Vers la découverte d’une haute trahison : Connexion douteuse entre le Président du Haut Conseil de Base des Maliens du Ghana et le MNLA
Depuis un certains temps, la communauté malienne vivant au Ghana, ne cesse de se plaindre des innombrables déboires du président du Haut Conseil de Base des maliens du Ghana, M. Mohamed Seydou Haïdara. Au bout de la colère non manifeste encore, une insurrection est à craindre à son en contre. Les protagonistes sont déterminés, à tout prix, à destituer cet homme qu’ils rejettent comme leur représentant.
El Hadj Mohamed Seydou Haidara dit Lilo, est un homme d’affaire malien vivant au Ghana. PDG de Universal Oil, une société en pleine disgrâce. Depuis, le sieur Haidara est devenu un méconnaissable au vu de ses nouvelles activités. Il multiplie, depuis un moment, des pratiques à la tête du Haut Conseil très décriées par ses compatriotes.
En premier lieu, l’homme d’affaire est soupçonné être de connivence avec les membres du MNLA. Le doute relève de ses voyages à la Mecque et au Niger ; voyages au cours desquels « Lilo » semble bien rencontrer certains membres des groupes armés. Partant de ce fait, au constat de ses compatriotes au Ghana, des affirmations pour avoir accueilli et logé certains des ténors du MNLA, en l’occurrence Mamadou Djery Maiga et deux autres membres influents du mouvement Touareg au Ghana animent le quotidien. Des témoins confirment que l’homme d’affaire a logé ses hôtes de marque dans un hôtel à Madina (un quartier d’Accra) non loin de son domicile. Ceux-ci (rebelles) ont été aperçus à maintes fois dans la V8 noire immatriculée GR 2388-12 de M. Haidara.
Les frasques de M. Haïdara ne se limitent pas en si bon chemin. Jouissant de ses influences de président du Haut Conseil des Maliens, il a- des remarques constantes- usé de sa responsabilité et ses moyens pour placer un de ses proches à la tête de la Coordination Régionale du Haut Conseil des Maliens du Ghana de Takoradi (une région du sud du Ghana). Ejectant du coup sans aucune forme de démocratie, l’autre prétendant au même poste Adboul Aziz Aboubacar Toure qui, avait pourtant été élu par les maliens de Takoradi comme coordinateur. Ce dernier se retrouvera finalement en prison sur la base de fausses accusations, qui finiront par être décelées.
Dans sa course aveugle à ‘’Tout pour moi et mes proches’’, Lilo Haidara vient de créer récemment une situation de guerre entre les maliens de Kintampo au nord du Ghana. Ceci en élisant un président local, un de ses proches collaborateurs qui lui aurait versé une quantité de somme importante. La situation faisant de nombreux frustrés a dégénéré en conflit fratricide entre maliens au Ghana. Moment qui a trouvé, le sieur Haidara en déplacement, à la Mecque.
Conscientes des effets de révoltes à l’horizon, les autorités Ghanéennes ont alerté l’Ambassade du Mali qui, a dépêchée Lamine Maiga, le Consul Honoraire du Mali à Koumassi avec d’autres membres du Haut Conseil pour aller calmer les ardeurs et trouver la solution au problème.
D’autres reproches
Pour la célébration du 22 septembre, date anniversaire de l’indépendance du Mali, l’Association des Jeunes ressortissants du Mali dénommée ‘’Gao Youth’’ a été empêchée par Nourra Haidara, le président du Haut Conseil de Base des Maliens de Koumassi, imposé par le sieur, Haidara d’organiser une prière collective pour la paix au Mali. La raison évoquée était qu’il aurait affirmé avoir déboursé un pactole à Lilo pour le poste qu’il occupe, pour cinq ans. Donc rien ne doit être décidé pour se tenir à Koumassi au nom du Mali sans son aval. Ce qui prouve à suffisance que Koumassi était un des gagnes pains majeurs des gars de Lilo, car ils ont aussi empêché les étudiants maliens de célébrer le 22 septembre, pour cause de non respect envers les leaders. Ces agissements contre la célébration de la fête nationale du Mali au Ghana est la goute d’eau qui a fait débordé le vase, et c’est pourquoi les maliens du Ghana ne veulent plus de Lilo comme président. Ils affirment ne rien cautionner de ses actes surtout à cause de ses connexions douteuses avec les groupes armés qui sont facteurs de déstabilisation au Mali.
Affaire à suivre !!!
H.N’gatté
lundi 27 octobre 2014
dimanche 26 octobre 2014
Pourparlers d'Alger: encore des blocages sur le statut du nord du Mali - Afrique - RFI
Pourparlers d'Alger: encore des blocages sur le statut du nord du Mali - Afrique - RFI
Ce doit être la base d'un futur accord de paix au Mali. Un document a été élaboré à Alger par la médiation, qui réunissait cette semaine encore dans la capitale algérienne des représentants du pouvoir de Bamako et des groupes armés maliens du nord du pays, à l'issue d'une troisième session de pourparlers. Le chemin reste long.
De retour au Mali, les ministres des Affaires étrangères, de la Réconciliation nationale et de la Reconstruction des régions du nord ont présenté un texte, ce samedi 25 octobre 2014. Des ministres satisfaits au moment de rentrer à leur base, car leurs préoccupations majeures « ont été prises en compte », disent-ils.
Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, se veut confiant : « Le document qui nous est proposé ne contient pas ce qui a été indiqué par le président de la République comme étant des choses qui ne sont pas acceptables. Le respect de l'unité nationale, de la souveraineté du pays, de l'intégrité territoriale, et de la forme laïque et républicaine de la République (y sont). En clair, le document qui nous est proposé ne parle pas de fédéralisme, ne parle pas d'autonomie. »
« Pour nous, c'est une donnée importante », précise M. Diop, selon qui le document peut constituer « une bonne base pour discuter d'un pré-accord ». « Je peux vous dire que nous revenons de ce processus confiants, satisfaits de l'état d'esprit que nous avons noté, et nous espérons que ces quelques jours que nous nous sommes donnés nous permettront encore d'affiner les éléments dont nous disposons. »
L'armée nationale malienne doit « contenir tous les fils du pays »
S'engage désormais une nouvelle phase de restitution, en vue d’éventuelles modifications du texte proposé par la médiation algérienne. Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation nationale, l'assure : « Toutes les parties se sont engagées à mener des actions d'explication par rapport à ce processus et par rapport à ce document, y compris la médiation. Maintenant, les formes restent à voir dans les jours qui suivent. » Les autorités maliennes tenteront d’expliquer, voire de convaincre l’opinion nationale.
Le redéploiement progressif de l’armée malienne dans le nord, sur un an, ou encore l’intégration de combattants des groupes armés au sein de l’armée nationale, feront ainsi l’objet d’un véritable travail de pédagogie. Pour Hamadoun Konaté, ministre de la Reconstruction des régions du nord, « nulle part, il n'y a d'ambiguïté sur le fait que la défense nationale est assurée par une armée nationale. Et l'armée nationale, c'est celle de la République. Cela est clair dans le document. Cette armée nationale doit devenir progressivement nationale, c'est-à-dire contenir tous les fils du pays. »
« L'avenir politique, administratif et sécuritaire aux autochtones »
Problème : les réactions sont dissonantes au nord ; les représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ne sont pas satisfaits de ce texte. Le document ne va pas assez loin, selon leur porte-parole Mossa Ag Ataher, qui n'y voit qu'un « projet de mise à jour et de correction des faiblesses de la décentralisation ». Le MNLA compte donc remettre un document amendé à la médiation dans les 48 heures.
« Nous disons qu'il faut que les uns et les autres acceptent d'avancer, plaide Mossa Ag Ataher. Il ne sert à rien de faire un pas en avant, deux pas en arrière. La coordination des mouvements de l'Azawad va proposer, dans cette nouvelle formule de document que nous allons remettre à la médiation à nouveau, un statut politique pour les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Dans ce statut, nous souhaitons que l'avenir politique, administratif, sécuritaire de ces régions soit remis aux populations autochtones ; que les populations se l'approprient dans son ensemble. »
« Il faut arrêter d'avoir peur des décisions politiques »
Et le représentant du MNLA de poser la question qui fâche : « Pourquoi ne pas parler d'un fédéralisme ? Pourquoi ne pas accepter que fédérer aujourd'hui des entités différentes, mais qui pourraient être complémentaires, c'est la solution ? Pourquoi ne pas essayer ? » Avant de conclure : « Nous disons qu'il faut arrêter d'avoir peur des décisions politiques, qu'il faut avoir un courage politique pour accepter des choses qui, jusqu'ici, n'ont pas été essayées. »
Les différentes parties se retrouveront à Alger, pour la suite des négociations, à la mi-novembre. Mais en attendant, l'insécurité règne toujours dans le nord du Mali. Dans la région de Kidal, la mission des Nations unies a été la cible d'une nouvelle attaque terroriste. Un convoi qui transportait de l’eau a sauté sur une mine, sur la route reliant Kidal et Anefis. Trois casques bleus sénégalais ont été blessés, indique la Minusma, dont deux gravement. Ces derniers devaient être transférés ce samedi à Dakar.
Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, se veut confiant : « Le document qui nous est proposé ne contient pas ce qui a été indiqué par le président de la République comme étant des choses qui ne sont pas acceptables. Le respect de l'unité nationale, de la souveraineté du pays, de l'intégrité territoriale, et de la forme laïque et républicaine de la République (y sont). En clair, le document qui nous est proposé ne parle pas de fédéralisme, ne parle pas d'autonomie. »
« Pour nous, c'est une donnée importante », précise M. Diop, selon qui le document peut constituer « une bonne base pour discuter d'un pré-accord ». « Je peux vous dire que nous revenons de ce processus confiants, satisfaits de l'état d'esprit que nous avons noté, et nous espérons que ces quelques jours que nous nous sommes donnés nous permettront encore d'affiner les éléments dont nous disposons. »
L'armée nationale malienne doit « contenir tous les fils du pays »
S'engage désormais une nouvelle phase de restitution, en vue d’éventuelles modifications du texte proposé par la médiation algérienne. Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation nationale, l'assure : « Toutes les parties se sont engagées à mener des actions d'explication par rapport à ce processus et par rapport à ce document, y compris la médiation. Maintenant, les formes restent à voir dans les jours qui suivent. » Les autorités maliennes tenteront d’expliquer, voire de convaincre l’opinion nationale.
