Le Mnla fête l’indépendance de l’Azawad : Du chantage à la provocation ! - maliweb.net
l’Azawad : Du chantage à la provocation !
Après avoir utilisé à outrance les médias occidentaux pour décréter verbalement la République de l’Azawad, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) joue maintenant la carte diplomatique. Ce qui n’est pas sans conséquence sur le retour de la paix. En célébrant, dans des conditions troubles, sa prétendue indépendance, ce groupe défie le Mali. Mais, c’est le silence radio de la communauté internationale qui irrite.
Plus qu’une provocation, la célébration par la nébuleuse MNLA de l’indépendance de l’utopique République de l’Azawad relance les débats sur la gestion de la crise du Nord. Pour narguer les autorités nationales et la communauté internationale, le MNLA et son lobby, tapis dans l’ombre, là-bas en Occident, ont mené des activités en signe de célébration du troisième anniversaire d’un Etat fantoche dans l’Etat du Mali.
Paradoxalement, au même moment, de fortes pressions sont exercées sur le Mali pour prendre langue avec ce groupe armé et ses alliés. En plus d’être fêté avec fastes en France, au Burkina, en Suisse et dans certains camps de refugiés, à Kidal, la 8e région administrative du Mali, l’événement a vécu au rythme du rêve d’un groupuscule touareg.
Ainsi, c’est l’aéroport de la ville, sous contrôle de l’opération Serval, qui a servi de cadre aux manifestations, déroulées sous les nez et la barbe des forces de la Minusma qui contrôlent toute la région. L’armée malienne était dans une situation de confusion à l’intérieur de l’Adrar des Ifoghas en assistant impuissante à l’affront.
Cette nième provocation intervient à un moment où des discussions sont engagées en vue du cantonnement des anciens combattants rebelles. D’où des interrogations sur la bonne fois et la neutralité de la Minusma qui pilote ce processus.
Si le MNLA a osé parler de l’Azawad comme République, c’est qu’il a eu des garanties et des bras protecteurs. Mieux, les agissements des rebelles n’ont donné lieu à aucune condamnation ni à toute autre réaction du côté de la communauté internationale.
La loi des complices
Il est de notoriété publique que le MNLA bénéficie de la complicité tacite de certains pays voisins abritant soit ses responsables soit ses combattants. De ce fait, le ballet diplomatique auquel on assiste ces derniers temps est évocateur. D’abord, ce mouvement a su se faire introduire au palais royal du Maroc ; ce qui n’était pas le cas pendant toutes les autres rébellions.
Selon nos sources, c’est à partir de cette audience que Bilal Ag Achérif et sa bande ont rencontré l’ambassadeur de la Russe qui les a, du coup, introduit dans son pays. Le tour est joué, quelques jours plu tard, c’est la communauté catholique Sant Egidio à Rome. Mieux, c’est à partir de ce pays que les trois groupes armés du Nord le (MNLA), le (HCUA) et le MAA se sont réunis en vue d’établir une coordination diplomatique.
Sans oublier qu’en Suisse les réunions secrètes se poursuivent pour matérialiser les ambitions sécessionnistes du MNLA et ses alliés. La présence dans l’équipe de la Minusma de la marraine du groupe, une certaine Carole Mottet de nationalité Suisse est la preuve de la complicité de ce pays dont l’apport a été déterminant lors de la signature de l’accord de Ouagadougou en faveur du MNLA.
En tout cas, l’activisme du MNLA a pour but de faire du chantage à Bamako et de marquer les esprits. Pis, dans son plan machiavélique, un faux document a été établi qui confère l’autonomie à la région de Kidal. Face à ces multiples provocations, les plus hautes autorités ont intérêt à donner de la voix pour que la position du Mali prime.
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