      Bakary Togola (Radio Kledu)

3-      Dr Cheick Oumar Diarrah

4-       Ahmed Mohamed Ag Hamani

5-       Mohamed Youssouf Bathily

  Les Représentants des Partis Politiques

1-      Dr Soumana Sacko

2-      Dr Oumar Mariko



Les Femmes du Mali

1-      Dr Aminata Dramane Traore

2-      Mme Haidara Aissata Cisse, dite Chato

Les représentants des Corps religieux

1-      Cherif Ousmane Madani Haidara

2-      Mon Seigneur Jean Zerbo

Les représentants de L’armée malienne

1-      Colonel El Hadji Gamou

2-      General Didier Dakoua

3-      Colonel Nema Sagara



S.D/M.A

Réseau de Citoyens Actifs- Mali

Simples Citoyens Maliens

De L’Ecole de la Vie et de L’Amour du Pays