Le redéploiement progressif de l’armée malienne dans le nord, sur un an, ou encore l’intégration de combattants des groupes armés au sein de l’armée nationale, feront ainsi l’objet d’un véritable travail de pédagogie. Pour Hamadoun Konaté, ministre de la Reconstruction des régions du nord, « nulle part, il n'y a d'ambiguïté sur le fait que la défense nationale est assurée par une armée nationale. Et l'armée nationale, c'est celle de la République. Cela est clair dans le document. Cette armée nationale doit devenir progressivement nationale, c'est-à-dire contenir tous les fils du pays. »
« L'avenir politique, administratif et sécuritaire aux autochtones »
Problème : les réactions sont dissonantes au nord ; les représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ne sont pas satisfaits de ce texte. Le document ne va pas assez loin, selon leur porte-parole Mossa Ag Ataher, qui n'y voit qu'un « projet de mise à jour et de correction des faiblesses de la décentralisation ». Le MNLA compte donc remettre un document amendé à la médiation dans les 48 heures.
« Nous disons qu'il faut que les uns et les autres acceptent d'avancer, plaide Mossa Ag Ataher. Il ne sert à rien de faire un pas en avant, deux pas en arrière. La coordination des mouvements de l'Azawad va proposer, dans cette nouvelle formule de document que nous allons remettre à la médiation à nouveau, un statut politique pour les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Dans ce statut, nous souhaitons que l'avenir politique, administratif, sécuritaire de ces régions soit remis aux populations autochtones ; que les populations se l'approprient dans son ensemble. »
« Il faut arrêter d'avoir peur des décisions politiques »
Et le représentant du MNLA de poser la question qui fâche : « Pourquoi ne pas parler d'un fédéralisme ? Pourquoi ne pas accepter que fédérer aujourd'hui des entités différentes, mais qui pourraient être complémentaires, c'est la solution ? Pourquoi ne pas essayer ? » Avant de conclure : « Nous disons qu'il faut arrêter d'avoir peur des décisions politiques, qu'il faut avoir un courage politique pour accepter des choses qui, jusqu'ici, n'ont pas été essayées. »
Les différentes parties se retrouveront à Alger, pour la suite des négociations, à la mi-novembre. Mais en attendant, l'insécurité règne toujours dans le nord du Mali. Dans la région de Kidal, la mission des Nations unies a été la cible d'une nouvelle attaque terroriste. Un convoi qui transportait de l’eau a sauté sur une mine, sur la route reliant Kidal et Anefis. Trois casques bleus sénégalais ont été blessés, indique la Minusma, dont deux gravement. Ces derniers devaient être transférés ce samedi à Dakar.
Les pourparlers d’Alger, la crise du nord, le meeting du samedi au stade omnisports Modibo Kéïta
Les pourparlers d’Alger, la crise du nord, le meeting du samedi au stade omnisports Modibo Kéïta
la crise du nord, le meeting du samedi au stade omnisports Modibo Kéïta
« Tous unis pour sauver le Mali d’un naufrage» dixit Ahmed Mohamed Ag Hamani
Dans une interview accordée à Mali-Demain, Ahmed Mohamed Ag Hamani, non moins ancien Premier Ministre du Mali, fait une analyse très critique de la situation politico-socio-sécuritaire du Mali, en balayant de passage les négociations d’Alger .Lisez plutôt.
Mali-Demain : Quelle lecture faites-vous de la situation socio-sécuritaire du Mali et des pourparlers d’Alger en cours?
Ahmed Mohamed Ag Hamani : Devant les dérapages que nous avons senti, la mauvaise lecture des réalités de cette insécurité complexe, et parce qu’il y’a pas que la rébellion ; il y’a aussi les tentatives de récupération du territoire malien par les intégristes, et les narcotrafiquants, aujourd’hui le nord est le terrain favorable pour tous les mouvements, qui souvent, s’épaulent, se concertent, pour aboutir à leurs desseins. Et en réalité, malgré les tentatives de les booster, ces groupes restent toujours éparpillés sur le territoire ; et jusqu’à présent, la situation n’est pas sous contrôle.
Amon avis, le gouvernement aura beaucoup de difficultés
Ceci étant, nous sommes en négociation avec le MNLA, et certains autres groupes rebelles ; et c’est un des véritables problèmes pour les négociations à Alger. La prolifération de ces mouvements armés, fait que nous, nous trouvions en face de plusieurs interoculaires, et chacun a son agenda, et essaye de tirer le maximum de ces pourparlers. A mon avis, primo le gouvernement aura beaucoup de difficultés ; secundo, l’Administration n’est pas présente dans toutes les régions du nord, donc les populations, ne se sentent pas suffisamment encadrée, et la sécurité non plus, n’est pas assurée dans ces zones, et cela peut s’avérer très dangereux, comme nous le constatons.
Reconstituer vite l’Etat
Alors, il faudrait aller vite, pour reconstituer l’Etat dans toutes ses différentes composantes : sécuritaire, administrative, judiciaire; c’est après seulement qu’on peut embrasser le développement qui constitue la pièce maitresse de tout cela. Pour ce faire, il faut que l’on aboutisse à une paix durable, qui passera nécessairement par le désarmement de toutes les milices indifférentes et ensuite, que l’on passe aux actions de réconciliation, de consolidation de la paix. A ce niveau, je crois que la décentralisation est la voie que nous considérons la plus utile, la plus appropriée, pour toucher et encadrer la population .Donc il est urgent que l’on aboutisse à des accords.
Mali-Demain : Que pensez-vous de l’application de la résolution 2100 ?
Ahmed Mohamed Ag Hamani : Ce n’est pas l’application de la résolution 2100 qui est à déplorer, mais son contenu. Cette résolution qui dit dès son départ que : « les narcotrafiquants, les djihadistes, les islamistes, sont des terroristes, mais que le MNLA, qui a tord ou a raison, est considéré comme un mouvement interne malien , chose qui n’est pas exacte ; il devrait obligatoirement négocier avec le gouvernement pour aboutir à une résolution , or en réalité, le MNLA, a été le premier à provoquer la guerre, a agressé, a déclaré son gouvernement, a divisé. Est ce qu’il existe quelque chose de plus terrible que cela ? Il est vrai, que les islamistes voulaient transformer le Mal en un Emirat islamiste intégriste, mais ils n’y ont pas réussi, mais je crains, qu’avec le MNLA de cette manière, que nous n’aboutissions pas aussi, à une autre forme de colonisation, ou de scission du Mali ; fort heureusement, j’ai espoir qu’avec la bénédiction de Dieu, et l’appui de nos partenaires, que cela n’arrivera jamais.
Mali-Demain : Quel est l’appel que vous avez a lancer, et la solution que vous préconisez ?
Il faut éviter l’amalgame
Ahmed Mohamed Ag Hamani : La parole et le dernier mot reviennent au peuple malien. Je lance un appel à la sérénité face à toute situation, car si le peuple n’est pas serein, il n’arrivera pas à prendre les voies les plus appropriées pour la résolution de la crise. Il vaut également éviter l’amalgame, éviter la stigmatisation d’une ethnie par rapport à une autre, éviter de singulariser le nord par rapport au sud, éviter de créer des problèmes là où il n y en a pas. Vigilance, parce que les ennemis sont tapis partout, et ils cherchent à exercer la méthode du « diviser pour mieux régner ».
Mali-Demain : Un dernier Mot ?
L’implication du peuple
Ahmed Mohamed Ag Hamani : C’est tout cela que nous vivons à différents niveau ; on le vit au niveau du Mali, mais aussi au niveau de chacune de nos localités, où le risque de dérapage est énorme. Il faut aussi que le peuple s’implique dans la solution au problème, en indiquant au gouvernement ses ambitions.
Propos recueillis par Boubacar HAIDARA.
la crise du nord, le meeting du samedi au stade omnisports Modibo Kéïta
« Tous unis pour sauver le Mali d’un naufrage» dixit Ahmed Mohamed Ag Hamani
Dans une interview accordée à Mali-Demain, Ahmed Mohamed Ag Hamani, non moins ancien Premier Ministre du Mali, fait une analyse très critique de la situation politico-socio-sécuritaire du Mali, en balayant de passage les négociations d’Alger .Lisez plutôt.
Mali-Demain : Quelle lecture faites-vous de la situation socio-sécuritaire du Mali et des pourparlers d’Alger en cours?
Ahmed Mohamed Ag Hamani : Devant les dérapages que nous avons senti, la mauvaise lecture des réalités de cette insécurité complexe, et parce qu’il y’a pas que la rébellion ; il y’a aussi les tentatives de récupération du territoire malien par les intégristes, et les narcotrafiquants, aujourd’hui le nord est le terrain favorable pour tous les mouvements, qui souvent, s’épaulent, se concertent, pour aboutir à leurs desseins. Et en réalité, malgré les tentatives de les booster, ces groupes restent toujours éparpillés sur le territoire ; et jusqu’à présent, la situation n’est pas sous contrôle.
Amon avis, le gouvernement aura beaucoup de difficultés
Ceci étant, nous sommes en négociation avec le MNLA, et certains autres groupes rebelles ; et c’est un des véritables problèmes pour les négociations à Alger. La prolifération de ces mouvements armés, fait que nous, nous trouvions en face de plusieurs interoculaires, et chacun a son agenda, et essaye de tirer le maximum de ces pourparlers. A mon avis, primo le gouvernement aura beaucoup de difficultés ; secundo, l’Administration n’est pas présente dans toutes les régions du nord, donc les populations, ne se sentent pas suffisamment encadrée, et la sécurité non plus, n’est pas assurée dans ces zones, et cela peut s’avérer très dangereux, comme nous le constatons.
Reconstituer vite l’Etat
Alors, il faudrait aller vite, pour reconstituer l’Etat dans toutes ses différentes composantes : sécuritaire, administrative, judiciaire; c’est après seulement qu’on peut embrasser le développement qui constitue la pièce maitresse de tout cela. Pour ce faire, il faut que l’on aboutisse à une paix durable, qui passera nécessairement par le désarmement de toutes les milices indifférentes et ensuite, que l’on passe aux actions de réconciliation, de consolidation de la paix. A ce niveau, je crois que la décentralisation est la voie que nous considérons la plus utile, la plus appropriée, pour toucher et encadrer la population .Donc il est urgent que l’on aboutisse à des accords.
