IRIN | Guerre et paix au Mali – un cycle sans fin
Briefing: Guerre et paix au Mali – un cycle sans fin
Le cycle de violence entre le Nord et le Sud se poursuit depuis plusieurs dizaines d’années (photo d’archives)
Cet article s’inscrit dans une série de rapports sur la crise qui sévit dans le nord du Mali, et en particulier sur la rébellion du MNLA et l’impact de la présence d’AQMI |
BAMAKO, 3 avril 2012 (IRIN) - Lors d’une visite à Bamako, la capitale malienne, le 26 février, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a fait part de son opinion selon laquelle le gouvernement malien devrait s’asseoir et négocier avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui lutte pour la création d’un État indépendant dans le Nord.
M. Juppé a par la suite dû essuyer de nombreuses critiques pour avoir légitimé un mouvement rebelle considéré comme sectaire et opportuniste par une grande partie des habitants du Sud.
Le gouvernement colonial français n’aurait pas tenté de faire la paix avec les insurgés touaregs, dont la
résistance sporadique, mais souvent efficace, a retardé la conquête du nord du Mali et maintenu la région sous contrôle militaire. Si les Français ont bâti une forteresse à Kidal, dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, en 1908, ils ont malgré tout eu beaucoup de difficulté à obtenir la reconnaissance des leaders touaregs les plus obstinés, qui en voulaient à la France de s’être