Un détachement de l’opération Serval a accompagné l’armée malienne qui a pris cette ville au sud de Kidal
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Les soldats français sont-ils intervenus ?
Selon nos informations, ces soldats français n’ont pas pris part à l’accrochage du 5 juin. Citant un officier de la force spéciale malienne joint au téléphone par le site d’information Maliactu, les Français se seraient opposés à ce que le bataillon malien poursuive sa route vers Kidal. « Les Français ne veulent pas que nous progressions sur Kidal, il va falloir qu’ils définissent clairement leurs intentions dans cette affaire de deux poids deux mesures. Nous espérons que la France comprendra très vite l’urgence de la situation », cite Maliactu.Une déclaration reprise sur les réseaux sociaux et qui aliment la thèse selon laquelle les Français seraient les alliés du MNLA. « Ce n’est pas avec 20 soldats que nous pouvons empêcher un bataillon de monter sur Kidal », répond le colonel Zemmer de la force Serval.
Une opération qui déplaît à Paris
Cette opération conduite par l’armée malienne n’est pas du goût de Paris. Depuis des semaines, l’Élysée et l’ONU appuient de tout leur poids diplomatique pour éviter un affrontement direct entre Bamako et le MNLA. Sur le terrain, les Français sont intervenus à plusieurs reprises pour éviter toutes formes d’accrochages directs entre les deux camps.Trente morts
Les combats d’Anefis ont fait « 30 morts » du côté de la rébellion et deux soldats maliens blessés, selon le porte-parole de l’armée malienne. Un bilan contesté par le MNLA : « De notre côté, nous avons un mort, deux blessés et un véhicule détruit, mais l’armée malienne a perdu six véhicules que nous avons explosés avec de nombreux hommes à l’intérieur, il y a plusieurs morts de leur côté », a affirmé Mahamadou Djéri Maïga.Vendredi 7 juin, les autorités maliennes et la rébellion doivent se rencontrer à Ouagadougou pour entamer des négociations, sous les auspices du Burkina Faso.
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