Mali-Demain : Que pensez-vous de l’application de la résolution 2100 ?
Ahmed Mohamed Ag Hamani : Ce n’est pas l’application de la résolution 2100 qui est à déplorer, mais son contenu. Cette résolution qui dit dès son départ que : « les narcotrafiquants, les djihadistes, les islamistes, sont des terroristes, mais que le MNLA, qui a tord ou a raison, est considéré comme un mouvement interne malien , chose qui n’est pas exacte ; il devrait obligatoirement négocier avec le gouvernement pour aboutir à une résolution , or en réalité, le MNLA, a été le premier à provoquer la guerre, a agressé, a déclaré son gouvernement, a divisé. Est ce qu’il existe quelque chose de plus terrible que cela ? Il est vrai, que les islamistes voulaient transformer le Mal en un Emirat islamiste intégriste, mais ils n’y ont pas réussi, mais je crains, qu’avec le MNLA de cette manière, que nous n’aboutissions pas aussi, à une autre forme de colonisation, ou de scission du Mali ; fort heureusement, j’ai espoir qu’avec la bénédiction de Dieu, et l’appui de nos partenaires, que cela n’arrivera jamais.
Mali-Demain : Quel est l’appel que vous avez a lancer, et la solution que vous préconisez ?
Il faut éviter l’amalgame
Ahmed Mohamed Ag Hamani : La parole et le dernier mot reviennent au peuple malien. Je lance un appel à la sérénité face à toute situation, car si le peuple n’est pas serein, il n’arrivera pas à prendre les voies les plus appropriées pour la résolution de la crise. Il vaut également éviter l’amalgame, éviter la stigmatisation d’une ethnie par rapport à une autre, éviter de singulariser le nord par rapport au sud, éviter de créer des problèmes là où il n y en a pas. Vigilance, parce que les ennemis sont tapis partout, et ils cherchent à exercer la méthode du « diviser pour mieux régner ».
Mali-Demain : Un dernier Mot ?
L’implication du peuple
Ahmed Mohamed Ag Hamani : C’est tout cela que nous vivons à différents niveau ; on le vit au niveau du Mali, mais aussi au niveau de chacune de nos localités, où le risque de dérapage est énorme. Il faut aussi que le peuple s’implique dans la solution au problème, en indiquant au gouvernement ses ambitions.
Propos recueillis par Boubacar HAIDARA.
vendredi 17 octobre 2014
Malijet Après l’échec du fédéralisme : Les groupes armés misent pour une région « Azawad » Mali Bamako
Malijet Après l’échec du fédéralisme : Les groupes armés misent pour une région « Azawad » Mali Bamako
Les groupes armés misent pour une région « Azawad »
Selon une source, le MNLA, le HCUA et le MAA sont désormais dans la logique de proposer une nouvelle organisation administrative du pays. comme ce qui a été fait pour faire de Kidal une région. A l’époque c’était une volonté de certaines notabilités de l’Adrar des Ifoghas.
S’inspirant des propositions faites par la partie malienne qui table sur la régionalisation, les groupes armés mettent sur la table une nouvelle région dont le nom est « Azawad ». En clair, il s’agit d’une région ou l’autorité serait gérée différemment notamment, le choix du gouverneur, des préfets, des directeurs régionaux, de chefs de projets et autres fonctionnaires.
D’ores et déjà, depuis quelques jours de vastes campagnes sont menées pour faire aboutir cette nouvelle stratégie. D’importantes formations sont organisées à l’intention des leaders de trois mouvements armés dans l’optique de les préparer à défendre cette cause.
Au regard de l’approche proposée par les autorités maliennes, la création d’une nouvelle région administrative n’est pas à exclure, mais le fait que le nom Azawad apparait inquiète.
En tout état de cause, cette question est l’un des sujets qui sera sur la table des négociations à Alger.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L'Indicateur du Renouveau
Les groupes armés misent pour une région « Azawad »
Par L'Indicateur du Renouveau - Date: il ya 5 minutes
Faute d’obtenir une République fédérale, la Coordination (MNLA, HCUA, MAAA) revient avec une idée saugrenue, la création imminente d’une région dénommée « Azawad ». Même si l’Etat plaide en faveur d’une régionalisation afin de trouver une solution à la crise, c’est le nom « Azawad » qui gêne.
Les multiples plaidoyers menés par les groupes armes en faveur d’une République fédérale au Mali avec une entité dite « Azawad » n’ont pas eu l’adhésion escomptée. Car, ni la communauté internationale encore moins les populations n’ont donné une suite favorable aux revendications de groupes armés séparatistes. Mieux, la mobilisation sur l’ensemble du territoire est la preuve irréfutable de l’échec de cette ambition. Les groupes armés n’ont eu d’autres alternatives que d’inventer un autre concept.Selon une source, le MNLA, le HCUA et le MAA sont désormais dans la logique de proposer une nouvelle organisation administrative du pays. comme ce qui a été fait pour faire de Kidal une région. A l’époque c’était une volonté de certaines notabilités de l’Adrar des Ifoghas.
S’inspirant des propositions faites par la partie malienne qui table sur la régionalisation, les groupes armés mettent sur la table une nouvelle région dont le nom est « Azawad ». En clair, il s’agit d’une région ou l’autorité serait gérée différemment notamment, le choix du gouverneur, des préfets, des directeurs régionaux, de chefs de projets et autres fonctionnaires.
D’ores et déjà, depuis quelques jours de vastes campagnes sont menées pour faire aboutir cette nouvelle stratégie. D’importantes formations sont organisées à l’intention des leaders de trois mouvements armés dans l’optique de les préparer à défendre cette cause.
Au regard de l’approche proposée par les autorités maliennes, la création d’une nouvelle région administrative n’est pas à exclure, mais le fait que le nom Azawad apparait inquiète.
En tout état de cause, cette question est l’un des sujets qui sera sur la table des négociations à Alger.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L'Indicateur du Renouveau
Nord-Mali : faire face et ne plus faire semblant Mali Bamako
Malijet Chronique du vendredi / Nord-Mali : faire face et ne plus faire semblant Mali Bamako
Nord-Mali : faire face et ne plus faire semblant
En 1992, elle a tapé du poing sur la table et les rebelles ont ravalé leurs revendications sécessionnistes, en 2006, il lui a été reproché d’avoir réactivé Ag Bahanga pour obtenir la fermeture du consulat libyen ouvert dans la presque wilaya de Kidal et en 2011, elle passe pour avoir porté Ansardine, sans compter que les chefs historiques d’Aqmi, le principal fauteur de trouble au Nord du Mali sont Algeriens, ce qui ne veut pas dire forcément qu’ils sont actionnés par Alger.
DEUXIEME VERITE : les différentes crises du Nord ne sont pas liées. La littérature sur la question du Nord établit une filiation entre les quatre grandes crises du Nord qui ont donné lieu à des affrontements armés : 1963, 1990, 2006 et 2011. Chacune de ces crises, certes a laissé des griefs plus ou moins importants qui ont contribué à créer ou élargir le fossé Nord-Sud.
Par exemple, le père de Ag Najim le chef militaire du Mnla a été tué par l’armée malienne dans la révolte de l’Adrar de 1963. Et c’est vrai, toutes ces crises sont parties de Kidal. Mais, nous avons eu à l’écrire par le passé et nous le répétons : la révolte de l’Adrar est la riposte disproportionnée de l’Etat à une jacquerie localisée et réprimée de manière particulièrement sanglante, - tendance lourde de la gestion par l’Etat des rébellions ultérieures.
En 1990, l’argumentaire politique de la rébellion et qui était valable pour toutes les régions du Mali tenues de main de fer par une « administration d’occupation » ne pouvait pas prospérer sans la mégalomanie pan-arable et meutrière de Kadhafi.
Car ce sont les démobilisés de la légion islamique de Tripoli qui a pris les armes contre le Mali. En 2006, ce sont les récriminations algériennes contre l ’axe Bamako-Tripoli qui ont mis le feu à Kidal. En 2011, le Mnla a sans doute reçu l’oreille de Paris parce que scandaleusement, le désert malien était devenu un centre de détention pour otages français, avec toutes les complicités que cela suppose.
MAIS LES JIHADISTES ETAIENT ET LA SEULE VRAIE FORCE
Il ne sert à rien de mettre la tête sous le sable. La forêt de sigle que génère la crise du septentrion n’existe que pour cacher et blanchir l’action de pseudos jihadistes ou de bandits de grands sables pour qui échangeraient un gramme de cocaïne contre tous les corans du monde. Rharouss était à 80 kilométres d’une base salafiste connue et plusieurs fois dénoncée par les autorités de cette localité. Le camp militaire de Aguel Hock était à 50 km des quartiers généraux de Abdelkrim le Targui, le sanguinaire terroriste de la région de Kidal. Le rapt était devenu une industrie rentable et assurée : les payeurs de rançon niaient, les gardiens des otages niaient, les kidnappeurs vendaient leurs produits et les négociateurs empochaient les dividendes.
On ne parle même pas des énormes quantités de drogues qui ont fini par faire du Nord du Mali une sorte de Mexique du Sud, avec des ramifications aux niveaux les plus insoupçonnables. Quand la paix sera signée, il faudra alors prendre le taureau par les cornes et laver à grande eau le Sahara, une poudrière potentiellement plus dangereuse que la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan.
Il ne faudra surtout jamais oublier que lorsque l’Etat publiait le bilan élogieux de sa politique touristique, le tourisme était mort à Tombouctou, Kidal, Gao et que la curiosité mondiale qu’est le pays Dogon tirait la langue. Toues les leçons doivent être tirées, y compris celles des démobilisations-réinsertions qui préparent la génération suivante de la rébellion, lorsque le travail de développement n’est pas au rendez-vous.
