dimanche 1 décembre 2013

Un accord de paix pour rien ? - International - El Watan

Un accord de paix pour rien ? - International - El Watan

 
le 30.11.13 | 10h00 
Le MNLA avait averti que les mises en garde étaient terminées.
L’accord de paix, signé le 18 juin dernier à Ouagadougou par les mouvements rebelles touareg et Bamako, n’aura finalement pas fait long feu. La rébellion touareg a, en effet, annoncé hier qu’elle reprenait la guerre contre l’armée malienne, après les «exactions» commises par cette dernière, jeudi à l’aéroport de Kidal, qui ont fait un mort et cinq blessés civils, selon le MNLA.
Là où on trouvera l’armée malienne, on lancera l’assaut contre elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées», a déclaré, à la presse, Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). «Ce qui s’est passé (jeudi) est une déclaration de guerre. Nous allons leur livrer cette guerre», a affirmé M. Maïga. Jeudi, quelques centaines de manifestants avaient pénétré dans l’aéroport de Kidal (nord-est), poussant l’avion du Premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, qui devait s’y poser, à faire demi-tour. D’après certains protestataires, les militaires maliens ont ouvert le feu sur eux. Selon le MNLA, les tirs, «à balles réelles sur des femmes et des enfants qui manifestaient pacifiquement», ont fait un mort et cinq blessés – trois femmes et deux enfants, l’une des femmes se trouvant dans un état critique –.
Pour le gouvernement malien, ses troupes, «prises à partie par des éléments incontrôlés», ont procédé à des «tirs de sommation» après avoir essuyé «des jets de pierres et des tirs d’armes». Les forces de l’Azawad «feront payer à l’armée malienne son irresponsabilité après son forfait» de jeudi, a lancé Mahamadou Djeri Maïga. «On ne parle plus de cantonnement. Maintenant que le feu est ouvert, on verra qui est qui ? Partout où on a des troupes sur le territoire de l’Azawad, on les appellera à se mobiliser», a-t-il poursuivi, accusant les autorités maliennes de «violer les accords de Ouagadougou (...) malgré les assises et autres cadres de discussion».  A savoir maintenant si la communauté internationale, qui a beaucoup investi depuis janvier dernier pour stabiliser la situation au Mali, laissera faire.
 
Zine Cherfaoui

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