IBK a perdu les commandes du Pouvoir : Nos preuves avérées et chiffrées
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Attention : Nous n’avons nullement l’intention d’insinuer que le Président IBK et son gouvernement sont les créateurs des problèmes multiformes du Mali. Mais, il faut honnêtement admettre que le style de gestion du pays adopté par IBK a remarquablement contribué à l’aggravation des conditions de vie des maliens sur les plans : démocratique, sécuritaire, budgétaire, scolaire, alimentaire, humanitaire… Qu’on n’oublie surtout pas que chacun des électeurs qui ont massivement voté pour IBK et lui-même l’élu, savaient la pertinence des problèmes cités. Ces nombreux citoyens n’ont pas choisi IBK pour sa beauté ou sa richesse mais plutôt à cause de sa réputation de pur et dur qu’il portait quand il était Premier Ministre et Président de l’Assemblée Nationale. Donc, à défaut de pouvoir résoudre ces problèmes des maliens, la grande responsabilité, volontairement prise par IBK, est de parvenir, au moins, à atténuer ces difficultés existentielles des populations maliennes. Le Président s’est-il assumé ?
Alors nous devons prendre, sincèrement et sévèrement, notre grande responsabilité d’informer, sans état d’âme, sur l’état actuel d’un Etat qui a perdu son arme et son âme, faute de commandement efficace.
Aujourd’hui, au Mali, la grosse inquiétude est évidente et grandissante. Car, depuis le 4 septembre 2013 jusqu’au 4 septembre 2015, l’INSECURITE et la PAUVRETE sont en concurrence de célébrité sur l’espace de l’IMPUNITE. Un espace élargi et embelli par la médiocre gouvernance du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK. Au pouvoir depuis 2 ans, IBK, ce commandant de bord débordé, a perdu les commandes du commandement en commettant ces quatre péchés nuisibles au bon fonctionnement de tout Pouvoir :
1 – L’accumulation des erreurs monumentales non-corrigées
2 – La soumission aux nocives influences familiales
3 – Le manque de perspicacité dans le choix des proches collaborateurs
4 – Faire des promesses intenables et proférer des menaces aux opposants et à la presse
Il est important de noter que ces quatre péchés que nous énumérons et explicitons, de façon non exhaustive, sont à l’origine de la perte actuelle de contrôle du pouvoir de gestion du pays. IBK a cafouillé par manque d’humilité, de perspicacité et d’Autorité qui sont nécessaires à la bonne gestion d’une famille, d’une organisation, d’une ville… d’un pays.
1 – L’accumulation des erreurs monumentales non-corrigées
1ere erreur
Le mercredi 04 septembre 2013, dans la grande salle du CICB de Bamako, devant plus d’un millier de personnes, le nouveau Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita n’a pas prononcé, pendant sa prestation de serment, cette importante phrase : « je jure… de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi ». Ce n’est pas grave. On peut se tromper surtout dans l’émotion d’avoir obtenu ce qu’on cherchait depuis près d’une vingtaine d’années. D’autres Présidents, comme Kérékou l’africain et Obama l’américain, dans les mêmes circonstances, ayant fait la même mauvaise lecture, ont bien accepté de se ressaisir après. Surtout que dans le cas d’IBK, il avait exceptionnellement prévu une 2eme investiture présidentielle pour le 19 septembre, du jamais vu au Mali. Ce qui fut grave, lors de sa 2eme investiture festive au stade du 26 mars de Bamako, devant plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement africains et occidentaux, notre grammairien Président a trouvé le moyen de se tromper pour dire : « Je respecterai(s) et ferai(s) respecter la Constitution du Mali. Inchallah », en changeant non seulement le temps des verbes ( de l’infinitif au future ou conditionnel) mais surtout en remplaçant, et la loi par Inchallah.
2eme erreur
Pendant sa 1ere investiture du 04 sept, IBK a commis une autre erreur en ces termes : «… Monsieur le Président Moussa TRAORE, El hadji Moussa TRAORE, Général Moussa TRAORE, votre présence ici aujourd’hui ne me surprend guère. Elle est le fait du grand républicain que vous êtes, mon général. On comprendra donc que les hommages commencent par vous…», avait ainsi qualifié un ancien président de la République dont la fin de ses 23 ans au pouvoir a été souillée par la tuerie de près de 400 manifestants qui réclamaient le multipartisme. Ce qualificatif collé au général par IBK, a provoqué un tollé général.