Nord-Mali : faire face et ne plus faire semblant
Par Lerepublicainmali - Date: il ya 11 heures 24 minutes 1 réactions
La paix maintenant et la réconciliation plus tard ? En tout cas, le round de négociations qui s’ouvriront à Alger dans quelques jours est attendu comme le bon. Et si le souhait du Chef de l’Etat se réalisait, Bamako abriterait bientôt l’acte de signature qui scellerait l’entente politique entre les parties prenantes pour la résolution d’une crise. En sachant que le retour à la normale ne sera pas pour tout de suite, qu’elle résultera de la bonne foi de l’Etat et des ex-belligérants ainsi que d’une lecture lucide de ce qu’on appelle désormais la crise du Nord. Il faudrait que le Mali (l’Etat, les citoyens, les groupes armés) acceptent d’abord les vérités, toutes les vérités. Plus que les délégations pléthoriques et ornementales qui parasitent la capitale algérienne, ce sont ces vérités qui ouvrent la voie à la paix durable.
LA PREMIERE DE CES VERITES : Alger est le déterminant majeur de notre sécurité nationale qui repose essentiellement sur la stabilité de notre septentrion. Notre histoire immédiate confirme ce postulat. Il ne s’est posé dans aucune autre région du Mali de crises ayant nécessité la mobilisation de l’armée. Et nous n’aurons connu que deux guerres courtes avec le Burkina Faso et ce à un moment où pour tout le monde, y compris le président Moussa Traoré, notre armée était capable d’aller prendre le petit-dej à Ouaga sans coup férir. Et pourquoi Alger est le déterminant ? En 1992, elle a tapé du poing sur la table et les rebelles ont ravalé leurs revendications sécessionnistes, en 2006, il lui a été reproché d’avoir réactivé Ag Bahanga pour obtenir la fermeture du consulat libyen ouvert dans la presque wilaya de Kidal et en 2011, elle passe pour avoir porté Ansardine, sans compter que les chefs historiques d’Aqmi, le principal fauteur de trouble au Nord du Mali sont Algeriens, ce qui ne veut pas dire forcément qu’ils sont actionnés par Alger.
DEUXIEME VERITE : les différentes crises du Nord ne sont pas liées. La littérature sur la question du Nord établit une filiation entre les quatre grandes crises du Nord qui ont donné lieu à des affrontements armés : 1963, 1990, 2006 et 2011. Chacune de ces crises, certes a laissé des griefs plus ou moins importants qui ont contribué à créer ou élargir le fossé Nord-Sud.
Par exemple, le père de Ag Najim le chef militaire du Mnla a été tué par l’armée malienne dans la révolte de l’Adrar de 1963. Et c’est vrai, toutes ces crises sont parties de Kidal. Mais, nous avons eu à l’écrire par le passé et nous le répétons : la révolte de l’Adrar est la riposte disproportionnée de l’Etat à une jacquerie localisée et réprimée de manière particulièrement sanglante, - tendance lourde de la gestion par l’Etat des rébellions ultérieures.
En 1990, l’argumentaire politique de la rébellion et qui était valable pour toutes les régions du Mali tenues de main de fer par une « administration d’occupation » ne pouvait pas prospérer sans la mégalomanie pan-arable et meutrière de Kadhafi.
Car ce sont les démobilisés de la légion islamique de Tripoli qui a pris les armes contre le Mali. En 2006, ce sont les récriminations algériennes contre l ’axe Bamako-Tripoli qui ont mis le feu à Kidal. En 2011, le Mnla a sans doute reçu l’oreille de Paris parce que scandaleusement, le désert malien était devenu un centre de détention pour otages français, avec toutes les complicités que cela suppose.
MAIS LES JIHADISTES ETAIENT ET LA SEULE VRAIE FORCE
Il ne sert à rien de mettre la tête sous le sable. La forêt de sigle que génère la crise du septentrion n’existe que pour cacher et blanchir l’action de pseudos jihadistes ou de bandits de grands sables pour qui échangeraient un gramme de cocaïne contre tous les corans du monde. Rharouss était à 80 kilométres d’une base salafiste connue et plusieurs fois dénoncée par les autorités de cette localité. Le camp militaire de Aguel Hock était à 50 km des quartiers généraux de Abdelkrim le Targui, le sanguinaire terroriste de la région de Kidal. Le rapt était devenu une industrie rentable et assurée : les payeurs de rançon niaient, les gardiens des otages niaient, les kidnappeurs vendaient leurs produits et les négociateurs empochaient les dividendes.
On ne parle même pas des énormes quantités de drogues qui ont fini par faire du Nord du Mali une sorte de Mexique du Sud, avec des ramifications aux niveaux les plus insoupçonnables. Quand la paix sera signée, il faudra alors prendre le taureau par les cornes et laver à grande eau le Sahara, une poudrière potentiellement plus dangereuse que la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan.
Il ne faudra surtout jamais oublier que lorsque l’Etat publiait le bilan élogieux de sa politique touristique, le tourisme était mort à Tombouctou, Kidal, Gao et que la curiosité mondiale qu’est le pays Dogon tirait la langue. Toues les leçons doivent être tirées, y compris celles des démobilisations-réinsertions qui préparent la génération suivante de la rébellion, lorsque le travail de développement n’est pas au rendez-vous.
Adam Thiam
Source: LerepublicainmaliMalijet Les Touaregs dénoncent une violation du cessez-le-feu par le Mali Mali Bamako
Malijet Les Touaregs dénoncent une violation du cessez-le-feu par le Mali Mali Bamako
violation du cessez-le-feu par le Mali
Moussa Ag Acharatoumane
Source: Le Matin.dz
violation du cessez-le-feu par le Mali
Par Le Matin.dz - Date: il ya 55 minutes 8 réactions
La coordination des Mouvements de l’Azawad a rendu public le communiqué suivant.
La coordination des Mouvements de l’Azawad informe l’opinion publique internationale et nationale que, tôt ce matin, aux environs de 10h, que les positions de N'tillilt répertorié par la MINUSMA comme une base de cantonnement ont été attaquées par les milices alliées à l'armée malienne.
La coordination des Mouvements de l’Azawad a déjà alerté toutes les forces internationales présentes sur le terrain. Elle a également pris à témoin les membres de l’équipe de médiation internationale sur les agissements de l’armée malienne à travers ses milices qui préparent depuis plusieurs jours une offensive contre nos positions.
Cet acte est une violation grave du cessez-le-feu signé le 23 mai 2014 à Kidal et des engagements pris par le gouvernement malien dans le cadre du processus de paix.
La coordination des Mouvements de l’Azawad déplore la persistance de la partie gouvernementale à privilégié la voix de la violence comme seule option de résolution de la crise.
La coordination des Mouvements de l’Azawad tirera toutes les conséquences qui s'imposent suite à cette violation de faire capoter la chance de la paix
La coordination des Mouvements de l’Azawad, en position de légitime défense, n’a d'autre choix que de se défendre et défendre ses populations.
Pour la coordinationMoussa Ag Acharatoumane
Source: Le Matin.dz
Malijet Le MNLA chassé d'une ville du nord, au moins 7 morts Mali Bamako
Malijet Le MNLA chassé d'une ville du nord, au moins 7 morts Mali Bamako
Source: Maliglobe
Le MNLA chassé d'une ville du nord, au moins 7 morts
Par Maliglobe - Date: il ya 13 heures 40 minutes 53 réactions
Les affrontements entre les touaregs du MNLA et ses alliés d’un côté, et de l’autre le GATIA et ses alliés sont terminés à N'TILIT dans le nord du Mali. Bilan provisoire : 7 morts dans les deux camps, et le MNLA a été chassé de la ville.
Source: Maliglobe
Malijet Preuves accablantes : C’est bien Mara qui a déclaré la guerre du 21 mai Mali Bamako
Malijet Preuves accablantes : C’est bien Mara qui a déclaré la guerre du 21 mai Mali Bamako
C’est bien Mara qui a déclaré la guerre du 21 mai
C’est bien Mara qui a déclaré la guerre du 21 mai
Par La Révélation - Date: il ya 2 heures 17 minutes 19 réactions
Pour ceux qui, jusque là, s’attendaient à connaître la vérité sur « qui a donné l’ordre à l’armée d’attaquer les positions des groupes armés à Kidal », le dossier est loin de faire encore long séjour dans les tiroirs de la commission d’enquête parlementaire spécialement constituée après les événements du 21 mai 2014. « Toute la lumière sera faite sur ce dossier, a rassuré un membre de la commission.» « Dans les jours à venir, des membres du gouvernement vont être écoutés par la commission d’enquête parlementaire sur Kidal(le Premier ministre et tous les ministres concernés », nous ont confié de bonnes sources. C’est dans ce climat d’incertitude qu’apparait mystérieusement un élément audio (enregistrement) court d’une durée de huit minutes durant lesquels le Premier ministre Moussa Mara qui niait avoir déclaré la guerre ayant conduit à une centaine de morts et la fuite de l’armée à Kidal, fait connaître publiquement et de façon manifeste sa volonté d’engager l’armée malienne à découdre avec les rebelles à Kidal. Ceci, par « le feu », selon sa propre expression. Nous transcrivons le discours (de la langue bambara en français) de Moussa Mara lors de sa rencontre avec les prédicateurs musulmans.
Sans savoir qu’il se rabat lui-même le caquet Moussa Mara dit ceci :
« Pour Tombouctou a pris fin, et nous nous sommes rendus à Kidal, mais avant qu’on y aille, tous les malheurs du monde ont été évoqués, tels que : ‘’Monsieur le Premier ministre, n’allez pas à Kidal car Kidal est dangereux. Blancs et noirs l’ont dit’’ et tout le monde l’a dit. Mais moi, à mon sens, Kidal fait partie du Mali et je suis le Premier ministre du Mali dont le désir n’est autre que de faire fonctionner le gouvernement sur l’étendue du territoire!» Ecoutez les prédicateurs musulmans, tellement satisfaits des propos de Moussa, l’ont pris pour un prêcheur car : « Attac-bii- Attac-bii, Allahou Akhbar », les entend-on dire dans le courant de l’enregistrement.
