vendredi 13 février 2015

BilaI Ag Chérif du MNLA à propos des négociations d’Alger: "C'est une opportunité historique" "Nous sommes capables de mettre un terme à ce conflit"

BilaI Ag Chérif du MNLA à propos des négociations d’Alger: "C'est une opportunité historique" "Nous sommes capables de mettre un terme à ce conflit"

Les mouvements politiques armés du Nord-Mali ont mis en exergue, avant-hier mercredi à Alger, l'importance de parvenir dans les plus brefs délais à un accord global et définitif qui mettrait fin à la crise dans le Nord du Mali, réitérant leur attachement au dialogue comme seule alternative pour la prise en charge des préoccupations de la population de la région.

Le secrétaire général du groupe touareg MNLA, Bilal Ag Acherif, à Ouagadougou
Le secrétaire général du groupe touareg MNLA, Bilal Ag Acherif, à Ouagadougou, le 16 novembre 2012
Lors d’une réunion préparatoire du 5ème round du dialogue inclusif inter-maliens, le représentant de la Coordination des Couvements de l’Azawad (Cma), Bilal Ag Chérif, a souligné que « la seule alternative adoptée par la coordination est la paix et la sécurité par la voie du dialogue », réaffirmant la « disponibilité des mouvements qu’il représente à aller de l’avant vers l’instauration de la confiance entre toutes les parties en vue de parvenir à un accord global susceptible de réaliser la paix et la réconciliation » dans le pays.

BILAL AG CHÉRIF: « UNE OPPORTUNITÉ HISTORIQUE »

« Nous sommes persuadés que c’est une opportunité historique et très importante qui s’offre à nous, et nous espérons pouvoir en tirer profit afin de vivre dans la dignité, réaliser le développement escompté et répondre aux préoccupations de la population de la région », a précisé le représentant de la coordination.

« Cet intérêt porté par la communauté internationale démontre l’importance de l’étape que nous traversons, et prouve que nous avançons à pas sûrs vers la paix et la stabilité grâce aux efforts de tous », a-t-il indiqué.

Le responsable a évoqué les souffrances des déplacés en raison de la crise dans le Nord du Mali et ses répercussions sur le plan socio-économique. « Nous sommes capables de mettre un terme à ce conflit en faveur de la paix et de la sécurité », a-t-il martelé.

  1. Ag Chérif a exprimé par ailleurs sa « satisfaction » quant à la nomination de Modibo Kéïta à la tête du Gouvernement malien, souhaitant pouvoir « travailler ensemble à la réalisation de la paix sur des bases solides », estimant que « la participation de M. Modibo à ces réunions préparatoires se veut un soutien à ce processus et témoigne de la volonté du Gouvernement à se rapprocher des parties aux négociations ».
Le responsable a également exprimé ses remerciements au groupe de la médiation internationale et à sa tête l’Algérie « pour l’intérêt particulier accordé à la consécration de la paix et de la stabilité au Mali et dans toute la région ».

HAROUN TOUREY: « LA GUERRE ET LE CONFLIT NE PEUVENT RÉGLER LES PROBLÈMES »

Pour sa part, le représentant des mouvements signataires de la « plate-forme d’entente », Haroun Tourey, a salué le groupe de médiation qui « a pleinement soutenu le processus de paix au Mali tout au long des quatre rounds du dialogue » qui a débuté en janvier 2014.

« Il est nécessaire de tirer profit de cette opportunité pour la reconstruction de l’État malien », a souligné M. Haroun. « Le prochain accord de réconciliation devrait réaliser une paix durable pour tous. La guerre et le conflit ne peuvent régler les problèmes, car le plus grand perdant serait le peuple malien », a précisé le responsable qui a appelé toutes les parties concernées à une participation positive à ce processus.

Ces réunions interviennent dans le cadre de la préparation du 5ème round du processus d’Alger, et en prolongement des quatre rounds qui ont eu lieu à Alger depuis juillet dernier. Les rencontres ont été sanctionnées par la signature de deux documents par le Gouvernement malien et les six mouvements politiques armés activant dans le nord du Mali. Il s’agit en l’occurrence de la « feuille de route » pour « les négociations dans le cadre du processus d’Alger » et de l’accord sur « la cessation des hostilités ».

L’Algérie avait entamé en janvier 2014 une série de rencontres préparatoires visant à réunir les conditions propices au lancement d’un dialogue inclusif inter-maliens. Ces efforts ont été couronnés par la signature de la Déclaration d’Alger (09 juin 2014) et « la plate-forme préliminaire d’entente » (14 juin 2014).

Six mouvements maliens prennent part aux pourparlers d’Alger. Il s’agit du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), la Coordination pour le Peuple de l’Azawad (Cpa), la Coordination des Mouvements et Fronts Patriotiques de Résistance (Cm-Fpr), le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla), le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua) et le Mouvement Arabe de l’Azawad (dissident).

Source: Aps

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