Le processus de pacification du nord du Mali s'annonce de plus en plus difficile malgré le paraphe de l'Accord d'Alger par le Gouvernement et six groupes issus de la Plateforme des mouvements d'autodéfense.
es menaces de sanctions de la communauté internationale contre les groupes armés qui feront obstacle au processus de paix ne semblent pas encore émouvoir les rebelles Kidalois qui excellent dans la provocation. Non seulement ils refusent de parapher l’Accord d’Alger, mais en plus ils poursuivent leur implantation dans plusieurs secteurs du nord du Mali.
Après l’occupation de Fassala et de Foïta, non loin de la frontière mauritanienne par le MNLA, c’est au tour du haut conseil unifié de l’Azawad (HCUA) la véritable force rebelle de Kidal, de se lancer dans une occupation de l’espace. En témoigne la tournée effectuée, la semaine dernière, par une délégation de ce mouvement constitué de jihadistes recyclés à Hassi Al Abiad, dans la région de Tombouctou. Le HCUA a profité de l’occasion pour y installer l’une de ses bases. Des habitants de la communauté Bellah ont été enrôlés de force pour en faire partie. A Hassi Al Abiad, le HCUA a été rejoint par des Touaregs proches d’AQMI.
L’occupation progressive de ces localités de la région de Tombouctou est lourde de conséquences pour la restauration de la paix et de la sécurité au nord du Mali. Outre la ville de Kidal déjà sous leur contrôle, les rebelles kidalois entendent étendre leur influence dans la 7ème région administrative du Mali. Cette mobilité des groupes armés se fait au nez et à la barbe des forces internationales notamment la MINUSMA et Barkhane dont la mission consiste pourtant à empêcher toute situation de guerre pouvant affecter les populations civiles et la sécurité au Mali et dans la sous-région.
A croire que ces forces sont préoccupées par autre chose. Il est vrai que la recherche de la paix ne doit pas être un alibi pour le Mali pour laisser des groupes rebelles et terroristes s’installer tranquillement sur des pans entiers de son territoire national.Bamako donne l’impression de confier la préservation de l’intégrité territoriale du Mali aux seules forces venues de l’extérieur comme si elle abdiquait de ses propres devoir et responsabilité.
Aucune résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ne dit, en effet, que le Mali ne doit pas défendre son territoire contre des groupes locaux ou étrangers qui entreprennent de le conquérir. Ce qui est bien le cas actuellement. ABDOULAYE DIARRA
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