Il poursuit : « Je voulais, en m’y rendant, constater les conditions de travail de nos préfets et sous-préfets afin de recenser les difficultés du terrain et voir comment les aider à travailler convenablement au service des kidalois. Je n’étais ni parti pour faire la guerre, ni pour parler de paix, non non ! Nous avons dit les kidalois comme les bamakois et nous venions voir ce qu’il y a lieu de faire pour qu’ils aient ce qu’ils méritent en tant que maliens aussi. Et vous avez vu ce qui en est sorti ! Nous sommes partis au gouvernorat de kidal, en réunion avec les services, nous entendions tonner sporadiquement des armes de tous genres (fusils individuels et obus). Et grâce aux reportages effectués par les agents de la télévision, vous avez pu voir et entendre ce qui s’y passait », « Allahou Akhbar », toujours venant des ses hôtes, tellement impressionnés par Moussa.
« En réunion, nous avons dit à notre armée de nous sécuriser pendant que nous recensions les soucis et avis des uns et des autres pendant que les tirs continuaient. Nous avons décidé de retourner à Gao, par Dieu, mais comme le temps n’était pas favorable au survol d’avion le samedi au soir, nous passâmes la nuit jusqu’au dimanche à Kidal. »
Tenez-vous bien droit !
« Et, incessamment après notre départ du gouvernorat, ils ont pu s’y introduire pour y faire des otages. C’est là que j’ai(en tant que Premier ministre) dit que les choses ont dépassé le seuil de la blague pour du sérieux, car pour nous, au début, les tirs n’étaient que des menaces qui auraient pris fin dès notre départ, mais qui ont été poursuivis même après. Ce que nous vîmes fut une guerre proprement dite ! Le gouvernorat du Mali à Kidal, c’est le palais du Mali à Kidal. S’il y a un lieu symbolique qui puisse confirmer l’appartenance de Kidal au giron malien, c’est bien le gouvernorat.»
Face aux prédicateurs, Mara poursuit en parlant aux rebelles : « Vous avez signé un accord dans lequel vous avez reconnu l’unicité du Mali, au point que vous avez accepté la restauration du gouvernorat et l’installation du gouverneur qui y travaille, depuis, alors que vous revenez pour détruire les lieux. Alors qu’est-ce que cela peut être, autre que la guerre ? Ce faisant, l’acte m’a renvoyé à un propos de Moussa Traoré, vers les années 1980, qui parla ainsi : « Tu m’as menacé de me tabasser et je me suis couché, alors n’essaie pas de te mettre sur moi car si tu l’essaie je te mets le feu ! » « Ce fut donc notre unique lignée. Comme c’est au stade de vous mettre sur nous, attendez car nous aussi nous avons du feu. Il s’agit du feu que les gens connaissent, utilisent et craignent. Alors, j’ai dit ‘’que ça commence et aille jusqu’au bout ! » Entendez les prédicateurs applaudir celui qui nie avoir fait mention de mettre feu (donner l’ordre) à l’armée en voulant faire porter le chapeau à l’armée que lui-même dit, si impuissante, « détale à moindre tir.»
Poursuivons à l’écouter parlant à nos prédicateurs: « Chers compatriotes, y’en a marre ! Y’en a marre ! »
« Pour gagner la paix, le Mali a tout donné (postes de responsabilités, avantages et faveurs, voyons cependant, il est temps que le Mali démontre sa malienneté (néologisme) =force ou puissance. C’est pourquoi nous leur avons dit ‘’vous étiez hostiles à la présence de nos soldats à Kidal bien que nous en comptons quelques uns, alors maintenant nous y déploierons le nombre que nous auront voulu. Bien que nos soldats ne vaillent pas mille aujourd’hui à Kidal, avec équipements, armes, munitions et engins de guerre, nous sommes capables de faire de cette ville ce que nous aimerions ce soir. Autrement dit, ‘’nous allons démontrer la malienneté (force) du Mali pour vous prouver que le gouvernement du Mali est un gouvernement responsable. Nous connaissons nos intérêts, nos rôles et nos limites. Nous ne faisons pas la guerre banalement, car qui connait la guerre ne la ferait pas hâtivement face. Alors nous avons réitéré fermement que nous allons maintenant démontrer nos soldats, nos armements et tout en notre disposition afin de faire comprendre à nos adversaires en face que ‘’nous ne reculerons plus encore’’. Kidal fait partie du Mali et retournera définitivement sous le contrôle du Mali, que vous le vouliez ou non. Vous aurez cherché ce qui vous aura trouvés », aux bandits du Mnla et compagnies. Qui a donc mis le feu à Kidal ?
Avant de quitter les prédicateurs, le Premier ministre, leur rassura comme suit : « Je vous ai dit la position du gouvernement !»
Que diable, de « la position » de quel gouvernement Moussa Mara parle-t-il ? En tout cas pas celui du Mali qui avait, vite fait dépêcher le Président mauritanien pour un cessez-le-feu immédiat. Avant, à l’issue et après le cessez-le-feu, le monde entier a vu, à commencer par le Président IBK, les responsables de l’Etat malien, Moussa Mara y inclus, nier avoir donné l’ordre, avoir entrainé ou encouragé l’armée à entamer cette tentative de la conquête de Kidal qui s’est terminée en queue de poisson.
Aberrant est-il lorsqu’il faut entendre Moussa Mara, non habilité à le faire, oser unilatéralement engager l’armée dans une guerre dont il ignorait l’issue et n’allait pas assumer les conséquences. Et pourtant, il a des ambitions présidentielles ! Le ridicule ne tue pas au Mali, n’est-ce pas ?
De l’accord de Ouaga parle-t-il au rebelles, alors qu’il est le premier responsable qui devrait converser les acquis des accords de Ouaga s’il acceptait les conseils que la communauté internationale garante dudit accord lui donnait. Autrement dit, son départ à Kidal était une aventure à haut risque.
Du haut de son rang de Premier Ministre, Moussa Mara qui sans doute dispose encore de la confiance du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita, a face à lui non seulement des tas de sales dossiers accablants sur le plan foncier, mais aussi la commission d’enquête créée à l’initiative des députés ASMA de Soumeylou Boubeye Maïga (un autre Monsieur de Kidal, loin d’être innocent) qui dispose d’autres preuves accablantes sur les événements du 21 à Kidal.
Il faut reconnaître qu’IBK qui ne semble pas encore prêt à le limoger, l’attend de pieds fermes au cas où il fera entendre sa volonté de l’affronter au deuxième mandat. L’avenir présidentiel de Moussa Joseph est donc scellé et nous y reviendrons spécialement pour le cas.
IM T
Source: La RévélationObama, débiteur insolvable - Dernières infos - Politique - La Voix de la Russie
Obama, débiteur insolvable - Dernières infos - Politique - La Voix de la Russie
Obama, débiteur insolvable
Obama et Joe Biden, devenu vice-président, sont à l'origine de la notion de "redémarrage" dans les relations entre les USA et la Russie. Mais Hillary Clinton, qui briguera certainement la succession d'Obama à la prochaine présidentielle, s'est trompée de bouton: elle a appuyé sur "surcharge", au lieu de "redémarrage". C'est aujourd'hui un symbole sinistre.
Mais ni surcharge ni redémarrage n'ont eu lieu. Aujourd'hui, alors que le second mandat présidentiel de Barack Obama touche à sa fin, les relations russo-américaines sont probablement au plus bas depuis des décennies.
Pourquoi les bonnes intentions d'Obama (à supposer qu'elles aient été sincères) n'ont pas pu se réaliser?
Pour répondre à cette question, reportons-nous aux propos de Dwight Eisenhower, président américain et héros de la Seconde Guerre mondiale, prononcés en 1961 quand il quittait la Maison blanche dans son discours d'adieu. "Le complexe militaro-industriel est la conjonction d’un immense establishment militaire et d’une vaste industrie de l’armement, qui est une nouveauté dans l’histoire de l’Amérique. L'influence économique, politique et même spirituelle d'une telle conjonction se ressent dans chaque ville, dans chaque Etat, dans chaque département du gouvernement fédéral. Nous devons nous prémunir contre son influence illégitime", avait déclaré Eisenhower.
Les années qui ont suivi ont montré que les mises en garde de ce général et président expérimenté n'avaient pas été entendues. Le complexe militaro-industriel s'est transformé en principale force déterminant aujourd'hui la politique aussi bien nationale qu'étrangère de l'Amérique.
La promesse solennelle du président Obama de réduire considérablement les programmes militaires et la course aux armements, insurmontable pour l'économie américaine, s'est retrouvée dans les grandes archives des paroles non tenues par Washington après la forte opposition du congrès américain, contrôlé par les protégés des groupes militaro-industriels. Le résultat est éloquent: les dépenses militaires des USA dépassent aujourd'hui celles de tous les autres pays du monde réunis. Pour le justifier il fallait inventer un ennemi: c'est la Russie qui s'est vu attribuer ce rôle. Alors inutile de parler de redémarrage, de bonnes intentions et d'engagements tenus.
Combien d'argent, sur l'immense dette publique américaine de 17 000 milliards de dollars, se trouve aujourd'hui sur les comptes de quelques centaines de propriétaires des groupes militaro-industriels en Amérique? C'est l'un des secrets les mieux gardés du monde. Mais ces gens-là ne sont certainement pas débiteurs. Alors que le 44e président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Hussein Obama, si. Il est même insolvable.
Réflexion sur la question touareg au Mali : « Il faut que nos frères des mouvements armés comprennent que l’heure doit être à un dialogue franc et honnête »
Réflexion sur la question touareg au Mali : « Il faut que nos frères des mouvements armés comprennent que l’heure doit être à un dialogue franc et honnête »
23 sept 2014 à 03:52 AM Rubrique:
Dans ce pamphlet, M. Kaman Ibrahima Sidibé, juriste de son état, rappelle les origines des différentes communautés vivant au Mali et singulièrement du nord Mali. Sans détour, cet homme averti, insiste sur les origines des Touaregs, leur histoire, leurs descendances, en appelant à la cohésion et au dialogue franc pour ramener une paix définitive et qu’une minorité qui n’a pas joué un rôle dans la Nation malienne, ne peut pas se donner le droit d’une quelconque autonomie.
L’occasion est propice pour ce patriote de se poser la question de savoir le rôle plusqu’ambigü de la France et de la Minusma à Kidal. lisez plutôt !
