Sarkozy, Fillon et Juppé ont envoyé des terroristes au Mali
François Fillon, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. D. R.
Par Houari Achouri – Ce sont des révélations explosives que fait MarocLeaks, site électronique destiné au décryptage de l’actualité politique et économique du Maroc. Un article, extrêmement bien sourcé, écrit par Julie Amadis, rapporte les affirmations du capitaine Sékou Traoré, présenté comme «résistant aux djihadistes», selon lequel ce sont Sarkozy, Fillon, Juppé et le général Puga qui ont «envoyé les djihadistes attaquer le Mali avec la complicité du président Amadou Toumani Touré (ATT)».
L’article commence par rappeler que «les terroristes MNLA et leurs homologues djihadistes (Ansar Dine, Aqmi) ont commencé à envahir le Mali le 17 janvier 2012» et s’attache à expliquer comment «des terroristes ont pu envahir un Mali qui fait en superficie deux fois la France». Pour cela, «il est indispensable de connaître quelles sont les forces derrières ces terroristes, autrement dit qui les a financé, qui leur a apporté une aide logistique et qui leur a donné des ordres». D’après l’article, «la stratégie de la « Franceàfric » a été de supprimer Kadhafi et d’utiliser l’arsenal militaire de l’ancien régime pour organiser la contre-révolution jihadiste dans les pays sous occupation militaire française».
On apprend par MarocLeaks que, derrière cette stratégie, il y a Sarkozy, président français à l’époque, qui a mis «l’arsenal militaire de Kadhafi à la disposition de ces djihadistes pour combattre au Mali». Ainsi, «la France a demandé au MNLA de l’aider à faire déserter tous les combattants de l’Azawad qui étaient dans l’armée libyenne… en contrepartie de son feu vert pour l’indépendance de l’Azawad».
L’auteur de l’article reprend une série de sources médiatiques pour revenir sur les péripéties de l’action terroriste au Mali. Il cite Baba Ahmed et Christophe Boisbouvier, qui détaillent dans Jeune Afrique les moyens que détiennent les djihadistes qui font face à l’armée malienne : «Des fusils d’assaut, des missiles (sol-sol et sol-air), des lance-roquettes multiples BM-21 et des mortiers, tout droit venus des arsenaux libyens.» Jeune Afrique ajoute : «Les rebelles, fait-on remarquer à Bamako, sont presque mieux équipés que nos soldats. Pas étonnant qu’il y ait des désertions.» D’après les enquêteurs de Jeune Afrique, le MNLA, présent dans les collines autour de Zakake, au nord de Kidal, «revendique un millier d’éléments» dont d’«anciens soldats de l’armée libyenne revenus au pays et emmenés par Mohamed Ag Najem, ex-colonel de Kadhafi ; ils seraient un peu moins de 400. Dans le nord du Mali, ils ont retrouvé les hommes d’Ag Bahanga».
Julie Amadis reprend une enquête publiée mardi 30 juillet par le New York Times qui révèle que c’est «l’Europe qui finance une bonne partie des opérations d’Al-Qaïda». Le quotidien américain évalue à «105 millions de dollars (93 millions d’euros) le montant total des rançons remises aux diverses factions du groupe en échange de la libération de ressortissants enlevés». La France, selon l’enquête, a versé le gros de ce montant : «58 millions de dollars (43 millions d’euros) depuis 2008.» Pour la journaliste, le meurtre du capitaine Sékou Traoré est «la preuve de l’alliance entre les djihadistes et le président « franceàfric » malien Amadou Toumani Touré». Il avait dans son bureau le téléphone satellitaire récupéré sur les djihadistes. La journaliste rapporte le témoignage d’un ami du capitaine : «C’est dans la journée du 20 janvier au matin que le téléphone satellitaire extorqué aux chefs rebelles sonne, au bout du fil c’était le président ATT qui appelle, mais il tombe sur le capitaine Traoré. C’est ce coup de fil gênant qui est à la base du massacre d’Aguel-Hoc du 24 janvier».
Julie Amandis explique : «Si la France envoie les djihadistes au Mali, c’est parce qu’elle y a des intérêts colonialistes.» Elle reprend les propos de l’ancien chef du MNLA, Hama Ag Mahmoud, qui souligne l’essence de la guerre au Mali : «La France a pris les devants pour obliger le Mali à signer un accord de défense, ensuite s’octroyer des concessions minières et protéger celles qui existent déjà.»
Julie Amandis conclut : «Pendant que les amis djihadistes de la France attaquent le nord du Mali, la France fait croire à l’opinion publique qu’elle vient « libérer » le pays en attaquant par le sud. En fait, il s’agit qu’une même invasion avec des mercenaires différents. Il s’agit d’une invasion impérialiste installant des djihadistes au pouvoir pour protéger les plus grosses entreprises françaises.»
H. A.
Source: Algérie Patriotique
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