Ouagadougou, - Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a reçu jeudi à Ouagadougou la rébellion touareg malienne du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui a dit sa "détermination" à oeuvrer pour la paix au Mali et dans la sous-région, a constaté l'AFP.
"Nous avons renouvelé au président du (Burkina) Faso notre engagement et notre détermination à oeuvrer pour que la paix aboutisse et que l'Accord qui a été signé entre nous et le gouvernement du Mali soit mis en oeuvre dans l'intérêt supérieur de la paix", a déclaré devant la presse le secrétaire général du MNLA Bilal Ag Achérif.
"Notre visite s'inscrit dans le cadre de la continuité de nos relations avec le Burkina Faso car le Burkina a joué jusqu'ici un rôle extrêmement important pour arriver à une solution à la crise qui oppose l'Etat malien à l'Azawad (terme utilisé par la rébellion touareg malienne pour désigner le septentrion malien, ndlr)", a-t-il ajouté.
C'est la première fois que M. Kaboré, élu en novembre à la tête du Burkina Faso, s'entretient officiellement avec des responsables de la rébellion touareg malienne.
Le Burkina Faso sous l'égide du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014 par la rue après 27 ans de règne, a joué un rôle de médiateur au nom de l'Afrique de l'ouest dans la crise malienne née de la rébellion touareg.
Cette médiation a abouti à la signature d'un Accord "préliminaire" en juin 2013 qui a permis la tenue de l'élection présidentielle au Mali.
Mais les relations entre le MNLA et le Burkina Faso se sont tendues après la chute de Compaoré. La plupart des responsables du MNLA qui avaient élu domicile à Ouagadougou ont quitté le pays au lendemain de la chute de M. Compaoré qui avait été accusé par différents gouvernements maliens d'offrir "gîte et couvert" à des "terroristes".
La rébellion touareg a été pointée du doigt à plusieurs reprises par Ouagadougou qui l'a accusée de soutenir des caciques du régime déchu de Compaoré pour déstabiliser le pays.
Plusieurs responsables du MNLA dont son vice-président Mahamadou Djéri Maïga ont été interpellés et relâchés mi-septembre après le coup d'Etat manqué perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne de M. Compaoré contre le régime de transition mis en place après sa chute.
D'autres membres du MNLA ont été également inquiétés après les premiers attentats jamais perpétrées sur le territoire burkinabè qui ont fait le 15 janvier 31 morts dont 28 dans la capitale.
Le président Kaboré lui-même a mis en cause les "accointances" entre le régime de Compaoré et les groupes rebelles et jihadistes maliens en allusion aux négociations menées par M. Compaoré pour des libérations d'otages occidentaux.
"Nous sommes conscients que la stabilité et la paix au Burkina c'est la stabilité et la paix chez nous également", a indiqué M. Ag Achérif comme pour rassurer Ouagadougou.
roh/pgf/sla
Source: AFP
"Nous avons renouvelé au président du (Burkina) Faso notre engagement et notre détermination à oeuvrer pour que la paix aboutisse et que l'Accord qui a été signé entre nous et le gouvernement du Mali soit mis en oeuvre dans l'intérêt supérieur de la paix", a déclaré devant la presse le secrétaire général du MNLA Bilal Ag Achérif.
"Notre visite s'inscrit dans le cadre de la continuité de nos relations avec le Burkina Faso car le Burkina a joué jusqu'ici un rôle extrêmement important pour arriver à une solution à la crise qui oppose l'Etat malien à l'Azawad (terme utilisé par la rébellion touareg malienne pour désigner le septentrion malien, ndlr)", a-t-il ajouté.
C'est la première fois que M. Kaboré, élu en novembre à la tête du Burkina Faso, s'entretient officiellement avec des responsables de la rébellion touareg malienne.
Le Burkina Faso sous l'égide du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014 par la rue après 27 ans de règne, a joué un rôle de médiateur au nom de l'Afrique de l'ouest dans la crise malienne née de la rébellion touareg.
Cette médiation a abouti à la signature d'un Accord "préliminaire" en juin 2013 qui a permis la tenue de l'élection présidentielle au Mali.
Mais les relations entre le MNLA et le Burkina Faso se sont tendues après la chute de Compaoré. La plupart des responsables du MNLA qui avaient élu domicile à Ouagadougou ont quitté le pays au lendemain de la chute de M. Compaoré qui avait été accusé par différents gouvernements maliens d'offrir "gîte et couvert" à des "terroristes".
La rébellion touareg a été pointée du doigt à plusieurs reprises par Ouagadougou qui l'a accusée de soutenir des caciques du régime déchu de Compaoré pour déstabiliser le pays.
Plusieurs responsables du MNLA dont son vice-président Mahamadou Djéri Maïga ont été interpellés et relâchés mi-septembre après le coup d'Etat manqué perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne de M. Compaoré contre le régime de transition mis en place après sa chute.
D'autres membres du MNLA ont été également inquiétés après les premiers attentats jamais perpétrées sur le territoire burkinabè qui ont fait le 15 janvier 31 morts dont 28 dans la capitale.
Le président Kaboré lui-même a mis en cause les "accointances" entre le régime de Compaoré et les groupes rebelles et jihadistes maliens en allusion aux négociations menées par M. Compaoré pour des libérations d'otages occidentaux.
"Nous sommes conscients que la stabilité et la paix au Burkina c'est la stabilité et la paix chez nous également", a indiqué M. Ag Achérif comme pour rassurer Ouagadougou.
roh/pgf/sla
Source: AFP
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