A l’entame du second round des négociations avec les groupes rebelles et
Dans ce pamphlet, M. Kaman Ibrahima Sidibé, juriste de son état, rappelle les origines des différentes communautés vivant au Mali et singulièrement du nord Mali. Sans détour, cet homme averti, insiste sur les origines des Touaregs, leur histoire, leurs descendances, en appelant à la cohésion et au dialogue franc pour ramener une paix définitive et qu’une minorité qui n’a pas joué un rôle dans la Nation malienne, ne peut pas se donner le droit d’une quelconque autonomie.
L’occasion est propice pour ce patriote de se poser la question de savoir le rôle plusqu’ambigü de la France et de la Minusma à Kidal. lisez plutôt !
A l’entame du second round des négociations avec les groupes rebelles et
Le premier ministre en France : Moussa Ag Assarid du MNLA snobe Moussa Mara
Le premier ministre en France : Moussa Ag Assarid du MNLA snobe Moussa Mara
Moussa Ag Assarid du MNLA snobe Moussa Mara
Le chef du gouvernement, Moussa Mara, voulait coûte que coûte rencontrer le représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en Europe Moussa Ag Assarid. L’intéressé a décliné son offre.
Pendant son récent séjour en France, le Premier ministre Moussa Mara a
Moussa Ag Assarid du MNLA snobe Moussa Mara
Le chef du gouvernement, Moussa Mara, voulait coûte que coûte rencontrer le représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en Europe Moussa Ag Assarid. L’intéressé a décliné son offre.
Pendant son récent séjour en France, le Premier ministre Moussa Mara a
Incident à In Tillit, région de Gao : La MINUSMA intervient pour assurer le retour au calme et appelle au respect du cessez-le-feu
Incident à In Tillit, région de Gao : La MINUSMA intervient pour assurer le retour au calme et appelle au respect du cessez-le-feu
La MINUSMA a été informée que des affrontements armés auraient opposé le 16 octobre le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et le Groupe d’Autodéfense Touareg Imad et Alliés (GATIA) à In Tillit, 120 km au sud-ouest de la ville de Gao.
La MINUSMA a réagi immédiatement en déployant un drone et
La MINUSMA a été informée que des affrontements armés auraient opposé le 16 octobre le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et le Groupe d’Autodéfense Touareg Imad et Alliés (GATIA) à In Tillit, 120 km au sud-ouest de la ville de Gao.
La MINUSMA a réagi immédiatement en déployant un drone et
mercredi 15 octobre 2014
Le nord du Mali devient une véritable zone de non-droit : Deux véhicules de Handicap international enlevés près de Tombouctou et plusieurs employés portés disparus
Le nord du Mali devient une véritable zone de non-droit : Deux véhicules de Handicap international enlevés près de Tombouctou et plusieurs employés portés disparus
Les faits se sont produits le lundi dernier en début de soirée. En effet, deux véhicules de Handicap International, avec à leur bord plusieurs employés de cette organisation ont été enlevés à Dar Salam, localité proche de Tombouctou. A ce jour, il n’y a
Les faits se sont produits le lundi dernier en début de soirée. En effet, deux véhicules de Handicap International, avec à leur bord plusieurs employés de cette organisation ont été enlevés à Dar Salam, localité proche de Tombouctou. A ce jour, il n’y a
Kidal respire le Mali » : Cri de cœur des populations de Kidal pour la République - See more at: http://maliactu.net/kidal-respire-le-mali-cri-de-coeur-des-populations-de-kidal-pour-la-republique/#sthash.lMxKfYmT.dpuf
« Kidal respire le Mali » : Cri de cœur des populations de Kidal pour la République
« Kidal respire le Mali », c’est le nom du nouveau film du
Tribune de Tiébilé Dramé : Quand le Mali se relèvera !
Tribune de Tiébilé Dramé : Quand le Mali se relèvera !
Quand le Mali se relèvera !
Si le président avait engagé le dialogue inter malien dans les délais prescrits par l’accord de Ouagadougou (soixante jours après la formation du gouvernement), il se serait donné les moyens de négocier dans des conditions infiniment plus favorables.
Or, depuis la défaite de l’armée à Kidal, le 21 mai, le rapport de force sur le terrain nous est défavorable. En outre, la crédibilité extérieure du Mali a fondu comme beurre au soleil. Profitant de cette situation, les groupes du Nord mettent la barre si haut qu’ils donnent l’impression de vouloir sortir des balises posées à Ouagadougou en juin 2013 : respect de l’intégrité territoriale, unité nationale et laïcité de l’État.
Cependant, il est encore possible, dans le cadre du Mali actuel, d’apporter des réponses démocratiques appropriées aux questions que soulèvent les dirigeants des groupes du Nord.
La crise que traverse le Mali est profonde
Elle ne se limite pas à la seule question du Nord. Elle pose des problèmes de gouvernance qui concernent tout le pays. Et les réponses doivent, de ce fait, concerner le pays tout entier. Ne l’oublions pas. Le Mali s’est certes effondré du fait de la rébellion, de la présence des unités d’Aqmi au Timétrine et dans la forêt du Wagadou, du business de la drogue et des otages. Mais aussi à cause, entre autres, de la gangrène de la corruption, de la personnalisation du pouvoir, de la justice, du manque de vitalité et d’autonomie des partis politiques, de la société civile et des institutions républicaines.
C’est donc une approche et une thérapie globales qui s’imposent. De ce point de vue, les négociations d’Alger et leur issue souhaitée ne sauraient être qu’une étape du relèvement et de la refondation du Mali.
Il faut revoir de manière hardie la gouvernance pratiquée jusqu’ici. Les dérives et les difficultés qui ont émaillé la première année du quinquennat d’IBK montrent à l’évidence que le retour à la normalité constitutionnelle n’est pas suffisant pour panser les plaies dont souffre le pays.
Le Mali n’est pas devenu un pays normal
Cela, parce qu’on y a tenu, au forceps, une élection présidentielle en juillet et août 2013. D’importantes réformes institutionnelles s’imposent non seulement pour répondre aux demandes des groupes du Nord, mais aussi pour instaurer et consolider les règles de bonne gouvernance, pour réorganiser les relations entre l’État et le citoyen d’une part, entre l’État et les communautés d’autre part.
Un nouveau pacte national de paix et de bonne gouvernance devra être proposé aux communautés du Nord et à l’ensemble des forces vives de la nation, avec la ferme volonté d’installer une nouvelle ère de confiance et de cohésion entre toutes les composantes du Mali.
À cet égard, l’élection des gouverneurs de région (de toutes les régions du Mali) par des assemblées régionales (élues à la proportionnelle) sera une réponse démocratique pertinente aux préoccupations de libre administration exprimées par certains de nos compatriotes.
Dans le même esprit
Pour lutter contre la personnalisation du pouvoir et les dérives de type monarchique, l’élection présidentielle au suffrage universel devra être supprimée au profit d’une élection par le Parlement. Cette réforme permettra à la fois d’équilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le législatif et d’économiser les dizaines de milliards consacrés tous les cinq ans à ce scrutin. La fonction de Premier ministre disparaîtra. Les partis seront encouragés à se regrouper pour constituer des entités plus viables.
La refondation de l’armée, la réforme de la justice, la réhabilitation du mérite dans l’administration, le contrôle et l’obligation de rendre compte, la politique de formation et d’emploi, la consolidation de la presse, l’émergence et le renforcement de la conscience citoyenne seront au cœur du nouveau pacte. Osons poser les jalons d’un nouveau départ pour le Mali, qui fera des pas de géant quand il se relèvera.
Quand le Mali se relèvera !
15 oct 2014 à 03:35 AM Rubrique: Politique
Élu il y a un an avec une majorité confortable et fort d’une sympathie internationale sans précédent, le président Ibrahim Boubacar Keïta avait toutes les cartes en main pour résoudre la crise au Nord et conduire le Mali hors du gouffre où l’avaient plongé la rébellion déclenchée par le MNLA, le coup d’État du capitaine Sanogo et l’occupation jihadiste. Douze mois plus tard, ces cartes ont été perdues les unes après les autres.Si le président avait engagé le dialogue inter malien dans les délais prescrits par l’accord de Ouagadougou (soixante jours après la formation du gouvernement), il se serait donné les moyens de négocier dans des conditions infiniment plus favorables.
Or, depuis la défaite de l’armée à Kidal, le 21 mai, le rapport de force sur le terrain nous est défavorable. En outre, la crédibilité extérieure du Mali a fondu comme beurre au soleil. Profitant de cette situation, les groupes du Nord mettent la barre si haut qu’ils donnent l’impression de vouloir sortir des balises posées à Ouagadougou en juin 2013 : respect de l’intégrité territoriale, unité nationale et laïcité de l’État.
Cependant, il est encore possible, dans le cadre du Mali actuel, d’apporter des réponses démocratiques appropriées aux questions que soulèvent les dirigeants des groupes du Nord.
La crise que traverse le Mali est profonde
Elle ne se limite pas à la seule question du Nord. Elle pose des problèmes de gouvernance qui concernent tout le pays. Et les réponses doivent, de ce fait, concerner le pays tout entier. Ne l’oublions pas. Le Mali s’est certes effondré du fait de la rébellion, de la présence des unités d’Aqmi au Timétrine et dans la forêt du Wagadou, du business de la drogue et des otages. Mais aussi à cause, entre autres, de la gangrène de la corruption, de la personnalisation du pouvoir, de la justice, du manque de vitalité et d’autonomie des partis politiques, de la société civile et des institutions républicaines.
C’est donc une approche et une thérapie globales qui s’imposent. De ce point de vue, les négociations d’Alger et leur issue souhaitée ne sauraient être qu’une étape du relèvement et de la refondation du Mali.
Il faut revoir de manière hardie la gouvernance pratiquée jusqu’ici. Les dérives et les difficultés qui ont émaillé la première année du quinquennat d’IBK montrent à l’évidence que le retour à la normalité constitutionnelle n’est pas suffisant pour panser les plaies dont souffre le pays.
Le Mali n’est pas devenu un pays normal
Cela, parce qu’on y a tenu, au forceps, une élection présidentielle en juillet et août 2013. D’importantes réformes institutionnelles s’imposent non seulement pour répondre aux demandes des groupes du Nord, mais aussi pour instaurer et consolider les règles de bonne gouvernance, pour réorganiser les relations entre l’État et le citoyen d’une part, entre l’État et les communautés d’autre part.