3eme erreur
Dans la décade de son investiture officielle, IBK a commis une autre erreur qui est une grave violation de la constitution malienne. Car, cette Loi fondamentale stipule en son article 37 qu’ « après la cérémonie d’investiture et dans un délai de 48 heures, le Président de la Cour Suprême reçoit publiquement la déclaration écrite des biens du Président de la République ». Au lieu de 48 heures, c’est aux environs de 120 heures(5 jours de retard) que cette déclaration a été faite en catimini. Cela, grâce aux nombreuses dénonciations d’irrégularité par la presse. Cette déclaration reste encore cachée, pourquoi ? Par manque d’humilité, IBK n’a pas voulu corriger ses erreurs. Si l’erreur nait d’une inattention momentanée, le refus de la corriger prouve un orgueil exagéré. Sinon, au lieu de continuer à jurer devant les gens que votre tête est bien rasée, ne serait-il pas simple et facile d’enlever le chapeau ?
2 – La soumission aux nocives influences familiales
Nous, au journal Option, sommes parmi les plus ébahis par l’étonnante volte-face comportementale de l’actuel président du Mali. A quelques mois de la fin de son mandat de Président de l’Assemblée Nationale du Mali, IBK qui était de passage à Montréal en été de 2006 nous a demandé d’organiser, en moins de 48 heures, une rencontre d’informations et d’échanges sur le Mali entre lui et la communauté malienne au Canada. Cette rencontre s’est tenue dans une grande et coquette salle de réunion d’hôtel avec la participation de plusieurs expatriés maliens. Etant l’organisateur et le modérateur de cette importante rencontre, nous étions assis avec IBK, sa femme Ami Maiga, son fils Karim Keita… face aux nombreux participants composés de travailleurs et d’étudiants. Ce jour, IBK a fait cette révélation qui a agréablement surpris toute l’assistance. Il a précisé qu’à la période où il exerçait sa fonction de Premier ministre, un Maire d’une Commune de Bamako avait donné à son petit-frère, enseignant de profession, un terrain à titre d’habitation. Il a demandé à son unique frère de rejeter ce genre de cadeau. Ce qui fut fait. Car, selon IBK, ce genre de don n’a été fait à son frère que dans le but d’obtenir quelque chose de lui le premier ministre. Il ne veut pas que ses relations familiales influent sur ses prises de décisions professionnelles. Beaucoup de gens l’ont applaudi et apprécié sa force de caractère. Nous avons encore l’enregistrement vidéo de ladite rencontre. Le petit-frère d’IBK nous a confirmé ce fait.
Nous sommes parmi ceux qui sont très ébahis de constater que ce même IBK devenu Président se laisse dominer par sa famille dans l’occupation des postes importants. Surtout un flagrant cas de son fils Karim qui est parvenu à hisser le père de sa femme à la présidence de l’Assemblée Nationale faisant de lui la 2eme personnalité du pays. D’où la tournure en dérision populaire du slogan de campagne d’IBK « Le Mali d’abord » en « La famille d’abord »
3 – Le manque de perspicacité dans le choix des proches collaborateurs
Une autre grosse surprise désagréable d’une grande majorité de maliens fut la publication par IBK des noms des membres de son premier gouvernement. Sans commentaire, lisez ces extraits de la réaction sur RFI du président, Moussa Boubacar Bah, de l’association Sabati 2012 dont la mobilisation nationale a été très déterminante dans l’élection d’IBK. Sur la composition du gouvernement, Bah n’a pas du tout caché sa déception : « Nous pensons que le président IBK n’a pas compris le peuple malien. Ce gouvernement ne traduit pas le changement voulu par le peuple…ces gens là n’incarnent pas le changement et le président n’était pas obligé de les prendre. Nous, nous l’avons choisi comme président de la République, parce que nous pensons qu’il est un homme du changement. Mais la composition de ce gouvernement nous inquiète. Je ne pense pas que le gouvernement traduit le changement voulu par le peuple avec des anciens ministres tels que Soumeylou Boubeye Maiga, Sada Samaké, Cheickné Hamadi Seydi Diawara, Moustaphe Dicko, Aissata Bengaly…nous pensons aujourd’hui que ces gens-là n’incarnent pas le changement »
L’objectivité de cette critique a été, six mois après, prouvée par la vraie démission du premier ministre, Oumar Tatam Ly qui a souligné « des dysfonctionnements et des insuffisances dans la marche du Gouvernement » avant de déplorer de n’avoir « pu convaincre… » IBK.
