Quand le sort de KIDAL échappe au Mali et à ses autorités IBK !
L’on n’a jamais cessé au Mali de parler de la bravoure de nos ancêtres, ceux qui ont résisté et combattu les forces obscurantistes et méprisantes du colonialisme. Tous les superlatifs sont employés pour évoquer la grandeur d’âme et d’esprit de nos ancêtres. A leur suite le président Modibo Kéita aussi a marqué l’histoire du Mali par sa détermination à maîtriser la rébellion. Pour rappel, la première rébellion touareg aurait eu lieu en 1911 au soudan Français.
En 1917 la France aurait massacré la rébellion et a même pris la décision de refuser l’inscription des enfants de touareg à l’école. Quand en 1960, il s’est agi de l’indépendance du Mali, les rescapés touaregs ont refusé de s’allier au Mali. Certains voulaient s’allier à l’Algérie, d’autres voulaient constituer un territoire. Avec la révolte des Fellaga à KIDAL, des villages auraient été décimés.
A partir de 1972, suite à la famine, beaucoup de touaregs vont immigrer en Libye. En 1986, Kadhafi prête main forte aux touaregs en les intégrant dans son armée pour combattre le Tchad. De file en aiguille, de révolte en révolte, finalement le premier mouvement touareg organisé vit le jour en 1988, le Mouvement Populaire pour Libération de l’Azawad (MPLA) avec Iyad comme leader. Plus tard, beaucoup d’autres mouvements verront le jour : MPA, FIAA, FPLA, RALA, MFUA. Après la révolte contre Ménaka en juin 1990, il y’a eu les accords de Tamanrasset, sous l’égide de l’Algérie. En 1992, l’accord signé entre le Mali et le MFUA a formulé les recommandations telles que : l’intégration dans l’armée des rebelles ; la mise en place d’une commission pour préserver les droits des touaregs, pour veiller sur la cessation des hostilités, pour accorder un statut particulier au Nord.
Cette histoire évoquée à tout son sens. Le philosophe feu Mamadou Lamine Traoré, dans sa thèse « Philosophie et Géomancie, vers une philosophie originelle africaine » disait : « Face à l’Europe et avec ses canons, sa terrible soif de pouvoir et sa pensée fortement structurée, la civilisation africaine s’est écroulée, vaincue et fascinée. A la conquête par les armes succéda la conquête par les idées : les Noirs instruits mirent des masques blancs et la nouvelle pensée africaine se détourna de l’Afrique pour ne considérer que les idées de l’Europe sur l’Afrique …L’intellectuel africain, fasciné par tout ce qui venait d’Europe, a laissé couler sa pensée dans les formes, images, représentations et théories élaborées sur l’Afrique par les penseurs européens. Cet intellectuel lui-même n’était qu’une création de l’Europe. La pensée africaine cessa d’être une forme historique autonome de culture pour ne devenir qu’une métamorphose, une forme dégradée, un avatar de la pensée européenne » (Introduction, pp. 6-7).
Les sacrifices auxquels la France consent au Nord du Mali (mort de militaires, de journalistes et dépenses financières) n’ont qu’un seul but, comme l’a fait savoir le député français de l’UMP, Alain Marsaud: « La paix dans cette région essentielle de l’Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n’est pas d’autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zone » En cela la France respecte sa ligne en tant que membre de l’impérialisme mondial dont les intentions sont on ne peut claires quant aux pays du tiers-monde. En voici la teneur de l’article 4 : «Tous les pays du tiers-monde sont divisibles et leurs frontières déplaçables selon notre volonté. Le respect de l’intégrité territoriale n’existe pas pour le tiers-monde ».
L’incapacité du premier Ministre d’aller à Kidal le 28 novembre 2013, pendant que les forces Onusiennes y sont présentes pour assurer la sécurité à veiller à l’intégrité territoriale du Mali est sans aucun doute, le début d’application de la charte de l’impérialisme. Devant cette situation, deux options s’imposent aux maliens et à leurs autorités : abdiquer, renoncer à cette partie du Mali, ou combattre de façon ouverte pour son maintien au Mali. Ne serait-ce pas là la vraie raison du vote de la résolution 2100 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Mali?
J. DJIRE
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