Un nouveau pacte national de paix et de bonne gouvernance devra être proposé aux communautés du Nord et à l’ensemble des forces vives de la nation, avec la ferme volonté d’installer une nouvelle ère de confiance et de cohésion entre toutes les composantes du Mali.
À cet égard, l’élection des gouverneurs de région (de toutes les régions du Mali) par des assemblées régionales (élues à la proportionnelle) sera une réponse démocratique pertinente aux préoccupations de libre administration exprimées par certains de nos compatriotes.
Dans le même esprit
Pour lutter contre la personnalisation du pouvoir et les dérives de type monarchique, l’élection présidentielle au suffrage universel devra être supprimée au profit d’une élection par le Parlement. Cette réforme permettra à la fois d’équilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le législatif et d’économiser les dizaines de milliards consacrés tous les cinq ans à ce scrutin. La fonction de Premier ministre disparaîtra. Les partis seront encouragés à se regrouper pour constituer des entités plus viables.
La refondation de l’armée, la réforme de la justice, la réhabilitation du mérite dans l’administration, le contrôle et l’obligation de rendre compte, la politique de formation et d’emploi, la consolidation de la presse, l’émergence et le renforcement de la conscience citoyenne seront au cœur du nouveau pacte. Osons poser les jalons d’un nouveau départ pour le Mali, qui fera des pas de géant quand il se relèvera.
mardi 14 octobre 2014
«Aucun Algérien digne ne peut s’opposer à l’officialisation de tamazight» | Temoust.org
«Aucun Algérien digne ne peut s’opposer à l’officialisation de tamazight» | Temoust.org
Hend Sadi. Universitaire et écrivain spécialiste du mouvement berbère
par Samir Ghezlaoui - El WATAN (Algérie) 21/04/2013
Trente-trois ans après, quel souvenir gardez-vous du Printemps berbère ?
Le premier souvenir qui remonte à ma mémoire n’est pas celui des émeutes, des blessés qui gisaient par dizaines à même la cour de l’hôpital de Tizi Ouzou le 20 avril 1980, après l’assaut des forces de l’ordre, mais celui de l’explosion d’espoir des jours qui ont précédé cet assaut. Le foisonnement d’activités dans lesquelles chacun s’impliquait avec une générosité extraordinaire, étudiante ou étudiant, enseignant, ouvrier, femme de ménage, personnel de l’administration…, la formidable sensation de maîtriser son destin. La chape de plomb du parti unique qui sautait, la farouche volonté de vivre au grand jour son identité amazighe jusque-là interdite dans son propre pays. En un mot, le souvenir d’un Printemps berbère qui ne porte pas en son sein les germes d’un hiver. Un printemps qui dure.
- La génération de 1980 est fatiguée, comme disait le défunt Matoub, et pire, elle est dispersée et divisée. Que pensez-vous de cette situation qui complique l’aboutissement du combat identitaire amazigh ?
Cette génération n’a jamais été homogène politiquement. C’est peut-être cela qui a fait l’intérêt de ce mouvement. En 1980 déjà, il y avait beaucoup de tension, disons, pour aller vite, entre «pagsistes» et «berbéristes». Mais il y avait aussi les militants du PRS, du FUAA. Pour beaucoup, les berbéristes étaient regroupés sous le sigle FFS. Ces tensions ont failli faire éclater le séminaire de Yakouren, en août 1980. Puis au lendemain de 1980, les «berbéristes» ont repris leur autonomie d’action par rapport au FFS. Forte d’un soutien qui s’est rapidement propagé à l’ensemble de la population kabyle, la revendication amazighe, formulée avec beaucoup d’ouverture d’esprit, a fédéré ces différentes familles politiques. Une partie de l’élite politique, des personnalités de premier plan, à l’instar de Kateb Yacine, ont apporté un soutien total et sans équivoque au mouvement de 1980.
C’est après 1990, avec le multipartisme, que les divisions politiques ont pris le pas sur la revendication amazighe qui, progressivement, s’est trouvée reléguée au second plan. Mais le printemps 1980 reste un repère sans égal et l’ancrage que la revendication amazighe a considérablement gagné : il s’est d’abord étendu à toute la Kabylie puis a gagné du terrain dans d’autres espaces berbérophones, y compris en dehors de l’Algérie. Ce qui est important, aujourd’hui, c’est que ce problème n’est plus celui de la génération 1980, d’autres ont suivi et pris le relais.
- Parmi les occasions ratées dans ce sens, c’est la grève du cartable en 1994-1995 en Kabylie, menée par un MCB réunifié. Mais Ferhat Mehenni, alors porte-parole de l’aile Rcdiste, a fait marche arrière en appelant à reprendre les cours et en acceptant, plus tard, un compromis de création du HCA à la place de la revendication unique de ce mouvement, en l’occurrence l’officialisation du tamazight. Pouvez-vous éclaircir cet épisode ?
Si les deux tendances du MCB (MCB/coordination nationale pro-RCD et MCB/commissions nationales pro-FFS) se sont présentées unies dans les négociations face au pouvoir en avril 1995, sur la base d’une plateforme publique, personnellement, je n’ai jamais su sur quelle base Ferhat Mehenni qui, à l’époque déjà, avait un pied à l’extérieur du RCD et un autre encore dedans, a rencontré le général Betchine, je crois, avait lancé à la télévision un appel à la reprise des cours qui ne fut pas entendu. En outre, la cohésion entre MCB/commissions nationales et MCB/coordination nationale a été de courte durée. C’est dans cette confusion et dans l’essoufflement du mouvement qu’est né le HCA, dont la création ne pouvait en aucun cas constituer une fin en soi. Par ailleurs, il était sans doute possible de trouver une forme de lutte, forte, mais qui ne sacrifie pas une année scolaire entière pour toute une génération. La gestion de cet épisode a en effet laissé un arrière-goût amer dans la population.
- Ce goût amer, justement, on le retrouve encore une fois avec le Printemps noir en 2001. La Kabylie a été martyrisée tout en confirmant son statut de bastion de la revendication identitaire berbère. Mais ce combat n’a jamais gagné du terrain dans les autres régions d’Algérie. Comment expliquez-vous cela ?
Le prix du sang versé par la jeunesse kabyle lors du Printemps noir et l’exceptionnelle mobilisation de la marche du 14 juin 2001 faussent souvent le regard porté sur cette période. Longtemps, ce mouvement est resté sans voix, avec pour toute expression une banderole noire pour marquer le deuil. Lorsqu’il a commencé à s’exprimer politiquement, à désigner des porte-parole, il avait déjà perdu beaucoup de son assise populaire. Le fondement de son discours était le rejet du FFS et du RCD qui se disputaient la Kabylie. Ce rejet est né de l’exaspération largement partagée devant les luttes aussi interminables que stériles opposant FFS et RCD. Cependant, ce rejet, qui ne pouvait constituer à lui seul un programme, laissait la porte grande ouverte à toutes sortes de manipulations. Avec le recul, on reste consternés par la vacuité et la pauvreté de la plateforme d’El Kseur, qui ne mentionne tamazight qu’au point 8. Naturellement, on peut regretter qu’une mobilisation d’une telle ampleur n’ait pas réussi à se donner des porte-voix à sa mesure. Au final, cette phase s’est soldée par une forte régression politique, dont les effets négatifs perdurent encore aujourd’hui. Une des raisons de l’absence d’audience de ce mouvement est, à mon sens, due à la faiblesse de son discours, la méfiance du reste du pays, largement travaillé par l’arabo-islamisme, vis-à-vis de tout ce qui émane de la Kabylie a fait le reste.
- Après ce retour explicatif dans le passé, revenons à un présent très pesant. Bientôt une nouvelle Constitution pour l’Algérie. Sera-t-elle la bonne pour officialiser enfin tamazight ?
Plus de cinquante ans après l’indépendance, qu’on en soit à se poser ce genre de question est honteux. Cette situation renseigne bien sur la volonté hégémonique de l’arabo-islamisme à régner sans partage sur l’ Algérie, comme sur tous les pays qu’il a conquis. Car sur le fond, quelle langue est plus légitime en Algérie que tamazight ? A-t-on besoin d’enquêtes approfondies pour répondre à cette question ? Aussi loin que l’on remonte dans le temps, c’est indiscutablement notre première langue nationale et officielle. Il n’y a pas une once du territoire national, pas un lieu, pas un village, pas une ville, qui ne possède un toponyme marqué au sceau de la langue amazighe. Combien de pierres gravées -sur les sépultures des plus humbles, comme sur les frontons des mausolées royaux- nous rappellent que si nos ancêtres ont souvent maîtrisé, à la perfection, les langues des occupants ils n’ont pas renoncé à la leur. Mais il faut se garder d’un leurre. Celui qui consiste à consacrer tamazight dans la Constitution comme langue officielle et l’exclure, de fait, du quotidien des Algériens. Les «quarante-sept élèves» qui suivent l’«enseignement de tamazight langue nationale» à Alger -20 ans après son lancement- informent clairement sur la volonté réelle du pouvoir en ce domaine ! Quand il s’était agi d’arabisation, à quel Algérien a-t-on demandé s’il voulait bien apprendre l’arabe ? Dans le cas de l’arabe, la règle n’est pas le libre-service : on se souvient d’Abdelkader Hadjar, alors président de la commission d’arabisation, proclamant en 1974 : «Je ferai de tout Algérien qui refuse de s’arabiser un étranger dans son propre pays.» Gageons que les Amazighs d’Algérie feront cette réponse de bon sens. Le régime doit savoir qu’en refusant d’intégrer pleinement tamazight comme langue officielle, il prend la responsabilité d’enterrer définitivement le modèle d’Etat-nation défendu par le mouvement national. L’Algérie de Ben M’hidi et de Abane n’a jamais eu pour vocation d’être une province vassale d’Arabie ni sur le plan identitaire ni sur le plan culturel.
- Malgré ce qu’on peut penser et jusqu’à preuve du contraire, aucune formation politique algérienne, même parmi les plus réticentes, ne s’oppose clairement à cette officialisation. Ne faut-il donc pas faire front commun pour la passer par voie parlementaire ?