Un 2 eme et un 3 eme gouvernement, composés aussi majoritairement de gens très peu crédibles, choisis par parenté et « amitié », ont mis en exergue le manque de perspicacité du Président IBK. Il ne peut avoir cette capacité de discerner en faisant des choix de collaborateurs par complaisance tout en négligeant la compétence.
L’actuel Président IBK, a-t-il sitôt oublié, ses critiques très sévères, quand il était chef de l’opposition, contre la gouvernance de l’ancien Président ATT : « …le Mali est en danger, car sa sécurité et sa souveraineté sont menacées. Le Mali est en danger parce que la pauvreté est grandissante. Le Mali est en danger parce qu’il n’a pas à sa tête des hommes qu’il faut. N’a-t-on pas vu ici des ministres à «essai» ? Bref, le pouvoir actuel est incompétent et incapable et il doit s’en aller. Car il ne fait pas de la politique pour les Maliens mais pour un groupuscule. Pour relever le défi, le pays a besoin d’un démocrate compétent et ATT n’est ni l’un ni l’autre. Il est, certes, très gentil et formidable humainement. Cependant, il n’est pas celui qu’il faut pour la gestion du pays. Il a un Pouvoir légal et non légitime surtout quand on sait que la Cour Constitutionnelle, elle-même, a estimé qu’ils y a eu des fraudes massives lors des élections. Si l’administration est instrumentalisée pour tronquer les résultats des élections, nous sommes alors au Zimbabwe », En concluant, IBK rappelle une citation de l’écrivain Honoré de Balzac : « il n’y a de pire crime que de vouloir exercer un métier dont on n’a pas la compétence »
4 – Faire des promesses intenables et proférer des menaces aux opposants et à la presse
Partout au monde pendant une campagne électorale des candidats font beaucoup de promesses pour se faire élire. Il faut savoir charmer l’électorat. Une fois élu on n’est plus obligé de continuer à promettre des choses dont on n’est pas sûr de pouvoir réaliser. Pendant ces 2 années d’exercice du pouvoir, notre Président se croyait encore en campagne électorale. Les rares fois qu’il revient au pays après ses nombreux et coûteux voyages, il répète ses promesses et fait de nouvelles. Il profère des menaces de punition en pointant son index. Dans une intervention faite, le mardi 26 novembre 2013, en bambara au micro de notre confrère, Kassim Traoré, il répéta : « J’ai juré devant les Maliens, que je ne viendrai pas au pouvoir pour me remplir les poches. Je ne l’ai pas fait en tant que Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, et je ne le ferai sûrement pas aujourd’hui. La confiance que le peuple malien a placée en moi, me suffit amplement aujourd’hui. Je suis là pour protéger les biens du pays. Un franc du contribuable malien ne sera mis dans autre chose que pour le bien-être du peuple malien. Ceux qui sont passés maîtres dans l’art de détourner les biens de l’Etat ou l’argent public, qui gagnent des millions et des milliards sur le dos du pauvre peuple malien, qu’ils sachent que les choses ont changé… »
Suite à la tuerie barbare de nombreux militaires et administrateurs civils par les rebelles lors de la bataille sanglante de Kidal en mai 2014, vous avez solennellement promis aux maliens dans votre message à la nation : « … Sous les balles de snipers qui n’hésitent pas, à leur manière lâche, à se servir de femmes et d’enfants comme chair à canon, comme bouclier humain placé entre deux feux, des soldats de l’armée malienne ainsi que de paisibles citoyens, sont tombés…Je vous fais le serment que ces crimes odieux ne resteront pas impunis… » Pour tenir cette promesse de punition, le Prési IBK a libéré inexplicablement, sans jugement, plusieurs rebelles sanguinaires que la partie malienne détenait.
