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A Niamey au Niger, un consensus a été trouvé entre la CMA et la Plateforme sur la gestion administrative et militaire de la ville de Kidal. Des tensions avaient opposé depuis quelques jours le Gatia et le HCUA autour de cette gestion. Le protocole d’accord signé hier, après trois jours de négociations, vise selon les acteurs à faire baisser les tensions entre les deux mouvements, et permettre la poursuite de la mise en œuvre de l'accord d'Alger.
La réunion est intervenue dans un contexte de fortes tensions entre le Gatia et le HCUA autour de « la gestion de la ville de Kidal ». Les divergences entre les deux communautés de ces deux regroupements ont installé un climat tendu dans la ville. Les populations, elles, vivaient dans la psychose d'un risque d'affrontements.
Plate-forme et CMA ont donc convenu de se partager la gestion administrative et militaire de Kidal. Le Gatia, qui réclamait la coopération dans le domaine sécuritaire, a obtenu gain de cause. Désormais, des combattants du Gatia seront aux côtés de ceux de la CMA sur les checkpoints. Ils seront donc associés à la sécurisation de la ville.
Des deux côtés de la délégation, les représentants affichent leur optimisme quant à « un retour à la normale ». Selon eux, « des mesures concrètes vont être prises pour faire baisser la tension à Kidal ». La CMA, qui avait toujours refusé de collaborer avec le Gatia sur le plan sécuritaire, considère cet accord comme une « avancée » dans la décrispation de la situation. « Tout ce qui peut nous faire avancer vers la paix est une bonne chose », explique Almou Ag Mohamed, le porte-parole de la CMA.
Le gouvernement n'a pas souhaité réagir à cet accord. Joint par notre rédaction, l’un des responsables du bureau du Haut représentant du chef de l’Etat dans la mise en œuvre de l’accord dit attendre les rapports des deux mouvements sur la réunion de Niamey.
Pour certains observateurs, ce consensus est « un pas important dans le processus de paix et de réconciliation ». Selon ces analystes, l'accord de Niamey devrait désamorcer la tension qui existe entre le HCUA et le Gatia sur la gestion administrative et militaire de la ville de Kidal.
Serge Daniel, journaliste écrivain, joint au téléphone par Oumar Waïgalo :
« C'est très important, c'est le prolongement d'Anefis qu'on vient de vivre à Niamey. L'accord définit les conditions de sécurisation de la ville de Kidal. C'est à dire les check-pointes : qui va tenir quoi ? Qui va faire quoi ? Donc, il insiste également sur le partage des pouvoirs et ça me semble très important.
Est ce que ce compromis pourra désamorcer la tension qui existe entre le HCUA et Gatia ?
En principe dans un premier temps oui. Ça va calmer le jeu, je pense. Maintenant est ce que ça va calmer le jeu de manière indéterminée ? Je ne sais pas. Il faut voir ça à l’œuvre. Vous savez qu'on va procéder à la mise en place des autorités intérimaires bientôt, et là on rentrera dans le vif du sujet. Donc on saura si effectivement le compromis de Niamey permet l'application de la phase suivante du processus de paix. Et donc on verra en ce moment si ça va permettre d'avancer ».
Source: Studio Tamani
La réunion est intervenue dans un contexte de fortes tensions entre le Gatia et le HCUA autour de « la gestion de la ville de Kidal ». Les divergences entre les deux communautés de ces deux regroupements ont installé un climat tendu dans la ville. Les populations, elles, vivaient dans la psychose d'un risque d'affrontements.
Plate-forme et CMA ont donc convenu de se partager la gestion administrative et militaire de Kidal. Le Gatia, qui réclamait la coopération dans le domaine sécuritaire, a obtenu gain de cause. Désormais, des combattants du Gatia seront aux côtés de ceux de la CMA sur les checkpoints. Ils seront donc associés à la sécurisation de la ville.
Des deux côtés de la délégation, les représentants affichent leur optimisme quant à « un retour à la normale ». Selon eux, « des mesures concrètes vont être prises pour faire baisser la tension à Kidal ». La CMA, qui avait toujours refusé de collaborer avec le Gatia sur le plan sécuritaire, considère cet accord comme une « avancée » dans la décrispation de la situation. « Tout ce qui peut nous faire avancer vers la paix est une bonne chose », explique Almou Ag Mohamed, le porte-parole de la CMA.
Le gouvernement n'a pas souhaité réagir à cet accord. Joint par notre rédaction, l’un des responsables du bureau du Haut représentant du chef de l’Etat dans la mise en œuvre de l’accord dit attendre les rapports des deux mouvements sur la réunion de Niamey.
Pour certains observateurs, ce consensus est « un pas important dans le processus de paix et de réconciliation ». Selon ces analystes, l'accord de Niamey devrait désamorcer la tension qui existe entre le HCUA et le Gatia sur la gestion administrative et militaire de la ville de Kidal.
Serge Daniel, journaliste écrivain, joint au téléphone par Oumar Waïgalo :
« C'est très important, c'est le prolongement d'Anefis qu'on vient de vivre à Niamey. L'accord définit les conditions de sécurisation de la ville de Kidal. C'est à dire les check-pointes : qui va tenir quoi ? Qui va faire quoi ? Donc, il insiste également sur le partage des pouvoirs et ça me semble très important.
Est ce que ce compromis pourra désamorcer la tension qui existe entre le HCUA et Gatia ?
En principe dans un premier temps oui. Ça va calmer le jeu, je pense. Maintenant est ce que ça va calmer le jeu de manière indéterminée ? Je ne sais pas. Il faut voir ça à l’œuvre. Vous savez qu'on va procéder à la mise en place des autorités intérimaires bientôt, et là on rentrera dans le vif du sujet. Donc on saura si effectivement le compromis de Niamey permet l'application de la phase suivante du processus de paix. Et donc on verra en ce moment si ça va permettre d'avancer ».
Source: Studio Tamani
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