Cette question dépasse en effet le cadre partisan. Aucun Algérien digne de ce nom ne peut s’opposer aujourd’hui à l’officialisation de la langue amazighe sur la terre amazighe, sans s’assumer comme un renégat.
La dynamique en faveur de l’amazighité dépasse nos frontières : il n’y a qu’à voir ce qui se passe autour de nous, en Libye, au Maroc, dans l’Azawad et même en Tunisie, où des voix se font entendre pour revendiquer leur amazighité… Même l’ONU a tout récemment interpellé le gouvernement algérien, par le biais de son Comité de lutte contre les discriminations, sur la question de l’inscription dans la Constitution de la langue amazighe comme langue officielle. Quant aux parlementaires, ils voteront ou ne voteront pas selon les instructions qu’ils recevront de ceux qui les ont désignés…
Hend Sadi. Universitaire et écrivain spécialiste du mouvement berbère
par Samir Ghezlaoui - El WATAN (Algérie) 21/04/2013
Trente-trois ans après, quel souvenir gardez-vous du Printemps berbère ?
Le premier souvenir qui remonte à ma mémoire n’est pas celui des émeutes, des blessés qui gisaient par dizaines à même la cour de l’hôpital de Tizi Ouzou le 20 avril 1980, après l’assaut des forces de l’ordre, mais celui de l’explosion d’espoir des jours qui ont précédé cet assaut. Le foisonnement d’activités dans lesquelles chacun s’impliquait avec une générosité extraordinaire, étudiante ou étudiant, enseignant, ouvrier, femme de ménage, personnel de l’administration…, la formidable sensation de maîtriser son destin. La chape de plomb du parti unique qui sautait, la farouche volonté de vivre au grand jour son identité amazighe jusque-là interdite dans son propre pays. En un mot, le souvenir d’un Printemps berbère qui ne porte pas en son sein les germes d’un hiver. Un printemps qui dure.
- La génération de 1980 est fatiguée, comme disait le défunt Matoub, et pire, elle est dispersée et divisée. Que pensez-vous de cette situation qui complique l’aboutissement du combat identitaire amazigh ?
Cette génération n’a jamais été homogène politiquement. C’est peut-être cela qui a fait l’intérêt de ce mouvement. En 1980 déjà, il y avait beaucoup de tension, disons, pour aller vite, entre «pagsistes» et «berbéristes». Mais il y avait aussi les militants du PRS, du FUAA. Pour beaucoup, les berbéristes étaient regroupés sous le sigle FFS. Ces tensions ont failli faire éclater le séminaire de Yakouren, en août 1980. Puis au lendemain de 1980, les «berbéristes» ont repris leur autonomie d’action par rapport au FFS. Forte d’un soutien qui s’est rapidement propagé à l’ensemble de la population kabyle, la revendication amazighe, formulée avec beaucoup d’ouverture d’esprit, a fédéré ces différentes familles politiques. Une partie de l’élite politique, des personnalités de premier plan, à l’instar de Kateb Yacine, ont apporté un soutien total et sans équivoque au mouvement de 1980.
C’est après 1990, avec le multipartisme, que les divisions politiques ont pris le pas sur la revendication amazighe qui, progressivement, s’est trouvée reléguée au second plan. Mais le printemps 1980 reste un repère sans égal et l’ancrage que la revendication amazighe a considérablement gagné : il s’est d’abord étendu à toute la Kabylie puis a gagné du terrain dans d’autres espaces berbérophones, y compris en dehors de l’Algérie. Ce qui est important, aujourd’hui, c’est que ce problème n’est plus celui de la génération 1980, d’autres ont suivi et pris le relais.
- Parmi les occasions ratées dans ce sens, c’est la grève du cartable en 1994-1995 en Kabylie, menée par un MCB réunifié. Mais Ferhat Mehenni, alors porte-parole de l’aile Rcdiste, a fait marche arrière en appelant à reprendre les cours et en acceptant, plus tard, un compromis de création du HCA à la place de la revendication unique de ce mouvement, en l’occurrence l’officialisation du tamazight. Pouvez-vous éclaircir cet épisode ?
Si les deux tendances du MCB (MCB/coordination nationale pro-RCD et MCB/commissions nationales pro-FFS) se sont présentées unies dans les négociations face au pouvoir en avril 1995, sur la base d’une plateforme publique, personnellement, je n’ai jamais su sur quelle base Ferhat Mehenni qui, à l’époque déjà, avait un pied à l’extérieur du RCD et un autre encore dedans, a rencontré le général Betchine, je crois, avait lancé à la télévision un appel à la reprise des cours qui ne fut pas entendu. En outre, la cohésion entre MCB/commissions nationales et MCB/coordination nationale a été de courte durée. C’est dans cette confusion et dans l’essoufflement du mouvement qu’est né le HCA, dont la création ne pouvait en aucun cas constituer une fin en soi. Par ailleurs, il était sans doute possible de trouver une forme de lutte, forte, mais qui ne sacrifie pas une année scolaire entière pour toute une génération. La gestion de cet épisode a en effet laissé un arrière-goût amer dans la population.
- Ce goût amer, justement, on le retrouve encore une fois avec le Printemps noir en 2001. La Kabylie a été martyrisée tout en confirmant son statut de bastion de la revendication identitaire berbère. Mais ce combat n’a jamais gagné du terrain dans les autres régions d’Algérie. Comment expliquez-vous cela ?
Le prix du sang versé par la jeunesse kabyle lors du Printemps noir et l’exceptionnelle mobilisation de la marche du 14 juin 2001 faussent souvent le regard porté sur cette période. Longtemps, ce mouvement est resté sans voix, avec pour toute expression une banderole noire pour marquer le deuil. Lorsqu’il a commencé à s’exprimer politiquement, à désigner des porte-parole, il avait déjà perdu beaucoup de son assise populaire. Le fondement de son discours était le rejet du FFS et du RCD qui se disputaient la Kabylie. Ce rejet est né de l’exaspération largement partagée devant les luttes aussi interminables que stériles opposant FFS et RCD. Cependant, ce rejet, qui ne pouvait constituer à lui seul un programme, laissait la porte grande ouverte à toutes sortes de manipulations. Avec le recul, on reste consternés par la vacuité et la pauvreté de la plateforme d’El Kseur, qui ne mentionne tamazight qu’au point 8. Naturellement, on peut regretter qu’une mobilisation d’une telle ampleur n’ait pas réussi à se donner des porte-voix à sa mesure. Au final, cette phase s’est soldée par une forte régression politique, dont les effets négatifs perdurent encore aujourd’hui. Une des raisons de l’absence d’audience de ce mouvement est, à mon sens, due à la faiblesse de son discours, la méfiance du reste du pays, largement travaillé par l’arabo-islamisme, vis-à-vis de tout ce qui émane de la Kabylie a fait le reste.
- Après ce retour explicatif dans le passé, revenons à un présent très pesant. Bientôt une nouvelle Constitution pour l’Algérie. Sera-t-elle la bonne pour officialiser enfin tamazight ?
Plus de cinquante ans après l’indépendance, qu’on en soit à se poser ce genre de question est honteux. Cette situation renseigne bien sur la volonté hégémonique de l’arabo-islamisme à régner sans partage sur l’ Algérie, comme sur tous les pays qu’il a conquis. Car sur le fond, quelle langue est plus légitime en Algérie que tamazight ? A-t-on besoin d’enquêtes approfondies pour répondre à cette question ? Aussi loin que l’on remonte dans le temps, c’est indiscutablement notre première langue nationale et officielle. Il n’y a pas une once du territoire national, pas un lieu, pas un village, pas une ville, qui ne possède un toponyme marqué au sceau de la langue amazighe. Combien de pierres gravées -sur les sépultures des plus humbles, comme sur les frontons des mausolées royaux- nous rappellent que si nos ancêtres ont souvent maîtrisé, à la perfection, les langues des occupants ils n’ont pas renoncé à la leur. Mais il faut se garder d’un leurre. Celui qui consiste à consacrer tamazight dans la Constitution comme langue officielle et l’exclure, de fait, du quotidien des Algériens. Les «quarante-sept élèves» qui suivent l’«enseignement de tamazight langue nationale» à Alger -20 ans après son lancement- informent clairement sur la volonté réelle du pouvoir en ce domaine ! Quand il s’était agi d’arabisation, à quel Algérien a-t-on demandé s’il voulait bien apprendre l’arabe ? Dans le cas de l’arabe, la règle n’est pas le libre-service : on se souvient d’Abdelkader Hadjar, alors président de la commission d’arabisation, proclamant en 1974 : «Je ferai de tout Algérien qui refuse de s’arabiser un étranger dans son propre pays.» Gageons que les Amazighs d’Algérie feront cette réponse de bon sens. Le régime doit savoir qu’en refusant d’intégrer pleinement tamazight comme langue officielle, il prend la responsabilité d’enterrer définitivement le modèle d’Etat-nation défendu par le mouvement national. L’Algérie de Ben M’hidi et de Abane n’a jamais eu pour vocation d’être une province vassale d’Arabie ni sur le plan identitaire ni sur le plan culturel.
- Malgré ce qu’on peut penser et jusqu’à preuve du contraire, aucune formation politique algérienne, même parmi les plus réticentes, ne s’oppose clairement à cette officialisation. Ne faut-il donc pas faire front commun pour la passer par voie parlementaire ?
Cette question dépasse en effet le cadre partisan. Aucun Algérien digne de ce nom ne peut s’opposer aujourd’hui à l’officialisation de la langue amazighe sur la terre amazighe, sans s’assumer comme un renégat.
La dynamique en faveur de l’amazighité dépasse nos frontières : il n’y a qu’à voir ce qui se passe autour de nous, en Libye, au Maroc, dans l’Azawad et même en Tunisie, où des voix se font entendre pour revendiquer leur amazighité… Même l’ONU a tout récemment interpellé le gouvernement algérien, par le biais de son Comité de lutte contre les discriminations, sur la question de l’inscription dans la Constitution de la langue amazighe comme langue officielle. Quant aux parlementaires, ils voteront ou ne voteront pas selon les instructions qu’ils recevront de ceux qui les ont désignés…
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