Quant aux menaces, il lançait : « Aucun groupe armé ne se hissera à ma hauteur pour discuter d’égal à égal autour d’une table… On ne me bouscule pas. On ne me trimbale pas… Tous ceux qui seront pris la main dans le sac, vont rendre compte. J’y serai attentif…Je ne peux pas comprendre, accepter ou tolérer, a fortiori, être complaisant à l’égard de cette immonde corruption qui gangrène la gestion de l’Etat. C’est pourquoi, loin d’une rengaine, je le dis avec force conviction, je suis déterminé à organiser implacablement la lutte contre la corruption sur la base d’un principe intangible : «Tolérance Zéro», sans aucune exception ! Le Mali a trop longtemps saigné ; il est temps d’arrêter l’hémorragie. Pour ma part, je vous le redis ici : nul ne sera au-dessus de la loi. Nul ne s’enrichira impunément sur le dos du Mali. Nul ne se soustraira à l’obligation de rendre compte…»
Quant aux menaces, il lançait : « Aucun groupe armé ne se hissera à ma hauteur pour discuter d’égal à égal autour d’une table… On ne me bouscule pas. On ne me trimbale pas… Tous ceux qui seront pris la main dans le sac, vont rendre compte. J’y serai attentif…Je ne peux pas comprendre, accepter ou tolérer, a fortiori, être complaisant à l’égard de cette immonde corruption qui gangrène la gestion de l’Etat. C’est pourquoi, loin d’une rengaine, je le dis avec force conviction, je suis déterminé à organiser implacablement la lutte contre la corruption sur la base d’un principe intangible : «Tolérance Zéro», sans aucune exception ! Le Mali a trop longtemps saigné ; il est temps d’arrêter l’hémorragie. Pour ma part, je vous le redis ici : nul ne sera au-dessus de la loi. Nul ne s’enrichira impunément sur le dos du Mali. Nul ne se soustraira à l’obligation de rendre compte…»
Dans son message à la nation de nouvel an 2014, il amplifia : « Oui, je dis et redis que l’argent des Maliens est sacré et qu’il faut désormais l’utiliser à bon escient.
C’est pourquoi, je décrète l’année 2014, année de la lutte contre la corruption. Un combat dans lequel je demande à chaque malienne, chaque malien, de s’engager avec moi. Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat, Incha’Allah. »
C’est pourquoi, je décrète l’année 2014, année de la lutte contre la corruption. Un combat dans lequel je demande à chaque malienne, chaque malien, de s’engager avec moi. Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat, Incha’Allah. »
Dès après la proclamation de l’année 2014 comme celle de la traque des corrupteurs et voleurs, ce sont des proches collaborateurs du Président IBK, membres de son cercle familial et amical, qui ont été impliqués dans un terrible détournement de 38 milliards de francs cfa lors des transactions d’achats de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Parmi eux, personne n’a été inquiété dans l’atmosphère ambiante de l’impunité.
Depuis 2 ans, le Mali est comme un avion qui tourne en rond dans des zones de turbulences.
Sur le plan démocratique :
Les opposants politiques acculés
Dès après la victoire triomphale d’IBK au 2eme tour de la présidentielle, son adversaire, bon perdant, Soumaila Cissé, a pris une position sans ambiguïté. Optant pour la vraie opposition, Soumi a précisé que ni lui ni les autres membres de son parti URD, ne seront dans le gouvernement de son rival politique.
L’autre opposant, très visible et trop dérangeant pour le Pouvoir, Tiébilé Dramé et son parti, PARENA, ont préparé un document intitulé : Déclaration du PARENA : IBK, sept mois après : Le Mali dans l’impasse. Ce document, soigneusement préparé et présenté, a été soutenu par écrit par le parti URD. A la fois saillant et saignant, cette Déclaration faite le 17 avril 2014, en 28 points, sur la gestion médiocre du Pouvoir, n’a laissé personne indifférent. Mais, IBK, ne l’a pas du tout gobé. Il a alors répliqué : Les opposants du PARENA et leurs soutiens sont traités de « hasidi », des envieux. Parce qu’ils n’ont pas été nommés au gouvernement. « Ntè, N’touta! Je ne les prends pas dans mon gouvernement ! Et qu’ils prennent garde : tous ceux d’entre eux qui ont détourné les biens publics rendront compte ! », sans d’autres commentaires.
La Liberté de la Presse entravée
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