Ils accusent Bamako de ne pas tenir ses engagements.
Les rebelles gardent néanmoins la porte entrouverte à une reprise des discussions : ils annoncent avoir envoyé "une correspondance à la Médiation pour la tenue d’une réunion extraordinaire". (DR)
Les indépendantistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ainsi que deux autres groupes rebelles du Nord du Mali, le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), ont annoncé, jeudi 26 septembre dans la soirée, qu'ils suspendaient leur participation au processus de négociations avec l'Etat malien.
Dans un communiqué, ils déclarent informer "l’opinion nationale et internationale que suite aux multiples difficultés de mise en œuvre de l’accord de Ouagadougou, causées notamment par le non respect par la partie gouvernementale malienne de ses engagements", la coordination qui rassemble ces trois groupes "a décidé de suspendre sa participation aux structures de mise en œuvre du dit accord."
Les accords de Ouagadougou, conclus en juin dernier entre Bamako et les rebelles sous l'égide de la communauté internationale, jetaient les bases d'une future négociation entre les deux belligérants. Mais les groupes rebelles ne cessent depuis d'accuser l'Etat malien de s'être rendu coupable de multiples violations de cet accord, signé dans la précipitation, sous la pression internationale, afin de permettre la tenue de l'élection présidentielle les 28 juillet et 11 août.
Dans leur communiqué signé par Mossa Ag Attaher pour le MNLA, Ahmada ag Bibi pour le HCUA et Boubacar Taleb pour le MAA, les trois mouvements rebelles précisent que "cette suspension est intervenue depuis le 18 septembre 2013 à l’occasion de la deuxième réunion du Comité de suivi et d’évaluation du dit accord." Mais ce n'est que ce soir qu'elle est rendue publique.
Les insurgés prennent cependant soin de garder la porte entrouverte à une reprise des discussions : ils annoncent avoir envoyé "une correspondance à la Médiation pour la tenue, à Ouagadougou, dans l’urgence, d’une réunion extraordinaire de toutes les parties impliquées dans l’accompagnement de l’accord de Ouagadougou en vue d’évaluer la mise en œuvre de cet accord."
Sarah Halifa-Legrand - Le Nouvel Observateur
Les accords de Ouagadougou, conclus en juin dernier entre Bamako et les rebelles sous l'égide de la communauté internationale, jetaient les bases d'une future négociation entre les deux belligérants. Mais les groupes rebelles ne cessent depuis d'accuser l'Etat malien de s'être rendu coupable de multiples violations de cet accord, signé dans la précipitation, sous la pression internationale, afin de permettre la tenue de l'élection présidentielle les 28 juillet et 11 août.
Réunion d'urgence
Contacté par "le Nouvel Observateur", Moussa ag Acharatouman, l'un des fondateurs du MNLA (qui nous avait déjà déclaré, la semaine dernière, que les rebelles faisaient pression sur leur chef pour se retirer des négociations), assure que la décision de "remettre en cause le processus de paix" a été prise "à l'unanimité" par les trois groupes rebelles. En cause : "le non respect par Bamako de ses engagements", explique-t-il. "Il faut maintenant qu'on remette tout à plat, que le fond même de ces accords soit rediscuté", poursuit-il.Dans leur communiqué signé par Mossa Ag Attaher pour le MNLA, Ahmada ag Bibi pour le HCUA et Boubacar Taleb pour le MAA, les trois mouvements rebelles précisent que "cette suspension est intervenue depuis le 18 septembre 2013 à l’occasion de la deuxième réunion du Comité de suivi et d’évaluation du dit accord." Mais ce n'est que ce soir qu'elle est rendue publique.
Les insurgés prennent cependant soin de garder la porte entrouverte à une reprise des discussions : ils annoncent avoir envoyé "une correspondance à la Médiation pour la tenue, à Ouagadougou, dans l’urgence, d’une réunion extraordinaire de toutes les parties impliquées dans l’accompagnement de l’accord de Ouagadougou en vue d’évaluer la mise en œuvre de cet accord."
Sarah Halifa-Legrand - Le Nouvel Observateur
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